Intervention de Marie-Françoise Bechtel

Séance en hémicycle du 11 décembre 2014 à 15h00
Réforme de l'asile — Article 15

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Bechtel :

En revanche, je trouve assez scandaleux – et je pèse mes mots – qu’une commission comme la CNCDH puisse écrire ce qu’elle a écrit. Lorsque l’on se sent, comme elle le dit souvent, gardienne de l’État de droit, on ne peut écrire que le système d’hébergement qui est ici prévu tendrait « à mettre en place un système de contrôle des demandeurs d’asile s’apparentant à un régime d’assignation à résidence » ! L’étape suivante, ce serait de dire que nous créons des camps de concentration ! Les bras vous en tombent, monsieur le président ! Dans un État de droit, on doit tenir des propos responsables et républicains. Je constate d’ailleurs que cette position, que je considère comme parfaitement irresponsable, ne suscite pas le moindre intérêt sur les bancs de l’UMP.

En effet, depuis que nous traitons de la question de l’accueil, l’opposition est totalement absente, alors qu’elle était très présente quand nous avons examiné d’autres éléments de la loi, notamment les éléments procéduraux, pour répéter en boucle que nous allions créer un « stock » de déboutés du droit d’asile, dont nous ne saurions que faire. Mais lorsque nous en venons au vif du sujet, soit à la procédure d’accueil, qui va permettre précisément de juger plus rationnellement le cas des demandeurs d’asile et donc de faire s’écouler plus rapidement le flux, voire de trouver une solution pour une large partie du stock, et permettre ainsi concrètement d’accélérer la procédure et de la rendre plus digne, l’opposition est totalement absente.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion