C’est cette même indignation à géométrie variable qui vous a empêché de vous réjouir avec les Alépins et le peuple syrien de la libération de cette ville martyre.C’est toujours cette hémiplégie qui vous entraîne aujourd’hui, en Irak, à soutenir le gouvernement contre les islamistes et, en Syrie, à soutenir les mêmes islamistes contre le gouvernement.C’est encore cette indignation sélective qui vous empêche de dénoncer les djihadistes quand ils privent délibérément d’accès à l’eau l’ensemble de la ville de Damas.C’est toujours cette même hémiplégie qui sous-tend votre proposition de résolution. Le résultat de cette politique est ...
La conséquence principale de ces deux tragiques erreurs est que, depuis cinq ans, votre politique au Proche-Orient est illisible, incompréhensible et, comme je le disais à l’instant, hémiplégique.À cause de cette hémiplégie, vous ne vous êtes souciés, en décembre dernier, que du sort tragique d’Alep-Est, sans évoquer une seule fois les souffrances d’Alep-Ouest, qui se trouve sous les bombes des djihadistes depuis cinq ans.
Au début du mois de décembre dernier, vous avez récidivé en offrant une semaine officielle et médiatique à un vrai-faux maire d’Alep, qui n’est ni plus ni moins que le représentant – ou la marionnette – des islamistes occupant Alep-Est.
Une information à sens unique, politisée et orientée pour une vision à sens unique de ce conflit si complexe.La seconde erreur cruciale réside dans votre refus de parler au gouvernement syrien, qui vous a conduit à vous tromper d’interlocuteurs. Une lamentable hémiplégie, qui vous entraîne à offrir une caution officielle à n’importe qui.Là encore, j’illustrerai mon propos par deux exemples. En octobre dernier, vous avez reçu ici même, à l’Assemblée nationale, les fameux « casques blancs ». Il s’agit pourtant d’une organisation islamiste, dont le président a eu interdiction de poser le pied aux États-Unis, et ce largement avant l’élection ...
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, oui, on ne peut être que d’accord avec l’objet de votre proposition de résolution. Oui, l’État doit « utiliser toutes les voies de droit […] pour reconnaître les crimes perpétrés en Syrie et en Irak » et pour faciliter la capture et le jugement de leurs auteurs. Oui, la France doit s’engager pour que « l’aide humanitaire parvienne aux populations civiles en Syrie » et en Irak. Oui, il faut que la France s’engage toujours davantage pour que les minorités chrétiennes, yézidies, chiites ou kurdes puissent vivre en paix chez elles sur la terre qui les vues naître. En ...
C’est la réalité !
…et une augmentation du nombre de places de prison.
Monsieur le président, monsieur le ministre de l’intérieur, monsieur le président de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, l’attentat de vendredi dernier au Louvre, au cours duquel un militaire a fait l’objet d’une tentative d’assassinat, nous rappelle toute l’actualité des questions de sécurité publique, mais aussi la nécessité d’y apporter des réponses efficaces.En effet, ceux qui assurent notre sécurité n’ont jamais été autant pris pour cible. Parce qu’ils nous défendent – nos concitoyens, notre pays et ce qu’il ...
Une gigantesque tromperie pour tenter de faire oublier qu’en France, il y a un problème avec l’immigration. La fermeture de la « jungle » de Calais n’a rien réglé. D’ailleurs, rien ne changera si elle ne s’accompagne pas de vraies décisions, telles que la fermeture des frontières ou encore l’expulsion des clandestins entrés illégalement sur notre sol.J’aurais pu également évoquer votre politique de destruction de la famille, vos décisions lourdes de conséquences concernant la santé, ou bien encore les choix irresponsables de la diplomatie française en Orient, qui ont entraîné l’instabilité et les conséquences que nous connaissons ...
La tâche, il est vrai, est ingrate. Elle consiste à refermer la parenthèse d’un triste quinquennat. Le travail qui vous attend pour cinq mois, c’est de prononcer l’éloge funèbre de cinq ans d’échecs successifs.Prononcer un éloge funèbre ! C’est d’ailleurs exactement ce que vous venez de faire, il y a un instant, affirmant, les yeux dans les yeux, que votre gouvernement était mobilisé et au travail pour permettre à la France d’affronter les défis qui sont devant elle. Mais nous, représentants du peuple, comme les millions de Français qui attendent avec impatience de pouvoir vous dire au revoir au printemps prochain, nous n’avons pas la mémoire ...
Monsieur le Premier ministre, honnêtement, je pense que vous vous êtes fait avoir ! En vous offrant les rênes du dernier gouvernement du quinquennat, le Président de la République vous a fait un cadeau empoisonné.
