Interventions sur "électricité"

251 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Nous défendons le nucléaire parce que nous pensons que c’est la meilleure manière d’avoir une énergie à bas coûts à la fois pour le consommateur et pour nos entreprises. La date butoir de 2025 pour limiter le nucléaire à 50 % de la production d’électricité est irréalisable parce que supprimer 20 gigawatts d’origine nucléaire en dix ans signifie fermer deux centrales par an, débuter dès maintenant et mettre en place un plan très massif. Monsieur Mamère, vous m’avez interpellé en citant quelques chiffres : permettez-moi de vous en soumettre quelques autres. Savez-vous combien d’éoliennes seraient nécessaires pour remplacer 20 gigawatts d’origine nuc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

... entre 500 milliards et 1 000 milliards d’euros. De même, vous avez omis de rappeler que les besoins de consommation des industries intermittentes électriques allemandes ont provoqué un afflux de charbon, et que la multiplication des énergies intermittentes suscite un risque de black out que nous, Français, pallions en arrêtant nos centrales pour absorber le trop-plein, quitte parfois à acheter l’électricité allemande à un prix quasiment négatif. Vous oubliez de rappeler tout cela, aveuglé par votre volonté idéologique de sortir du nucléaire. Mesdames, messieurs les écologistes, vous avez fait non seulement le procès d’une industrie mais, plus grave encore, celui d’une « caste », selon votre expression. Permettez-moi de vous dire que quand on veut s’en prendre aux experts, aux scientifiques, aux ge...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Laurent :

...on, oserai-je même dire. En effet, la réduction des émissions de gaz à effet de serre ne doit pas être sacrifiée aux enjeux nouveaux qui sont au coeur du projet de loi. Alors qu’elle vise un accord mondial relançant la lutte contre le changement climatique, la France ne peut apparaître en retrait lors de la conférence de Paris sur le climat qui se tiendra au mois de décembre 2015. J’ajoute que l’électricité nucléaire, dont nous parlons depuis un moment déjà, est l’une des énergies électriques les moins chères d’Europe, avec cinquante euros par mégawatts. Exportée, l’électricité nucléaire contribue à améliorer le solde de notre balance commerciale et à réduire notre déficit. Enfin, la France rejette près de deux fois moins de CO2 dans l’atmosphère que l’Allemagne, qui a fait le choix de la sortie du ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Laurent :

La faible émission de CO2 par la France s’explique par la nature de notre industrie électrique ; la Cour des comptes l’a souligné dans un récent rapport. Elle repose pour une part prépondérante sur le nucléaire, mais aussi sur l’hydroélectricité. Voilà pourquoi je suggère d’ordonner différemment les priorités de la politique énergétique. En premier, il s’agirait d’assurer « la souveraineté énergétique et la sécurité d’approvisionnement du territoire national ». En deuxième, il s’agirait naturellement de préserver la santé humaine. En troisième, il s’agirait de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de lutter contre le réchauff...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

C’est un paradoxe rationnel : ce n’est d’ailleurs pas le premier. Nous avons déjà entendu pareils paradoxes à propos du nucléaire et de la décarbonisation de l’économie ; aujourd’hui, vous promouvez un modèle fondé sur des ressources finies, tout en expliquant que nous pourrons alimenter pour moitié ce pays en électricité produite grâce à des ressources non finies. Je laisse à la sagacité et à la sagesse de l’Assemblée la charge d’élucider ce paradoxe !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

...e s’agit pas seulement d’avantages acquis – se rattache à une certaine conception du service, de l’économie, et des engagements que l’État prend vis-à-vis des citoyens. Donc le droit à l’énergie, et je suis en accord avec Martial Saddier, n’a pas de réalité. Je peux encore comprendre ce que recouvre un droit d’accès à l’énergie. Mais l’énergie est un terme vaste : vous pensez au nucléaire et à l’électricité, mais le soleil et le vent en font également partie. Et l’on pourrait vous rétorquer que nous y avons accès tous les jours ! Cela n’a donc pas de réalité concrète. Je crains un peu, comme le président Brottes, que le droit à l’énergie ne se traduise pas dans les faits. En revanche, acter le principe du service public dans la loi revient à défendre un modèle social à la française. Je vous invite...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Carvalho :

