La suppression de l'article 23 nous rassemble, puisque certains de nos collègues de gauche la souhaitent tout autant que nous, sur les bancs du groupe UMP : comme on le voit, le bon sens peut être partagé. (Sourires.) Nous sommes tous consternés par l'augmentation de 150 % des droits d'accises sur la bière, censée se justifier par des raisons de santé publique, alors que la France est un pays où l'on boit en réalité très peu de bière : en termes de consommation, notre pays est avant-dernier dans le classement des pays européens, avec moins de 30 litres par an et par habitant.
Une telle mesure aurait en revanche des conséquences néfastes sur une filière qui procure 71 000 emplois directs ou indirects. Par ailleurs, les bistrots risquent également d'être touchés, dans la mesure où la bière représente un tiers du chiffre d'affaires des bars, qu'ils soient ruraux ou de quartier. J'attire l'attention de notre assemblée sur le fait que cette mesure injuste est très peu populaire, en ce qu'elle constitue une atteinte à la convivialité et aux traditions ; car si l'on boit relativement peu de bière en France, on le fait toujours avec plaisir et en compagnie d'amis.