Intervention de Jean Lassalle

Séance en hémicycle du 24 mars 2016 à 15h00
Proposition de loi organique de modernisation des règles applicables à l'élection présidentielle — Article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, je trouve mon collègue du groupe de l’Union des démocrates et indépendants bien optimiste. Un coup de canif à la démocratie ? Moi, j’évoquerais plutôt un grand coup de matraque ! Mais j’ai déjà eu l’occasion d’en parler.

Que voulez-vous ? Le texte va passer. Je ne peux que saluer ce gouvernement et l’apport considérable qui aura été le sien à la démocratie, au moment où la moitié de nos concitoyens ont décidé de ne plus voter – quant à l’autre moitié, on sait ce qu’il en advient.

Le fait de laisser au CSA le soin de juger qui animera le mieux la campagne, quand on sait que ses membres sont nommés par le Président de la République et par le Gouvernement, voilà qui laisse entrevoir des avis ouverts à la démocratie ! Quant au recueil des signatures des parrains en présence des médias, de l’ensemble du conseil municipal et de toute la ville, voilà qui promet une tâche facile pour le maire !

Ayant eu l’occasion de parrainer plusieurs candidats, je sais qu’il s’agit toujours d’un moment difficile pour le maire, même si nous ne parlons que d’un parrainage. Cela deviendra impossible, d’autant que les maires des communes de 10 000 habitants savent qu’ils exerceront leur mandat pour la dernière fois : ils n’en ont donc plus grand-chose à faire, non plus que leur conseil municipal, qui se sera fait condamner… Tout cela est fait pour faciliter l’explication finale entre Les Républicains et le parti socialiste, qui seront en demi-finale face au Front national.

Si c’est la vision qu’a le parti socialiste de la France, je n’ai rien à ajouter : j’espère seulement un sursaut salutaire de la part du peuple.

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