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Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, je tiens à saluer à mon tour la mémoire des victimes de l’attentat de Nice et à adresser mes pensées à celles et ceux qui luttent aujourd’hui pour la vie. Cet attentat nous rappelle, tristement mais malheureusement sans ambiguïté, que nous sommes en guerre. C’est une réalité qui s’impose de nouveau tragiquement à nous. Nous l’oublions mais chaque jour, chaque nuit, au sein de la coalition internationale dans laquelle la France est engagée, nous bombardons les ...
Ce qui est nul, ce sont vos réactions, mesdames, messieurs, après cet attentat, et votre indécence, ce soir, à vous mettre à l’abri derrière une motion de renvoi en commission. Voilà ce qui est indécent et irresponsable !
Nous allons devoir adopter un nouveau mode de fonctionnement : telle est la leçon de ces attentats. De la même manière, cela ne choque plus personne aujourd’hui de devoir passer sous un portique pour accéder à un stade de football ou à un grand magasin. Nous devons donc nous adapter à cette menace. Enfin, je veux remercier le Président de la République, le Premier ministre, le ministre de l’intérieur, le ministre de la défense et le ministre de la justice pour la dignité avec laquelle ils fo...
...sieurs les ministres, ce 14 juillet 2016 restera dans l’Histoire de France une date marquée par une tache indélébile, celle du sang de tant d’hommes et de femmes fauchés sur une promenade qui est le symbole international de notre pays. Quatre-vingt-quatre morts, dont dix enfants, plusieurs centaines de blessés, des milliers de personnes traumatisées à jamais s’inscrivent au bilan tragique de cet attentat abject. Nice est touchée au coeur. Elle est plongée dans la peine, dans la douleur et dans le deuil. Mais c’est la France aussi qui est touchée au coeur, et au-delà c’est l’humanité tout entière qui est touchée, attaquée, visée par la barbarie djihadiste. Je n’oublierai jamais ces images, d’une atrocité insoutenable, de la nuit de ce jeudi sinistre. Je n’oublierai jamais le regard de ces trois ...
...emande aujourd’hui de regarder la réalité en face et de prendre les mesures qui en découlent. Une fois de plus, notre groupe soutiendra avec responsabilité toutes celles qui iront dans ce sens. Une fois de plus, nous prendrons nos responsabilités. Nous serons au rendez-vous de notre devoir envers la nation. Mais ce rendez-vous n’est pas celui du soutien à la politique que vous conduisez. Après l’attentat de Nice, nous vous enjoignons très clairement d’écouter nos propositions, celles de l’opposition républicaine...
Monsieur le Premier ministre, un nouvel attentat, qui a fait quatre-vingt-quatre morts et des dizaines de blessés à Nice jeudi dernier, vous conduit aujourd’hui à demander au Parlement une quatrième prolongation de l’état d’urgence, que vous aviez décrété légitimement et utilement après les attentats de novembre 2015. Je veux dire ici que l’ensemble des députés UDI partage l’émotion, la douleur et la colère des Français face à ce nouveau drame...
... pouvoirs exceptionnels que vous demandez aux Français, que nous représentons, n’étaient plus nécessaires à notre sécurité. Je pense que vous aviez raison. Après avoir donné un coup de pied dans la fourmilière – c’est l’objet premier de l’état d’urgence, qui a permis de procéder dans notre pays à plus de 3 200 perquisitions administratives –, après que huit à neuf mois se sont écoulés depuis les attentats de novembre, vous avez eu le temps d’adapter notre droit normal aux défis nouveaux posés par la guerre terroriste que nous livrent les barbares de Daech. En neuf mois, vous avez eu le temps d’effectuer toutes les perquisitions administratives qui semblaient nécessaires. En neuf mois, vous avez pu assigner à résidence les personnes qui vous paraissaient les plus dangereuses et enquêter méticuleu...
Celle-ci ne peut naître que d’une stratégie claire, partagée, expliquée aux Français et soutenue par une action déterminée de l’État. Ce qui crée chez nos concitoyens une colère légitime, c’est de ne pas comprendre pourquoi nous sommes attaqués ; c’est, pour beaucoup d’entre eux, de ne même pas savoir par qui nous le sommes réellement – écoutez les gens après les attentats ! – ; c’est l’impression de subir ces attaques sans en mesurer les raisons, donc sans pouvoir les affronter dans la douleur mais avec le sang-froid nécessaire dans toute guerre. Il manque aujourd’hui à la France une stratégie de guerre qui seule peut créer la mobilisation nationale indispensable pour l’emporter dans tout conflit. Il n’y a que des mots de guerre dans tous nos discours, mais à me...
...ition, est aussi simple. Le terrorisme ne pousse, ne grandit, ne trouve des relais que dans des sociétés en souffrance économique, sociale, éducative et morale. Tel est l’état de la France de 2016, dont votre majorité, monsieur le Premier ministre, partage la responsabilité, mais dont elle n’est pas seule responsable. C’est un défi commun que nous devons relever. Vous n’êtes pas responsables des attentats que nous subissons et que, hélas, nous subirons sans doute encore. Mais la responsabilité de l’actuel chef de l’État est de ne pas avoir répondu à ces trois questions, de ne pas les avoir fait partager par le peuple de France, de ne pas avoir su mobiliser la nation autour de ces enjeux terribles, redoutables et nouveaux, autour d’une stratégie nationale pour y répondre. Le réarmement moral de la...
