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Ces quarante propositions doivent être étudiées mais ayons l’honnêteté de dire ici, à cette tribune, qu’aucune n’aurait empêché l’attentat de Nice. Dès à présent, le ministre de l’intérieur et le ministre de la justice, qui nous ont reçus, ont manifesté un véritable intérêt pour de nombreuses mesures. Tel est l’état d’esprit dans lequel nous devons travailler, et non pas de façon caricaturale !
... nouveau ouverte, de réaliser des perquisitions informatiques en élargira le champ et garantira une efficacité accrue. Mais soyons clairs avec les Français : l’état d’urgence n’est pas la recette magique en matière de terrorisme, tout simplement parce qu’il n’y en a pas ! L’état d’urgence a aussi une valeur symbolique : qui aurait compris que la France en sorte le 26 juillet, douze jours après l’attentat de Nice ? Il est nécessaire de proroger l’état d’urgence jusqu’aux élections présidentielles car notre classe politique ne parvient pas à s’exprimer sur ce sujet de manière dépassionnée. Il faudra sans nul doute, après ces échéances et en fonction des circonstances, trouver un véritable consensus sur la sortie de l’état d’urgence. Depuis 1995, nous n’avons jamais baissé d’un cran le plan Vigipira...
...élas ? À court terme, créer la sidération par la terreur et plonger nos démocraties dans un brouillard tactique où tout devient une cible potentielle, partout, à tout moment, et tout devient une arme potentielle, partout, à tout moment ; à moyen terme, détruire la paix civile par l’affrontement intercommunautaire ; à long terme, soumettre la France comme province d’un califat islamiste. Combien d’attentats faudra-t-il compter, combien de morts faudra-t-il pleurer pour qu’enfin la nation se soulève et refuse la soumission ? Deuxième erreur, stratégique : l’incapacité à choisir intelligemment des alliés, dans la zone irako-syrienne, pour vaincre l’État islamique. L’Occident a passivement laissé grossir l’État islamique pendant des années, comme un cancer fulgurant, avant que des interventions tardi...
...faut garantir la cohésion et l’attachement aux valeurs de la République, car nous sommes bien en état de guerre. Par esprit de responsabilité, nous avons voté toutes vos lois antiterroristes, contrairement à vous, avant 2012, d’ailleurs. Mais soyons lucides : cela ne suffit pas ! La prolongation de l’état d’urgence, que le Président n’entendait même pas renouveler quelques heures à peine avant l’attentat de Nice, et les appels aujourd’hui émoussés à l’unité nationale ne peuvent plus tenir lieu de seule réponse après cette troisième tuerie de masse. Les mesures concrètes et opérationnelles à prendre ne manquent pas et les orateurs qui m’ont précédé vous les ont présentées. Vous vous insurgez contre le droit qu’a l’opposition de vous faire des propositions. Mais à chaque loi sécuritaire – nous en...
Monsieur le Premier ministre, je me souviens de la gêne ressentie lors d’une visite dans un établissement scolaire, il y a de cela quelques mois, alors que vous expliquiez à des jeunes que le terrorisme était un phénomène durable, que leur génération devrait vivre avec et le combattre dans le temps. Vous aviez raison. Il faut dire qu’à l’époque, attentat après attentat, beaucoup pensaient que les circonstances, le contexte évolueraient et que l’on pourrait oublier ces drames pour revenir à notre quotidien et poursuivre notre chemin. Au-delà de la pression exercée par les médias, qui parlent d’unité nationale et de polémiques, le débat de ce soir, si on y prête une oreille attentive, a changé de nature. Ce n’est pas le même qu’après janvier ; ce ...
...France telle qu’elle était, avec sa force. Nous n’avons pas besoin d’inventer des choses nouvelles, ce n’est pas d’un FBI ni d’une CIA à la française dont nous avons besoin. Nous avons notre culture française ! Enfin, il me paraît important de vous dire mon désaccord avec une formule, désaccord que tout le monde en fait partage : Certes, nous ne pouvons pas scientifiquement garantir que tous les attentats seront empêchés, mais si nous n’avons qu’une seule responsabilité, c’est celle d’avoir cet objectif. Nous devons proclamer notre détermination à tout faire pour que plus aucun attentat ne soit perpétré sur notre sol. Nous devons partager cet objectif.
