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...le de 1,1 % ou 1,2 %, ce sont près de la moitié des réacteurs existants qui seraient appelés à fermer : il n’en resterait que 29. La fermeture de réacteurs nucléaires ne serait possible que si le développement des énergies renouvelables permettait de compenser la perte de puissance. Or nous ne serons pas capables, dans les délais impartis, de compenser la totalité de la baisse de la production d’électricité d’origine nucléaire : il faudrait pour cela créer des forêts d’éoliennes ou investir massivement dans la méthanisation, le bois ou l’énergie solaire. Cela supposerait de mobiliser des fonds considérables, car il s’agit d’activités extrêmement capitalistiques. Une autre conséquence – l’étude d’impact n’en parle pas, ce qui est étonnant – serait une très forte augmentation du prix de l’électricité...
...ctifs ambitieux mais réalistes, en inscrivant la politique énergétique française dans une stratégie européenne. C’est d’ailleurs l’un des grands manques de ce texte : on ne peut se contenter d’une politique franco-française, sans tenir compte de ce qui se passe chez nos voisins allemands, anglais, belges, italiens et espagnols. L’interconnexion est tout à fait insuffisante, notamment en matière d’électricité ; elle risque de créer, peut-être même dès cet hiver ou l’hiver prochain, de graves problèmes d’équilibre des réseaux. Contrairement à beaucoup de courants politiques français, l’UDI ne voit pas le monde en noir et blanc. Nous pensons, madame la ministre, que c’est une grave erreur de ne pas avoir mené une concertation suffisante et de ne pas nous avoir laissé suffisamment de temps pour trouver ...
...our 70 % de son mix électrique – et dispose nombreux atouts pour devenir la vitrine de l’excellence environnementale à la française. Malgré cela, à cause de l’immensité de son territoire et de sa démographie galopante, la notion de service public de l’énergie y est particulièrement mise à mal. Pas moins de 80 000 de nos citoyens sont ainsi inlassablement discriminés. Ils sont souvent alimentés en électricité par des réseaux de très petite taille qui grèvent lourdement les maigres budgets des collectivités municipales, quand ils ne sont pas tout simplement plongés en permanence dans la pénombre. Vous comprendrez donc à quel point il m’est difficile de parler ici de « croissante verte » tandis qu’une grande partie de notre population n’a pas accès à ce bien fondamental qu’est l’électricité. Je ne puis...
... pays. Cela présente un double intérêt : diminuer notre dépendance à l’égard des importations d’hydrocarbure et diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Au lieu de cela, le projet de loi poursuit des objectifs multiples, dont certains sont d’ailleurs incantatoires, contradictoires, voire dangereux. Je prends l’exemple de l’objectif de réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025 : pourquoi cet objectif, pourquoi 50 % et non 55 %, 40 % ou 45 % ? Cet objectif est sorti du chapeau de François Hollande à l’occasion des primaires socialistes, s’est retrouvé dans son programme puis dans le présent projet de loi, mais n’a jamais été réellement bien pensé. De même, la limitation de la capacité du parc nucléaire français à son niveau actuel est une incons...
Le prix de l’énergie est une question essentielle pour nos concitoyens. Demain, si vous multipliez les énergies renouvelables, remettez en cause le nucléaire et lancez les programmes que vous prévoyez, cela risque d’entraîner une augmentation du prix de l’énergie, comme en Allemagne. D’ailleurs, vous avez lancé une commission d’enquête sur la tarification de l’électricité cette semaine à l’Assemblée nationale, alors que nous examinons ce projet de loi. Quel aveu ! C’est la preuve qu’en matière de tarification et de prix de l’énergie, vous ne savez pas où vous voulez aller.