Ensuite, chers collègues de la majorité et de l’opposition, il faudra mobiliser les Français pour servir cette stratégie. Il y a un an, nous vous avons demandé de créer une garde nationale qui permette de rendre nos concitoyens acteurs de leur propre sécurité. Les Français sont admirables quand ils se rendent en masse donner leur sang au lendemain des attentats, lorsqu’ils souhaitent rejoindre nos forces de l’ordre épuisées et auxquelles nous rendons hommage, lorsqu’ils s’inscrivent à des formations de secourisme afin d’être utiles. Dans cette guerre, vous devez les mobiliser et leur donner les moyens de ne plus seulement être des cibles potentielles ou de futures victimes. Nous sommes des millions à être prêts à participer à la défense de notre pays, ...
...é lieu à l’ouverture d’une procédure judiciaire. Avec le texte qui est examiné aujourd’hui, ces perquisitions administratives vont redevenir possibles. Dans ce cadre, de nombreuses armes ont été saisies, dont des armes de guerre. D’une manière générale, l’état d’urgence a permis la détection et la désorganisation de plusieurs filières djihadistes, qui étaient prêtes à passer à l’action. Plusieurs attentats qui se préparaient ont été ainsi déjoués, et des vies ont été préservées. Tel a notamment été le cas avec l’arrestation en mars, à Argenteuil, du djihadiste présumé Reda Kriket. L’état d’urgence a fait la preuve de son efficacité, même si celle-ci peut sans doute être encore renforcée. Par ailleurs, le Gouvernement a fait adopter, à juste titre, plusieurs lois sur le terrorisme et sur le rense...
...ties occidentales. Les États-Unis ou Israël sont tout autant des cibles et, pourtant, déplorent moins de morts. La vérité, c’est que l’on ne comprend pas comment, lors du dernier vote, le projet de loi sur l’état d’urgence a pu être proposé sans les perquisitions. La vérité – vous qui parliez de lucidité – est qu’il est inacceptable que le Président de la République ait proposé le matin même de l’attentat d’arrêter l’état d’urgence. Et la vérité, puisque vous avez voulu parler de chiffres, c’est que ceux-ci laissent songeurs : 11 400 fichés S, et vous n’auriez proposé que 77 assignations à résidence ! Une centaine de mosquées salafistes, et vous n’en auriez fermé qu’une dizaine ! Tant de réseaux qui prospèrent à l’ombre des mosquées, et vous n’auriez expulsé qu’une quinzaine de prêcheurs intégris...
On ne peut se contenter, monsieur le Premier ministre, d’un rituel vidé de sens consistant, après chaque attentat, à prolonger l’état d’urgence. Vous ne devriez pas vous énerver, comme vous en offrez l’image ce soir.
Monsieur le Président, monsieur le Premier ministre, on connaît le mot de Georges Clemenceau : « Gloire aux pays où l’on parle, honte aux pays où l’on se tait ! » Nous sommes les représentants du peuple, alors cessons de nous taire, de jouer la comédie. Combien d’attaques armées, de meurtres barbares, d’attentats ignobles faudra-t-il subir dans notre pays pour que votre gouvernement se donne enfin les moyens de vraiment protéger les Français ? Des frères Kouachi à Amedy Coulibaly en passant par le kamikaze de Nice et les monstres du Bataclan, tous les terroristes – je dis bien tous – qui ont fait couler le sang sur notre sol auraient dû, dans un pays normal, au moment de leurs crimes, soit être sous les ...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, l’attentat perpétré à Nice est d’abord un drame humain qui doit appeler tous les responsables politiques à la décence, à la lucidité et au sang-froid. Nous avons déjà exprimé nos condoléances aux familles et aux proches des victimes. Nous le refaisons ce soir, comme nous exprimons à nouveau notre gratitude aux forces de sécurité et de secours qui nous protègent et sauvent des vies quotidiennement, dans l’a...
Nous sommes d’accord pour débattre des moyens à mettre en oeuvre et de l’organisation des services de sécurité, mais se renvoyer la responsabilité des attentats, ce n’est pas digne d’une situation aussi dramatique.
Ce combat de longue haleine contre le terrorisme confrontera d’autres gouvernements à cette dure réalité. Cela devrait amener chacun à faire preuve de sobriété et d’humilité. La répétition des attentats et leur gravité inédite en France – plus de 230 morts en dix-huit mois – commande évidemment de faire preuve d’une grande lucidité face à la nature de ce terrorisme et à la réalité de la menace durable à laquelle nous avons à faire face. Lucide, vous l’avez été, monsieur le Premier ministre, tout comme le Président de la République. Vous avez toujours eu à coeur de parler vrai en nommant les ch...
...e, est l’ennemi public du terrorisme islamiste. Cette menace, quel que soit son nom – Daech, Al-Qaïda ou d’autres encore – n’a jamais été aussi importante. Notre pays, depuis 2012, a été touché dans sa chair par les terribles actes terroristes de Toulouse, Montauban, Paris, Saint-Denis, Montrouge, de la Porte de Vincennes, de Magnanville et récemment de Nice. Cette menace inédite et ces terribles attentats nous obligent, quelles que soient nos appartenances politiques. Ils nous obligent à la dignité, à la cohésion et à la nécessité absolue de l’unité nationale. L’unité nationale, mes chers collègues, n’est pas un gros mot. C’est une nécessité. Alors que Daech cherche à ébranler notre démocratie et que la population est sous le choc, il est du devoir de la classe politique d’être à la hauteur de l...
Nous avons recruté massivement, dégagé des moyens financiers énormes et réorganisé nos services. Rappelons d’ailleurs que dix attentats ont été déjoués depuis 2015. Bien sûr, nous devons continuer à améliorer nos dispositifs de lutte contre le terrorisme : face à cette menace qui mute et s’adapte à nos moyens de défense, nous devons toujours être en mouvement. Mais être en mouvement, ce n’est pas pratiquer la surenchère systématique ni jouer les « Monsieur plus » !