Nous en arrivons à une situation très inquiétante : notre dépense publique, entre 2012 et 2013, d’exécution à exécution, passe de 56,9 à 57,4 % du PIB, ce qui est notre record historique ! Cela n’était jamais arrivé en France ! C’est de surcroît un record au niveau européen et probablement mondial ! Nous avons fait des efforts mais ils n’ont pas été suffisants. Pourquoi ? Regardons la situation un peu plus en détail. Vous avez eu raison, monsieur le ministre, de souligner que, par rapport à la loi de finances initiale, sur le périmètre « zéro valeur », une économie de 144 millions a été réalisée. Je reconnais que cet effort n’a pas été réalisé dans le passé.
Vous avez eu raison. Vous ne l’avez pas souligné, mais je tiens à le faire parce que c’est une performance remarquable.
D’exécution à exécution, le budget de l’État, toutes dépenses confondues, ne progresse que de 600 millions. C’est une bonne orientation, car ce montant s’élevait auparavant à plusieurs milliards.
Mais à y regarder de plus près, que s’est-il passé ? En réalité, l’économie, énorme, se fait sur les frais financiers. Car les frais financiers, dans le budget de l’État, qui porte l’essentiel de la dette, ce sont 44,9 milliards d’euros en 2013, contre 46,3 milliards d’euros en 2012.