Il y a aussi des traîtres !
On s’est fait enfumer, c’est tout !
Un peu de respect, monsieur le rapporteur !
Débutant, et sacrément arrogant !
Quelle prétention !
Il est défendu.
Tout à fait !
Pourquoi cette obstination ?
Il est défendu.
C’est ce que vous êtes en train de faire !
Vous niez ces identités !
Nos débats ce soir sont assez éloquents, je dirais même édifiants. D’un côté, on fait passer les consignes avant la conscience. De l’autre, on ne s’intéresse qu’à sa propre région. D’un côté, on promeut une fusion autoritaire, de l’autre le libre choix.Vous vous étiez gaussés des principes de la démocratie participative. Aujourd’hui, on constate qu’ils sont appliqués différemment au Nord, au Sud, à l’Est ou à l’Ouest. On peut s’étonner des différences de traitement que réserve ce projet de loi : certaines régions gardent leurs contours, comme la Bretagne, mais on a décidé d’un sort différent pour l’Alsace. Les élus ...
Très bien !
Et votre conscience ?
Il est sourd, alors !
Exactement.
On voit bien que vous ne connaissez pas l’histoire !
Pour construire l’avenir, il convient de tirer les enseignements du passé : jamais ce précepte n’aura été plus actuel qu’en ce jour. Mais d’où viennent donc les enseignements qui vous ont dicté ce projet funeste, ce redécoupage des régions qui ne tient aucunement compte de notre histoire ? Pire, vous cherchez à nous assimiler, c’est-à-dire à gommer ce qui nous caractérise, à noyer dans la masse la richesse de la diversité ; c’est mépriser la fidélité de l’Alsace aux sentiments de la patrie. Monsieur le ministre, à travers la majorité des députés alsaciens, l’Alsace vous lance un dernier appel à la raison. Vous ne pouvez imposer une ...
Un mouvement de révolte et de contestation est né ; il s’amplifie de jour en jour. Vous en avez la responsabilité. Retenez bien ceci, monsieur le ministre : lorsque la France maltraite l’Alsace, c’est la cohésion nationale qui se fissure.
Ce traumatisme n’aura épargné aucune famille alsacienne. À chaque fois, les Alsaciens se sont évertués à soigner leurs blessures par un patriotisme ardent. Aujourd’hui, nous avons le sentiment d’être mal payés de retour. Votre projet réveille de vieilles douleurs.Le passé douloureux resurgit dans la mémoire populaire des Alsaciens et nourrit des ressentiments anciens.
Durant cinquante années, les Alsaciens ont dû patienter sous le joug germanique, avant de retrouver la mère patrie. Après son retour dans le giron de la France, l’Alsace libérée n’a jamais manqué de ferveur patriotique, jamais ! En 39-45, jamais région française n’a été aussi meurtrie. Nazification, mise au pas, déportation, enrôlement de force. Ce sont 140 000 jeunes qui ont été envoyés sur le front russe ; 40 000 ne sont jamais revenus.
Malgré les nombreuses interventions de mes collègues soulignant les particularités de notre région, vous avez refusé de tenir compte de l’histoire tourmentée de l’Alsace, une histoire qui a forgé son identité, sa culture et sa spécificité. Avant qu’il ne soit trop tard, rappelons quelques faits.Lorsque Louis XIV rattache l’Alsace à la France par le traité de Westphalie, il multiplie les précautions dans sa nouvelle gouvernance et son mot d’ordre sera de « ne pas toucher aux choses de l’Alsace ». Déjà, ce grand monarque avait compris que l’adhésion à la France passait par le respect de l’identité alsacienne. Je demande à cette ...
Avec ces nouvelles régions que vous voulez créer, il ne subsistera plus de proximité, ni avec les élus, ni avec les centres de décision. Bien au contraire, il signera le retour de la technocratie. C’est en cela que votre texte est néfaste.Pour ce qui concerne l’Alsace, l’un de nos collègues vous disait récemment, avec raison, que le problème alsacien serait le caillou dans la chaussure du Gouvernement. Vous n’avez pas daigné l’écouter : je vous prédis que ce refus sera lourd de conséquences, comme vient, à juste titre, de le dire mon collègue Straumann.
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, les lois de décentralisation votées en 1983 avaient un objectif louable : il s’agissait de rapprocher les citoyens des centres de décision et de transférer de nouvelles responsabilités aux élus.
Quel amalgame !
À l’instar de mes collègues, je rappelle que cet amendement vise à préserver le périmètre de l’Alsace dans le cadre d’une collectivité territoriale unique.Aujourd’hui, l’opinion alsacienne ne comprend pas les différences de traitement que réserve ce projet de loi en fonction des régions.Ainsi, la Bretagne et la Corse gardent leurs contours alors que l’Alsace est diluée dans une région énorme, deux fois plus grande que la Belgique.Rappelons que l’Alsace est une région de France ouverte sur l’Europe, souvent bilingue, où se pratiquent donc les langues de Voltaire et de Goethe, ce qui constitue un atout particulier.L’histoire de l’Alsace ...
Il nous raconte sa vie !
On est vendus à l’Allemagne !
Vous êtes seul !
Quel amalgame ! Quelle petitesse ! Quelle médiocrité intellectuelle !
Monsieur le président, monsieur le ministre, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, dans le projet de loi de finances pour 2014, la mission d’aide publique au développement accuse une baisse de 178 millions d’euros. L’examen de ce budget doit nous rappeler qu’un quart de la population mondiale doit compter aujourd’hui encore sur la solidarité internationale.À travers ce budget, les engagements internationaux de la France ne sont pas respectés, et nous nous éloignons de plus en plus de l’objectif de consacrer 0,7 % du revenu national brut à l’APD d’ici à 2015. La tendance malheureusement se confirme en 2013 et 2014 car, hors allégement de ...
C’est dur à entendre, n’est-ce pas ?
Écoutez, c’est intéressant !
Eh oui, ce n’est pas la même chose !
Écoutez ! C’est intéressant !
C’est une vraie réforme…
Permettez-moi de m'exprimer, je crois que nous aurons d'autres échanges.Au nom de quoi un jeune d'un quartier sensible sans qualification pourrait bénéficier d'un contrat d'avenir et un autre jeune avec le même profil mais résidant dans une commune classée hors zone sensible pourrait se voir refuser ce même emploi ? Cela n'a pas de sens et finalement se révèle très complexe dans l'application.Enfin les alinéas 9 et suivants de l'article 1er disposent que l'aide relative à l'emploi est majoritairement réservée aux employeurs du secteur public et non à ceux du secteur marchand.Rappelons qu'un rapport de la Cour des comptes intitulé La gestion de la dette ...
La loi s'applique à tous et il ne peut y avoir un quadrillage législatif qui assurerait à certains jeunes le dispositif des contrats d'avenir et à d'autres non. C'est profondément injuste et contraire à l'esprit d'égalité républicaine et d'unité nationale.
Madame la présidente, messieurs les ministres, chers collègues, le contrat d'avenir est un emploi public temporaire financé à 75 % par l'État qui s'adresse aux jeunes de seize à vingt-cinq ans. Il s'agit d'un contrat à durée déterminée et non d'avenir, qui n'apporte aucune garantie ni sur l'emploi, ni sur le savoir-faire, ni sur l'avenir.J'ai souhaité intervenir sur l'article 1er du projet de loi et plus particulièrement sur les alinéas 7 et 9, sur lesquels j'ai d'ailleurs déposé des amendements. En effet, l'alinéa 7 attribue en priorité l'emploi d'avenir aux jeunes qui résident dans les zones urbaines sensibles ou dans les zones de revitalisation ...