…désormais, un nouveau-né n’est pas accueilli de la même manière par la communauté nationale s’il est né dans une famille plutôt que dans une autre.Parlons encore de la modulation des allocations familiales, qui débouche sur 860 millions d’euros d’économies ! Là encore, ce sont les familles qui trinquent : vous avez fait le choix de « taper » dans leur portefeuille au lieu de les soutenir. C’est une façon très étonnante de préparer l’avenir.Dernier point : la lutte contre la fraude, notamment le travail illégal. Vous avez l’habitude de dire, madame la ministre, je vous cite : « Les réformes structurelles, moi, je ne me contente pas d’en ...
On peut également évoquer la réforme de la prestation d’accueil du jeune enfant, qui a généré 690 millions d’économie :…
Malgré vos efforts et les tentatives de colmatage, il faut reconnaître, madame la ministre, que nous sommes toujours bien loin de l’équilibre, d’autant que ces prévisions sont conditionnées à des hypothèses de croissance optimiste. Cela a incité la Cour des comptes à qualifier de « très aléatoire » le retour à l’équilibre, même en 2019.Par ailleurs, ce projet de loi est destructeur. Il s’agit simplement de regarder la réalité en face. Parmi les échecs, celui de la branche famille est notable. Une fois de plus, la famille ne sera pas ménagée par votre gouvernement. Certes, pour cette branche, vous évoquez un budget pratiquement à ...
Cela nous amène, pour 2017, à un déficit non de 400 millions d’euros mais de 4,2 milliards.
La Sécurité sociale est dans un état financier déplorable, c’est peu de le dire. Une partie de la responsabilité en revient certes à une conjoncture difficile. Mais ce déficit illustre aussi le manque de décisions structurelles du Gouvernement. Pire, ce dernier se targue du contraire : à vous écouter, le budget serait contrôlé et le déficit bientôt équilibré. Quelle arrogance, lorsqu’on connaît la réalité et les efforts consentis par les Français !Avant toute chose, il faut savoir que les chiffres annoncés dans ce projet de loi de financement sont maquillés, vous le savez bien, madame la ministre. Sans aucun scrupule, vous affirmez qu’en 2017, ...
J’aurais souhaité que les conditions d’un retour à l’équilibre soient remplies. Or force est de constater que nous en sommes loin, ce qui obligera beaucoup d’entre nous à voter, à nouveau et à raison, contre ce budget.
Monsieur le président, madame la ministre, madame la présidente de la commission, mes chers collègues, comme à chaque début de session, j’aurais souhaité voter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Et en cela, le départ de Mme Taubira, qui incarnait ce laxisme, est une bonne nouvelle. La dégradation ne date pas de ce quinquennat, mais elle est devenue consternante. La prolongation de l’état d’urgence devrait nous permettre de donner à la justice l’esprit et les moyens nécessaires pour faire son travail.Depuis des années, les juges n’ont plus les moyens de faire appliquer les peines. Ce sont plus de 100 000 peines de prison ferme par an qui ne peuvent être appliquées, faute de place dans les prisons. Il y a en France un profond malaise vis-à-vis de la justice, en laquelle beaucoup de Français ne croient plus. Les Français se sentent ...
J’aurais souhaité que les conditions d’un retour à une situation normale soient remplies.Or force est de constater que nous en sommes loin ! Et cette situation va obliger beaucoup d’entre nous à voter en faveur de cette prolongation.La France est en état d’urgence, c’est vrai ! La responsabilité en revient évidemment à nos agresseurs islamistes. Mais la prolongation de cet état d’urgence illustre également le manque d’efficacité du Gouvernement.La fin de l’état d’urgence nécessite quatre conditions qui ne sont pas remplies depuis trois mois et qui, en réalité, ne le sont pas depuis des années.La première condition, c’est de mettre fin au ...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, trois mois après les attentats du 13 novembre et la mobilisation importante des forces de l’ordre, j’aurais souhaité voter contre la prolongation de l’état d’urgence.
Nous aimerions avoir davantage de précisions sur les critères.
Je pense, comme mes collègues du groupe Les Républicains, que nous n’en savons pas assez sur les critères qui seront retenus. J’évoquais hier le spectacle du Puy du Fou, qui se déroule au coeur de ma circonscription. La Cinéscénie est jouée vingt-huit fois chaque été. Va-t-on demander demain aux acteurs de ne jouer que la moitié des séances ?