... par rapport à 1990 et les avoir divisées par quatre à l’horizon 2050, diviser par deux la consommation d’énergie finale en 2050 par rapport à 2012, réduire la consommation d’énergies fossiles de 30 % en 2030 par rapport à 2012, porter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation énergétique en 2020 et 32 % en 2030, et enfin ramener à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité en 2025 contre 75 % aujourd’hui. Vous déclinez dans votre projet, madame la ministre, ces objectifs à partir de mesures concrètes. Je n’évoquerai pas les dispositions sur lesquelles je suis d’accord, mais celles à propos desquelles je m’interroge. Nous avons connu, sous le précédent quinquennat, l’expérience des Grenelle de l’environnement. À l’époque, à écouter celui qui occupait alors vos fon...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Votre texte ne porte d’ailleurs pas sur la transition énergétique, mais sur l’électricité. Il concerne 15 % de la consommation d’énergie et ignore la véritable dépendance qui frappe notre pays : celle qui concerne les importations d’énergies fossiles. Et encore, sur ce seul secteur électrique, votre loi se fourvoie-t-elle, madame le ministre. Le président du Commissariat à l’énergie atomique, M. Bernard Bigot, avait en juin 2014, juste avant la présentation de votre projet de loi, je...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Non, madame le ministre, nous ne vous laisserons pas massacrer en silence l’une des dernières filières d’excellence de ce pays, la filière nucléaire. Nous ne vous laisserons pas faire, car 400 000 personnes travaillent directement ou indirectement dans ce secteur et que si vous appliquez à la lettre la réduction d’un tiers de la part du nucléaire dans la production d’électricité, vingt centrales se retrouveront sur le carreau. Sur ce point, je me tourne vers les rangs de l’extrême gauche. Y a-t-il encore des communistes dans cette Assemblée ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

...taire bipartisan a récemment chiffré le coût de l’indemnisation en cas de fermeture de la centrale de Fessenheim à 5 milliards d’euros. Sachant qu’il faudra fermer 20 centrales, le coût sera de 100 milliards d’euros. Et il faudra les remplacer ! Il se trouve que le taux de disponibilité des centrales nucléaires est bien plus élevé que celui du photovoltaïque ou de l’éolien. L’Union française de l’électricité a calculé que pour remplacer 20 gigawatts d’énergie nucléaire, produisant 140 térawatts-heure d’électricité, il faut 35 gigawatts d’énergie éolienne ou 70 gigawatts de photovoltaïque. Soit 20 000 éoliennes ou encore 657 km2 de panneaux photovoltaïques, soit 70 % des toits disponibles. Coût de la mesure : 190 milliards d’euros !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Et qui va payer ces 290 milliards d’euros ? Le contribuable ! Lorsque la facture d’électricité va exploser, les Français, engloutis par la fracture énergétique, réaliseront que la fameuse transition énergétique était surtout le nouveau nom d’un méga impôt, équivalant à un septuplement de l’impôt sur le revenu. En Allemagne, les subventions aux énergies renouvelables représentaient 20 milliards d’euros en 2013, soit six fois plus qu’en France. Et le prix de l’électricité pour le consommateu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

...encore tous ces milliards étaient dépensés dans un but écologique… mais même pas ! Faut-il vous rappeler que la France est l’une des économies les moins émettrices de CO2, avec 227 tonnes par million d’euros de PIB, d’après la Cour des Comptes, soit moins des deux tiers de la moyenne européenne ? Grâce à quelle énergie, je vous le demande ? L’hydroélectrique et le nucléaire ! En France, 90 % de l’électricité est produite à partir de sources non-émettrices de CO2. Avec 79 grammes de CO2 par kilowatt-heure produit, la France émet entre cinq et six fois moins que l’Allemagne ou les Pays-Bas !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

...iards d’euros pour augmenter les émissions de CO2 : beau signal, avant la Conférence sur le climat ! Et si vous ne me croyez pas, madame Duflot, je vous rappelle les propos d’un socialiste, Sigmar Gabriel, vice-chancelier, ministre en charge de ce dossier outre-Rhin : « La vérité est que la transition énergétique, le modèle allemand qui devait pousser la part du renouvelable dans la production d’électricité à 80 % d’ici 2050 est en train de rater. La vérité est que sur tous les aspects, nous avons sous-estimé la complexité du tournant énergétique. La noble aspiration à un approvisionnement décentralisé et autarcique se révèle de la folie complète. La plupart des autres pays pensent que nous sommes fous ». Voilà ce que dit le ministre allemand de l’énergie. Pourquoi les Verts ont-ils perdu de vue le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

...s. Chers collègues rapporteurs, je sais que vous êtes tous attachés à une véritable transition énergétique. Dans un an, demandez donc, comme notre Règlement le permet, à faire le point sur l’exécution de ce texte : vous verrez combien il y avait loin de la coupe aux lèvres. J’en viens au fond. Dans le catalogue de bonnes intentions figure la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % d’ici 2030 : un bel objectif, totalement irréalisable et qui est aussi dangereux pour notre sécurité énergétique. La consommation énergétique ne va pas diminuer – ce texte fait d’ailleurs l’apologie des véhicules électriques. La progression des énergies renouvelables s’essouffle, et notre trajectoire nous mène plutôt vers 17 % d’énergies renouvelables en 2020, alors que nous nous étions fi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

