Les amendements de Marc Le Fur pour ce dossier
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Non, mon cher collègue, vous ne l’avez pas lu. Il concerne la petite enfance, les crèches et les assistantes maternelles…
…qui doivent pouvoir initier les jeunes enfants à l’utilisation des langues régionales. Je constate qu’on ferme la porte à cette perspective. J’en suis très triste.
On a rarement vu un texte aussi faible, aussi édulcoré. On a le sentiment de voir un mauvais élève qui arrive au terme de l’année scolaire et qui se dit : « Il faut que je fasse quelque chose puisque les examens approchent ! »
…puisqu’il ne reste plus que quelques jours avant le terme de la législature et que le Gouvernement ne s’est pas engagé à inscrire ce texte à l’ordre du jour du Sénat. Nous nous sommes heurtés à des refus aussi incompréhensibles que possible. J’ai demandé que le CSA soit saisi de la question des langues régionales : ce n’est pas le cas. J’ai d...
…notre groupe pas davantage. Nous voterons donc ce texte en le notant de manière extrêmement sévère…
…car vous n’avez pas été à la hauteur des ambitions que nous pouvions avoir depuis la révision constitutionnelle de 2008.
Je trouve excellent l’amendement de nos collègues Frédéric Reiss et Claude Sturni parce qu’il valorise la méthode de l’immersion, laquelle ne consiste pas seulement à apprendre la langue régionale mais également à l’utiliser comme moyen d’étude d’autres disciplines – l’histoire, la physique, etc. Le but n’est pas uniquement d’enseigner la langu...
Je souhaite simplement rectifier quelques erreurs historiques qui se sont parfois glissées dans notre débat. Premièrement, certains prétendent que les langues régionales n’existent plus juridiquement depuis l’édit de Villers-Cotterêts. C’est complètement faux : l’édit de 1539 ne manifestait pas une quelconque hostilité envers nos langues mais ...
Par conséquent, ceux qui utilisent cet argument pour combattre, réduire, cantonner les langues régionales, non seulement se trompent mais nous trompent. Deuxièmement, il est vrai que la loi Toubon a parfois été utilisée pour lutter contre les langues régionales, mais ce n’était pas du tout son objet : il s’agissait de lutter contre les excès d...
…jacobin, intolérant, chevènementiste – mais c’est maintenant plus compliqué parce qu’il y a des chevènementistes à l’extrême droite. En tout état de cause, pour notre part, nous ne voulons pas cela mais la France de la diversité. Car la diversité est une richesse, une chance, pas un problème. Et c’est l’expression« langues de France » est belle.
Les propos de la secrétaire d’État jettent un froid dans l’hémicycle. En mettant en cause l’article 1er de ce texte, le Gouvernement nous explique très clairement que les députés socialistes, leur président en tête – le premier signataire de la proposition de loi est M. Le Roux –, ont fait un travail plus que médiocre.
Remettre en cause l’article 1er d’un texte de loi, cela a tout de même un sens ! Et j’imagine que l’avis de la secrétaire d’État est tout à fait réfléchi, puisqu’elle le donne en présence du directeur du cabinet de la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, que je salue – si nous n’avons pas l’honneur...
Notre groupe est attaché à la liberté des parents de choisir les disciplines enseignées à leur enfant. Nous nous sommes battus, il y a bien longtemps, pour cette liberté, n’est-ce pas, chère Annie Genevard ? Nous sommes donc favorables à tout ce qui peut y concourir. Et si la situation posait un ultime problème pour la Corse – ce que je peux e...
La position que viennent de prendre la rapporteure et la secrétaire d’État soulèvent des difficultés très sensibles dans plusieurs régions. Ainsi, le découpage que vous avez imposé aux Alsaciens fait qu’ils n’auront pas la liberté d’engager ce type de conventions. Il en est de même, dans le monde basque, comme notre collègue Capdevielle vient d...
On peut comprendre que la région des Pays de la Loire ne s’y intéresse pas, voire qu’elle regarde cela d’un oeil un peu distant. Il serait donc logique que le département de la Loire-Atlantique puisse travailler avec la région Bretagne pour négocier une convention sur l’enseignement des langues régionales. Or vous êtes en train de l’interdire.
Soyons clairs : en cadenassant ce type de conventions, vous interdisez toute initiative. Laissez chacun agir ! Comme disait Mao, que cent fleurs s’épanouissent !
Il s’agit d’enseigner non seulement les langues régionales mais aussi la culture qui les accompagne. Chacune de nos régions est riche d’une histoire, d’une géographie, d’un certain nombre de choses souvent ignorées de nos compatriotes, en particulier des jeunes, à qui l’on doit donc les expliquer, comme on doit leur expliquer qu’ils appartienne...
Si la disposition que je propose est satisfaite, je ne vois pas pourquoi son inscription dans la loi pose difficulté.
Pourquoi la rédaction des deux articles ne pourrait-elle être de même nature, et reprendre l’expression « langues et cultures régionales » ?
Non, madame la présidente, il est maintenu : nous sommes attachés à l’idée que tout un chacun doit savoir d’où il vient et connaître ses origines ; c’est ainsi que l’on peut vivre dans un univers apaisé.