Je souscris entièrement à ce qu’a dit Mme la secrétaire d’État. Nous savons tous qu’il y aura toujours une certaine hypocrisie dans l’usage de l’un comme de l’autre terme. En effet, l’état d’une personne très âgée est labile, et nul ne peut complètement percevoir si un consentement est bien un consentement au sens légal, comme nous l’avons fait dans les études de recherche clinique en parlant de consentement éclairé, et si la décision – le terme est, en effet, plus direct et plus courant – en est réellement une. Dans les deux cas, subsistera une certaine indécision. Or comme l’a très bien dit Mme la secrétaire d’État, chercher à lever cette indécision serait aller vers des mises sous tutelle abusives – ou du moins non obligatoires, et souvent très violentes pour les familles.
Je voulais me faire l’écho de ce malaise que nombre de professionnels ont exprimé ; mais il me semble qu’il fait partie de la fragilité qui entoure le grand âge, que nous devons sans doute aussi respecter sur le plan humain.