Déposé le 17 novembre 2015 par : Mme Duby-Muller, Mme Poletti, M. Tardy, M. Gérard, M. Fenech, M. Fromion, M. de Ganay, M. Vitel, M. Gosselin, M. Decool, Mme Genevard, M. Warsmann, M. Morel-A-L'Huissier, Mme Zimmermann, Mme Arribagé, M. Couve, M. Aubert, M. Devedjian, M. Dord, M. Abad, Mme Le Callennec, M. Furst.
I. – Supprimer l'alinéa 5.
II. – En conséquence, après la référence :
« L. 2223‑19 »,
supprimer la fin de l'alinéa 7.
Cet amendement vise à supprimer l'obligation de pratiquer les soins de conservation exclusivement dans des lieux appropriés et équipés.
Pour revenir à un cadre réglementaire plus juste et lutter contre les discriminations, la Ministre de la Santé a proposé de lever cette interdiction.
Toutefois, en corollaire de cette évolution, avec l'accord de la Ministre, il a été proposé de circonscrire la réalisation des soins de conservation dans des lieux dédiés et équipés. Cela revient à interdire, pour l'ensemble des défunts, les soins de conservation pratiqués à domicile (25 % des cas).
Ainsi, une fois le décès constaté, il faudrait systématiquement emmener le corps dans un centre funéraire pour y pratiquer des soins, avant un éventuel retour au domicile. Cette manière de répondre à une question légitime n'est pas satisfaisante. L'interdiction des soins de conservation à domicile est une mesure radicale, fortement attentatoire à la liberté des rites funéraires, et disproportionnée au regard des objectifs sanitaires et de sécurité poursuivis. Compte-tenu de la sensibilité – économique, anthropologique et religieuse – du sujet, le présent amendement encourage le Gouvernement à organiser une légitime concertation avec les parties prenantes, parlementaires compris, pour parvenir à une solution acceptable par tous, levant les discriminations infondées et ne pénalisant personne.
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