Ainsi, la CMP a substitué à la présence dans le département une prise en compte, au moment de l’élaboration du schéma régional, « du maintien des services de proximité d’appui aux entreprises dans les départements et les bassins économiques ». Elle a par ailleurs modifié la part de la somme allouée au fonds de péréquation qui doit être fléchée vers les CCIT en zone rurale – le quart au lieu de la moitié – et y a ajouté les territoires ultramarins. Mais les députés du groupe Les Républicains ont considéré que ce projet de loi dans sa rédaction finale entrouvre une porte pour les territoires ruraux. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes abstenus. Madame la secrétaire d’État, nous vous encourageons vivement à ne pas refermer la porte entrouverte par ce texte : les CCI et les CMA ont un rôle essentiel à jouer auprès des entrepreneurs ; il est donc indispensable que l’élaboration de chaque schéma régional se fasse dans la concertation entre les différents échelons du réseau local. Il ne serait pas acceptable que les entreprises en milieu urbain bénéficient facilement de services de qualité alors que les entreprises en milieu rural devraient s’engager dans un véritable parcours du combattant. Il en va de l’économie locale, de l’emploi et de l’attractivité de nos territoires ruraux. Je peux vous assurer que ces territoires ont aujourd’hui un sentiment d’abandon des pouvoirs publics.