Les amendements de Christian Jacob pour ce dossier
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Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, le général de Gaulle a offert à la France des institutions et une constitution d’une solidité absolument extraordinaire.
Cette solidité a permis à notre pays de traverser de graves crises sans que jamais la conduite de l’État n’en souffre. Avez-vous conscience, monsieur le Premier ministre, que si vous êtes là, devant nous, ce n’est certainement pas grâce à la cohésion de votre majorité, ni grâce à vos talents personnels, mais par la grâce des institutions de la ...
La logique constitutionnelle veut qu’un chef de gouvernement ait deux légitimités, celle qui émane du Président de la République et celle qui émane de la majorité parlementaire. Il est arrivé que des premiers ministres ne possèdent que l’une de ces deux légitimités, mais jamais qu’il n’en ait aucune. Or c’est bien la situation, inédite, insolit...
Nous ne doutons pas que vous aimiez notre pays, que vous aimiez l’État et la République, et que, par conséquent, comme l’immense majorité des Français, vous ayez un peu honte du spectacle délétère que la gauche de gouvernement donne au pays depuis quinze jours.
Il est insupportable, parce que nous parlons de la France et de son image, que certains, comme vous, tentent de faire croire à nos concitoyens que François Hollande a pris une décision aussi courageuse qu’élégante ou estimable. De qui se moque-t-on ? Il a pris la seule décision qu’il pouvait prendre, celle de la fuite en rase campagne,
…sous les coups de boutoir d’un Premier ministre qui, il faut bien le dire, l’a trahi. Le Président de la République, et on le comprend, ne pardonnera pas à celui qui lui a donné le dernier coup de poignard. Pourriez-vous, monsieur le Premier ministre, m’affirmer droit dans les yeux que ce n’est pas la vérité ? Non, et vous le savez très bien....
Oui, monsieur le Premier ministre, le spectacle affligeant de ces derniers jours a abîmé la République, et il n’est que l’ultime acte d’un quinquennat de tous les échecs. Vous avez tenté, dans un exercice un peu désespéré, de vous accrocher à une déclaration de politique générale. Une déclaration de politique général à cinq mois de la fin de l...
Ce quinquennat ne mérite aucune oraison. Il ne mérite qu’une critique sévère, implacable et cinglante.
Ce réquisitoire puise ses fondements dans le commencement même du quinquennat et, pour être plus précis encore, dans ses préliminaires. Je sais, et je comprends, que cette critique vous blesse, comme le fait toujours la vérité. Votre quinquennat, monsieur le Premier ministre, a commencé par un mensonge, celui de l’élection de François Hollande,
qui a dupé le pays et a bâti sa campagne sur des caricatures indignes ; car, vous le voyez bien avec le recul et à la lumière de ce qu’est votre exemple, le couple exécutif, entre 2007 et 2012, a tenu le cap de la première à la dernière seconde.
Avec Nicolas Sarkozy et François Fillon, les institutions ont été respectées du premier au dernier jour, ce qui n’a pas été le cas avec vous.
De 2007 à 2012, notre majorité est restée unie, soudée et cohérente autour du Premier ministre. Cela n’a jamais été le cas dans votre camp : jamais !
Vient maintenant le moment de vous rafraîchir la mémoire, monsieur le Premier ministre, tout heureux que vous semblez être de loger à Matignon pour quelques semaines. Oui, je vais vous rafraîchir la mémoire, car vous êtes aussi responsable de ce bilan désastreux et de la Bérézina hollandaise. Vous avez été en charge des comptes publics, avec le...
Qui est responsable de l’anarchie des « Nuits debout », en plein état d’urgence ? Vous, monsieur le Premier ministre !
Qui est responsable des actes odieux des casseurs contre l’hôpital Necker ? C’est vous encore, monsieur le Premier ministre ! Qui est le Premier ministre qui a dû subir des mouvements de désobéissance des policiers nationaux, qui continent d’ailleurs aujourd’hui ? Qui, à peine nommé Premier ministre, a posé un genoux à terre devant les zadistes...
Ce bilan, c’est d’abord l’explosion du chômage, avec 700 000 chômeurs de plus, un taux de chômage très supérieur à la moyenne de nos partenaires et un chômage qui touche un jeune sur quatre de moins de vingt-cinq ans. Vous aviez fait de la jeunesse votre priorité, et c’est peut-être votre principal échec. En sacrifiant l’apprentissage sur l’au...
Revenus au pouvoir, nous ferons de l’apprentissage une priorité : on ne peut en effet continuer à envoyer des générations de jeunes dans le mur du chômage de masse, alors qu’avec l’apprentissage, en ayant en main un métier manuel et technique, on assure un taux de placement sans équivalent dans nos entreprises, quelle que soit leur taille, chez...
Naturellement, il faut faire sauter le verrou des trente-cinq heures qui depuis vingt ans tire le pays vers le bas.
La France ne sortira pas du piège du chômage et ne redeviendra pas une grande nation industrielle si elle ne travaille pas davantage. Votre bilan, c’est en effet aussi le cercle vicieux de la dette, du déficit et de l’impôt.
Vous avez privilégié, avec méthode et même avec cynisme, des impôts confiscatoires qui ont frappé les classes moyennes. Celles-ci ont donc subi la sur-concentration de l’impôt à laquelle se sont ajoutées la baisse du quotient familial, la suppression des allocations familiales ainsi que la fiscalisation absolument inique des complémentaires de ...