Cela créerait une situation de concurrence déloyale au détriment des constructeurs et ces nouvelles obligations pèseraient lourd dans le portefeuille des Français. C’est la raison pour laquelle, avec bon nombre de mes collègues, nous nous opposerons à certaines de ces propositions.Le deuxième point que je voulais évoquer concerne le patrimoine. Vous proposez dans le texte de faciliter la protection du patrimoine dans les communes, avec la création des « cités historiques ». Vous cherchez ainsi à rendre compréhensibles les règlements d’urbanisme, ce qui est un objectif tout à fait louable. Cependant, à quoi sert-il d’imposer une réglementation ...
Il y a plus d’un an était présenté l’avant-projet de loi sur la création artistique. Pesait alors sur lui un certain nombre d’interrogations, mais aussi de craintes. Si le voile vient d’être levé, permettez-moi aujourd’hui de relever trois points qui me semblent capitaux et qui se situent au coeur des enjeux du présent texte.Le premier point est très concret. Je voudrais vous faire part des inquiétudes de nombreuses entreprises de construction. Vous le savez, madame la ministre, quand le bâtiment va tout va. Mais aujourd’hui, le bâtiment ne va pas bien. Or, différents éléments du texte et amendements déposés vont, s’ils sont adoptés, venir ...
Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, chers collègues, voilà presque un an jour pour jour que nous attendons la seconde lecture de cette loi sur le vieillissement. On n’y croyait plus ! Pourtant, préparer le vieillissement de la population française est sans doute l’un des défis les plus importants du moment. Les chiffres sont connus : quinze millions de Français ont plus de soixante ans ; ils seront vingt-quatre millions à être dans ce cas en 2060.Ce projet de loi doit donc s’entendre comme une réponse à ce défi ; une réponse la plus complète possible ; une réponse cohérente, accompagnée de moyens ; une réponse innovante et ...
Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le secrétaire d’État, mesdames et messieurs les députés, une réforme territoriale n’est jamais un acte anodin ; ce n’est pas une proposition de changement purement administratif. À travers les enjeux pratiques que constituent l’organisation, les aspects financiers, les modes et les moyens de décision des collectivités territoriales, se dessine une vision de notre pays, une vision qui repose sur une analyse souvent partiale de ce qui existe au moment présent, et une vision essentiellement politique de ce vers quoi on souhaite aller.Le projet de loi NOTRe n’est pas isolé ; bien au contraire, il ...
Oui, il faut donc opérer une transition énergétique. Nous devons diversifier les sources d’énergie, mais pour cela, il faut y voir clair. Côté financements, c’est le brouillard complet : on nous parle de 10 milliards d’euros débloqués par l’État, mais on ne sait rien du coût que supporteront finalement les familles et les collectivités. On avance en tâtonnant.Par ailleurs, pour rénover nos bâtiments conformément aux exigences de la transition énergétique, il faut investir. Or qui investit aujourd’hui ? Personne, ou en tout cas plus grand monde – les entreprises du bâtiment le savent bien. D’un côté, les particuliers à qui l’on impose ...
…ni sur la facture ni sur la feuille d’impôts.Enfin, les solutions proposées pour la rénovation énergétique des bâtiments ne sont pas à la hauteur des enjeux. Aujourd’hui, 75 % de notre électricité est fournie par nos centrales nucléaires, et 99 % des voitures ne sont pas électriques. C’est un constat : nous sommes trop dépendants du nucléaire et du pétrole.
Cela ne rassure pas les Français, et on les comprend. Les 35 millions de ménages à qui l’on imposera un compteur Linky ne savent pas à quelle sauce ils seront mangés : ils craignent à juste titre l’informatisation du contrôle de la consommation.En matière économique, le « sur-contrôle » de consommation risque de devenir un frein pour nos entreprises. La loi prévoit une grille de critères qui permettrait d’allouer plus ou moins de ressources énergétiques aux entreprises qui en ont le plus besoin. Or les critères de la grille laissent entrevoir une évaluation au doigt mouillé, et surtout de nouvelles contraintes. Dans le contexte que nous ...
Cette piste ne sera pas explorée, et c’est dommage car elle aurait pu être prometteuse.La deuxième raison réside dans la méthode employée. En plus de faire peser une épée de Damoclès sur l’énergie et l’indépendance françaises, cette transition énergétique est en train d’être imposée à marche forcée. Prenons l’exemple de ces fameux nouveaux compteurs Linky, que vous proposez de mettre en place et qui permettent de suivre la consommation quotidienne de chaque foyer. Ils permettent également de contrôler à distance l’énergie consommée : en d’autres termes, la consommation de chaque logement peut être réduite, voire arrêtée. Ce ...
