Beaucoup de choses ont été dites, sans épuiser le sujet. La dernière intervention de Sébastien Pietrasanta a bien montré que tous les arguments employés pour lutter contre notre initiative butaient sur les réalités et qu’il n’y en avait pas beaucoup pour justifier qu’il fallait repousser ce texte ou, pis encore, ne même pas l’étudier.
Je reviendrai sur deux des arguments avancés par notre collègue. Vous nous dites d’abord, monsieur Pietrasanta, que ce texte est la reprise d’un amendement qui a déjà été soumis puis refusé. Circulez, il n’y a rien à voir ! Un amendement rejeté le serait donc pour l’éternité ! J’en prends bonne note. Heureusement qu’au sein de chaque majorité et que d’une majorité à l’autre les esprits évoluent pour finir par se rencontrer quand l’essentiel est en jeu.
Votre deuxième argument est en totale contradiction avec le premier. D’après votre conclusion, la motion de rejet préalable serait fondée essentiellement sur un problème de méthode. On pourrait en déduire que le fond est appréciable, et que vous ne seriez donc pas opposé à l’adoption de notre texte ! J’avoue ne pas vous comprendre : quand la méthode est la vôtre, et que nous tentons d’améliorer votre texte par des amendements, vous nous dites que cela n’est pas bon, et quand la méthode est entre nos mains sur un sujet dont vous semblez reconnaître le bien-fondé, vous nous dites que c’est la méthode qui ne va pas ! Incontestablement, votre argumentation est un peu pauvre !
J’espère qu’il y aura, dans chaque groupe, des élus qui auront envie que l’examen de ce texte aille à son terme, pour que chacun puisse assumer sa responsabilité sur chaque article, sur chaque amendement et sur le texte lui-même. Je souhaite donc que cette motion soit rejetée.