... transition énergétique ne représente pas la victoire d’une écologie punitive. Elle permettra au contraire plus d’emplois, de la croissance verte et moins d’impact sur notre environnement. Je n’interviendrai pas sur l’ensemble de ce projet de loi. D’autres l’ont fait avant moi, beaucoup mieux que je ne pourrais le faire, je pense notamment aux rapporteurs. Je n’évoquerai que deux sujets : l’hydroélectricité d’une part et la problématique des réseaux d’autre part. L’hydroélectricité est, tout d’abord, une énergie à part. Jusqu’à présent, l’énergie hydraulique avait le statut de bien national. Il s’agissait d’un bien dont l’État se réservait l’usage : un patrimoine national. Pilier du mix électrique français, avec 12 % de la production d’électricité, son avenir est étroitement lié à celui des énergie...
... concitoyens, de compétitivité de notre économie et de défense de notre souveraineté nationale. C’est donc un sujet qu’il faut aborder avec beaucoup de pragmatisme, et dont l’approche doit être dénuée de toute idéologie. Déjà bonne élève au regard des émissions de gaz à effet de serre – notre pays ne représente qu’1,2 % des émissions mondiales – grâce à l’énergie nucléaire qui produit 75 % de l’électricité et assure 15 % de notre consommation énergétique, la France réussira sa transition énergétique en réduisant l’usage des énergies carbonées, voire en en supprimant l’usage dans la production de l’énergie électrique, ce qui aurait dû être votre objectif pour le charbon. Les autres objectifs vers lesquels nous devons tendre vont aussi, bien sûr, vers la réduction de la consommation des énergies dan...
...it long sur l’absence d’évaluation et l’irresponsabilité de cette décision. Ce projet de loi ignore les réalités climatiques, car s’il est une énergie qui prévient le réchauffement climatique et l’émission de gaz à effet de serre, c’est bien la filière nucléaire, que vous entendez mettre à mal. Or notre mix électrique place la France aux premières places quant à cette exigence. Et 75 % de notre électricité proviennent du nucléaire. Le projet de loi ignore le coût de plusieurs centaines de milliards que ce projet complètement déraisonnable imposerait à notre pays. Ce n’est pas au moment où nous atteignons 2 000 milliards d’euros de dette publique que l’on peut se permettre de telles fantaisies. Quant à ses conséquences sur le pouvoir d’achat de nos compatriotes et la compétitivité de nos entrepris...
...tion du mix énergétique ; c’est un projet qui implique les citoyens, les collectivités territoriales et les entreprises dans un nouveau modèle de politique énergétique. Je souhaiterais, pour ma part, aborder seulement une question, et apporter un témoignage. Ma question concerne les industries électro-intensives, évoquées à l’article 43 du projet de loi. Ces entreprises grandes consommatrices d’électricité sont un véritable moteur de l’industrie française et un pourvoyeur d’emplois indéniable. Je souhaite que l’on puisse aller plus loin sur ce sujet que ce que le texte qui nous est soumis envisage aujourd’hui. Ces entreprises ont besoin d’un prix de l’électricité compétitif sur une longue période. Elles font en effet face à une féroce concurrence mondiale, au sein de laquelle la condition d’approv...
...u coût de l’énergie, c’est autant de leviers supplémentaires pour renforcer la compétitivité de nos entreprises et le pouvoir d’achat des ménages. Je suis frappée par exemple de voir combien ce projet de loi s’intéresse peu à proposer aux particuliers des formules tarifaires intelligentes. Je pense évidemment aux nouveaux compteurs pour les inciter à consommer moins, en particulier au moment où l’électricité est la moins chère.
...Il est pourtant fondamental de permettre aux particuliers qui veulent optimiser leur facture et contribuer à la limitation de leur empreinte environnementale de le faire. Ils doivent pouvoir souscrire des contrats à des prix calqués sur ceux du marché, leur permettant de mieux profiter des périodes à prix bas et de réduire leur consommation pendant les périodes de pointe, c’est-à-dire celles où l’électricité est produite à toute vitesse par des centrales thermiques. Ce n’était pas possible hier et ça l’est aujourd’hui.