Sans capacité de stockage, l’éolien continuera à brasser du vent. Il aurait pourtant été judicieux que, sur les 10 milliards d’euros prévus par le projet de loi, un crédit soit alloué à la recherche sur le stockage de l’énergie de demain.
En réalité, on sacrifie notre environnement sur l’autel de la rentabilité au profit des consortiums, des firmes internationales, alors que l’on sait que l’énergie éolienne n’est pas efficace à long terme.
Son prix d’achat est fluctuant. Bonifié artificiellement, son montant a même été retoqué par le Conseil d’État l’année dernière.
L’éolien est un mode de production d’électricité coûteux pour le consommateur.
Je ne parle pas des vibrations ni des nuisances sonores avérées, dont l’impact sur la faune et la flore n’a pas été totalement mesuré à ce jour.
Monsieur le président, madame la ministre, nul ne conteste que la transition énergétique est un enjeu majeur pour la France. Au-delà des économies qu’elle peut engendrer, il s’agit de préparer l’avenir, et d’abord celui des générations futures. Le constat est unanime : il est absolument nécessaire que la France entre pleinement dans une transition énergétique efficace impliquant tout le monde.Ce qu’il nous faut aujourd’hui, nous le savons tous, c’est apporter une réponse sur le long terme, une réponse durable. Et c’est bien tout le problème de ce projet de loi qui manque de cohérence, ce qui le rend éphémère.Contrairement à ce ...
En réalité, on interdit et on autorise, on dirige plutôt qu’on responsabilise. Madame la ministre, votre politique de prévention est à l’image de ce projet de loi : c’est tout simplement la voie de l’échec.
Madame la présidente, madame la ministre, mesdames et messieurs les députés, la France est dotée d’un système de santé unique et, il faut bien le dire, envié. Ce système a bénéficié de nombreuses avancées scientifiques qui permettent de soigner aujourd’hui beaucoup mieux qu’autrefois. Pour autant, les difficultés ne manquent pas : le vieillissement de la population, avec la question de la prise en charge de la dépendance mais également celle d’une offre soins adaptée ; le budget, avec la hausse des dépenses de santé et le désengagement de l’État ; l’augmentation et la banalisation des comportements à risques qui mettent en danger la vie de ...
Il faut redonner la parole au peuple de France.
Monsieur le Premier ministre, le déclin de la France n’est pas une fatalité. La seule solution qui puisse aujourd’hui redonner confiance aux Français, et j’en fais solennellement la demande au Président de la République, c’est la dissolution de l’Assemblée nationale !
Et pour la réforme territoriale, vous faites deux pas en avant, trois pas en arrière, comme sur beaucoup d’autres sujets d’ailleurs… Sur la scène internationale, enfin, la France est inaudible, humiliée, à la remorque de l’OTAN et des États-Unis.Monsieur le Premier ministre, « il faut se concentrer sur l’essentiel », disiez-vous il y a cinq mois ; « il faut redonner confiance aux Français ». Aujourd’hui, les Français ne vous croient plus ; ils ont raison. Leur déception est immense. Par son action, mais aussi par ses comportements, la gauche creuse chaque jour un peu plus le fossé qui sépare les élus des Français. Le décalage existant ...
En matière de justice et de sécurité, avec votre projet de loi de prévention de la récidive, vous avez inversé l’échelle des valeurs. Désormais, ce sont les voyous qui deviennent des victimes.
selon laquelle un garçon n’est pas forcément un garçon et une fille n’est pas forcément une fille.
Vous attaquez l’école en déstructurant la semaine des enfants et en imposant autoritairement cette nouvelle organisation du temps à toutes les communes. Les parlementaires n’ont même pas été consultés. En outre, vous faites enseigner la théorie du genre,
…et, bientôt, la PMA et la GPA pour tous
…avec la loi sur le mariage et l’adoption pour tous,…
Monsieur le Premier ministre, j’aurais aimé vous souhaiter bonne chance, j’aurais aimé vous encourager. Comme des millions de Français, j’aurais aimé croire à cette réussite française que nous espérons tous. Hélas ! Force est de constater que vous êtes à bout de souffle, et que vous vous entêtez.Cinq mois, telle est la durée de vie de votre premier gouvernement : un fait révélateur. Et il y a cinq mois, voici ce que vous nous disiez, à cette même tribune, lors de votre première déclaration de politique générale : « […] il faut se concentrer sur l’essentiel. Et l’essentiel, c’est de redonner confiance aux Français dans leur avenir. »Or, ...