Il n'y a là rien de nouveau !
La délinquance a diminué !
On n'en peut plus !
La marche arrière est enclenchée !
Cela m'étonnerait !
Est-ce un reniement ou une imposture ? Ignorez-vous qu'il n'y a pas de lien juridique entre les deux ? Ignorez-vous que l'un est déclaratif et que l'autre est juridiquement imposé aux États ? Je ne le pense pas.Et puis il y a toute la série des décisions. Ah ! La série est importante ! Et on ne peut imaginer que tout cela ait été imaginé en l'espace de trois semaines. Il suffit en effet de lire le dernier conseil européen de janvier, et de relire le débat tenu à l'Assemblée Nationale et au Sénat, pour voir que la réorientation des fonds européens était déjà décidée. C'est vrai qu'elle était adoptée à hauteur de 85 milliards et que vous l'avez réduite ...
Eh bien ! C'est ce que l'actuel gouvernement français a fait avec l'opposition allemande. Mais, finalement, vous avez encore bien fait : si vous écoutez les socialistes allemands, vous verrez qu'ils ne parlent pas comme vous. Ils parlent règle d'or, discipline budgétaire et solidarité assortie d'engagements.
Eh bien ! Vous êtes devant l'épreuve de vérité. Essayez de dire, la prochaine fois, la vérité aux Français.
Ce sera peut-être moins efficace électoralement mais ce sera plus crédible, en tout cas sur le plan européen. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Pour ce qui est de l'arrogance, je crois que vous n'avez pas besoin de leçons !
Tout à fait !
Vous vouliez renégocier !
Vous n'avez pas renégocié le traité !
Vous n'avez rien renégocié !
En tout cas, vous n'avez pas renégocié !
Ce n'est pas à la hauteur de l'enjeu ! Vous n'avez pas renégocié le traité !
Mais si, c'est la réalité !
Cela n'a rien à voir !
Mais avez-vous, oui ou non, révisé le traité ?
C'est pourtant le cas et vous le savez bien !
Ça, c'est sûr !
Certainement !
Nous vous y aiderons !
Vous n'en prenez pas le chemin !
Reconnaissez qu'il a été largement initié avant vous !
On voit le résultat !
Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à M. le Premier ministre.Nous traversons une crise d'une exceptionnelle gravité, même le Président de la République l'a reconnu, tardivement. Dans ce contexte de crise européenne et de crise économique française, parce que, à l'UMP, nous pensons que l'intérêt de notre pays est supérieur à l'intérêt de notre parti, nous voterons le traité européen que vous nous proposez ainsi que la règle d'or.Nous le voterons d'autant plus facilement que ce traité est mot pour mot, virgule pour virgule, phrase pour phrase, le traité qu'ont signé Nicolas Sarkozy et Angela Merkel en mars dernier. ...
Aujourd'hui, j'ai l'impression, monsieur le Premier ministre, que vous n'avez pas la même unanimité ou la même force à l'intérieur de votre majorité, en particulier à l'intérieur de votre gouvernement.
Comment peut-on à la fois, comme Mme Duflot, appartenir à un gouvernement et être en contradiction avec les grands textes que vous proposez ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations sur plusieurs bancs du groupe SRC.)Il y a va de la cohérence et de la loyauté. Mais cette cohérence et cette loyauté, ne les avez-vous pas vous-même et M. le Président de la République mises à mal lorsque pendant la campagne électorale, vous avez raconté que vous alliez renégocier ce traité alors que vous n'en avez pas changé une ligne ?
N'y a-t-il pas là une incohérence et un manque de loyauté vis-à-vis de votre majorité, que vous payez aujourd'hui,…
…ainsi qu'un manque de loyauté et de sincérité vis-à-vis des Français, que vous paierez demain ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Vous n'y avez rien changé !
Il y avait 85 milliards d'euros qui étaient destinés à être utilisés !
Quel torrent de mensonges !
C'est effectivement pathétique !
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre, mes chers collègues, je suis hésitant et partagé, non sur le traité européen mais sur le sentiment que m'inspire le Gouvernement.D'un côté, je suis indigné, monsieur le Premier ministre, en vous voyant traiter avec une grande arrogance, en étant même à la limite de l'insulte, le précédent gouvernement (Exclamations sur les bancs du groupe SRC)…
Il expliquait même au Cirque d'hiver devant les militants, devant finalement ceux qui l'ont porté au pouvoir, qu'il créait les conditions d'une crise durable. Pour M. Moscovici, dans ce traité, c'était l'austérité et la récession.
Quant à vous, monsieur Ayrault, et cela m'étonnait de vous voir faire preuve d'une telle violence compte tenu de vos convictions européennes, vous marteliez que ce traité était une camisole et que vous étiez en profond désaccord avec le texte.Qu'est ce qui a fait changer au bout du compte ce profond désaccord…
Elle en a besoin très paradoxalement pour que le SPD et les socialistes votent le texte avec elle.
Exactement. Et il est assez curieux, monsieur le Premier ministre, que l'on soit obligé de faire des concessions en Allemagne pour faire voter l'opposition alors qu'en France, vous y êtes contraint pour faire voter votre majorité ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)Alors, ayons un peu de lucidité et de modestie ! Ce n'est pas la peine d'être arrogant.
C'est la raison pour laquelle nous resterons à vos côtés, monsieur le Premier ministre.
C'est à mourir de rire !
C'est même un peu moins !
C'est pas demain la veille !
Il a tout fait, en somme !