...aujourd’hui, comme l’indiquait Julien Aubert, ses émissions de gaz à effet de serre augmenter. Car il faut se rendre à l’évidence : moins nous voulons d’énergie nucléaire, plus il faut d’énergies renouvelables. Quelle plaisanterie que de proclamer, partout et sur toutes les estrades, que nous aimons toutes les formes d’énergies renouvelables et de tout faire ici pour ne pas augmenter le prix de l’électricité, lequel finance seul, le président Brottes le sait mieux que moi, ces productions !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Giraud :

...éel pour ce projet de loi, et pour le limiter, nous tenterons d’apporter des améliorations au cours de nos débats, par exemple sur la collecte des données. Nous proposerons ainsi plusieurs amendements visant à fixer des seuils intermédiaires par décret. Beaucoup d’autres sujets appellent des améliorations et nous avons déjà effectué de nombreux progrès en commission. S’agissant de la micro hydro-électricité, je tiens à remercier Marie-Noëlle Battistel, notre rapporteure experte du sujet – et ma voisine de circonscription qui turbine de chez elle l’eau qui part de mes sources – car plusieurs amendements communs ou similaires aux nôtres ont été adoptés sur la révision du classement des cours d’eau ou encore sur la prise en compte de la spécificité des installations modestes. Nous allons dans le bon se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlfred Marie-Jeanne :

...es avoisinerait les 96 %. Dès lors, tout nouveau projet remplaçant une énergie fossile par une autre énergie fossile n’est certainement pas la solution à retenir. Les coupables désignés sont les collectivités, qui n’auraient pas été suffisamment réactives, vigilantes et audacieuses. C’est une accusation sans fondement. J’en donnerai un seul exemple, parmi tant d’autres : le projet de production d’électricité à partir de l’énergie thermique des mers. C’est suite à un appel d’offres international, lancé par le conseil régional de l’époque, que ce projet a vu le jour. Le promoteur Nicholson s’était engagé, documents à l’appui, à produire, gratuitement dans un premier temps, les dix premiers mégawats. Mais le gouvernement et EDF ont mis leur veto ! Le promoteur a dû plier bagage. Que ce dossier, qui avai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Caullet :

...sur les carburants avancés, sans toutefois remettre en cause les investissements déjà consentis. L’enjeu est important pour nos campagnes et notre agriculture. Le second point concerne le rôle de la biomasse, en particulier forestière, dans le développement des énergies renouvelables et la transition énergétique. Comme vous le savez, cette ressource représente 60 % du futur mix énergétique hors électricité, soit presque la moitié du total – sachant que l’électricité, dont nous parlons beaucoup, ne représente, tout compte fait, que 20 % du problème. Quant à la biomasse issue de la forêt, elle représente la moitié du potentiel de cette source d’énergie. L’enjeu est donc considérable. Or pour s’assurer que la biomasse forestière sera disponible de façon durable et respectueuse des diverses fonctions ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Abad :

...e de la centrale de Fessenheim, vous engager dans la voie de la modernisation de notre parc nucléaire et abandonner tout objectif chiffré en matière de réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique. Car, vous le savez comme moi, la France ne pourra pas se passer de la filière nucléaire sans subir des conséquences désastreuses en matière d’emplois, de balance commerciale, de prix de l’électricité et d’émission de gaz à effet de serre. Alors oui, nous sommes tristes que vous vous engagiez dans cette course folle vers la réduction de notre capacité nucléaire, alors même que celle-ci représente notre dernier avantage comparatif par rapport à l’Allemagne. Le coût de l’énergie reste un des derniers atouts de la France. Alors pourquoi vouloir briser ce qui marche ? Pourquoi vouloir mettre à m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, le présent projet de loi relatif à la transition énergétique pour une croissance verte est pour l’essentiel un projet de loi sur l’énergie électrique. L’objectif principal de ce texte est de réduire de 75 à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité à l’horizon 2025 et d’augmenter celle des énergies renouvelables – autrement dit de diversifier les sources de production d’électricité. Il s’agit d’un texte « tout électrique », qui ignore des sources d’énergie parfois plus importantes, comme le gaz, le pétrole, le charbon, voire le bois. Si la réduction de la part du nucléaire dans notre bilan électrique est un objectif raisonnable, sa vitesse...