Si vous le permettez, je présenterai également l’amendement no 51 , madame la présidente.
Notre pays se caractérise, à certains égards, par une forme d’archaïsme – ou peut-être sommes-nous un tantinet « vieille France » – ne serait-ce que s’agissant de la possibilité d’accorder des délégations de vote. Je crois que M. le ministre de l’intérieur pourrait être sensible au fait que les commissariats ne soient pas régulièrement envahis par un certain nombre de personnes qui mobilisent l’attention des fonctionnaires. Il y a peut-être une autre méthode à suivre ; il y a là matière à réflexion.
Par ailleurs, dans ma ville, on recourt au vote électronique, contrairement à l’usage du vote papier, traditionnel, qui prévaut en France. Pourtant, faut-il le rappeler, on est au XXIe siècle. C’est d’autant plus extraordinaire qu’un certain nombre de pays européens, avec lesquels nous organisons certaines élections en commun, recourent au vote électronique sur deux, trois, quatre ou cinq jours. À ma connaissance, cela ne donne lieu à aucune fraude.
Sur le principe, comme le disait Marc Dolez, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? On parlait d’équité et d’égalité : tout le monde, en France, doit pouvoir voter jusqu’à la même heure. On ne va pas rejouer les urbains à la campagne, à la façon de Tchekhov, on ne va pas couper le cerisier. Que ce soit 19 heures ou 20 heures, que tout le monde fasse la même chose. Si nous nous accordons sur 20 heures, on trouvera toujours un adjoint au maire bienveillant dans les communes de campagne qui acceptera de laisser le bureau ouvert jusqu’à cette heure, on trouvera toujours un fonctionnaire qui se rendra disponible jusqu’à la fermeture avec des représentants des partis politiques. L’essentiel est de fixer la même heure pour tout le monde. J’ai dit ce que je pensais de l’équité, qui me semble relever d’une philosophie plus germanique que française ; en revanche, l’égalité me semble un objectif magnifique.