L’attentat de Nice, comme ceux du 7 janvier puis du 13 novembre 2015 rendent nécessaire, comme chacun l’a dit au cours de cette soirée, l’union nationale. Mais ils nécessitent aussi une protection – enfin – efficace de la population française contre le risque terroriste. Nous avons, ces derniers mois et même depuis plusieurs années, monsieur le Premier ministre, eu le sentiment que nous avions, et depuis t...
Monsieur le Premier ministre, résumons-nous : attentat de Charlie-Hebdo, attentat du Bataclan et dans tout Paris, voitures lancées contre des foules dans diverses villes de France, décapitation de Saint-Quentin-Fallavier, meurtre islamiste de Magnanville, attentat de Nice, attaque au couteau dans les Alpes, attentat déjoué aux alentours de Perpignan contre un militaire gradé, puis divers événements. Il n’y a que dans notre pays qu’un gouvernement él...
..., l’heure est à l’action. Ouvrons d’abord les yeux et appelons le mal par ses noms : l’islamisme radical, le fanatisme, le djihadisme. Les mots ont, en effet, un sens : oui des fanatiques se trouvent parmi nous, et non ce ne sont pas des fous ni des déséquilibrés. Ce sont des ennemis mus par une idéologie criminelle, le djihadisme. Leur stratégie ? Détruire les fondements de notre société. Cet attentat le montre – hélas – encore une fois : il est clair que beaucoup reste à faire pour muscler notre arsenal juridique et opérationnel. Sans entrer dans les polémiques politiciennes, nous ne pouvons nous satisfaire en permanence de rustines ni d’attitudes uniquement réactives. Plongeons, au contraire, dans l’action : le rapport fait au nom de la commission d’enquête relative aux moyens mis en oeuvre...
Monsieur le Premier ministre, l’immobilisme n’offre pas de perspective possible. L’objectif, aussi difficile à atteindre soit-il, ne peut être que la fin des attentats. Pour l’atteindre, il faut être capable de nous remettre en cause et de remettre en cause notre système de sécurité tel que nous l’avons bâti jusqu’à présent. Il faut, en effet, le réinterroger : sachons reconnaître ses failles et nous inspirer de pays qui, comme les États-Unis ou Israël, sont de longue date confrontés à des situations similaires.( Exclamations sur les bancs du groupe socialist...
La lutte, effectivement, sera longue, il ne faut pas être naïf et il faut ouvrir les yeux. En réalité, elle dépasse très largement le cadre du renseignement, et nous devons ici rendre hommage au travail vigilant des services de la République qui veillent au grain et qui réussissent, mais il peut toujours y avoir des défaillances et il y a attentat. Aujourd’hui, nous devons donc élaborer en réalité une réponse politique dans le long terme pour faire face à une menace qui va durer. D’abord, sur le plan interne, nous devons lutter pied à pied contre les dérives communautaristes, et vous avez été beaucoup trop laxistes dans ce domaine, au nom d’une idéologie de permissivité qui nous conduit là où nous sommes aujourd’hui. Je me souviens enco...
...mander pour quoi faire. D’abord, je n’oublie pas les victimes, les policiers assassinés, alors qu’il y avait état d’urgence, mais je n’oublie pas non plus la contradiction dans laquelle est le Gouvernement. Le 14 juillet, le Président de la République nous explique que l’état d’urgence doit être levé et, quelques jours plus tard, le Premier ministre nous explique que, juste avant l’Euro 2016, un attentat a été évité. Où est la cohérence ? Si l’état d’urgence a effectivement permis de déjouer des menaces terroristes, pourquoi le Président de la République souhaitait-il le lever ? Où est la crédibilité, quelle peut être la confiance à l’égard de ce qui apparaît aux Français comme un tigre de papier ou un fusil sans cartouches ? Donc oui pour la prolongation de l’état d’urgence, à condition que vo...
Cet amendement concerne la durée de prorogation de l’état d’urgence. Nous l’avons évoquée en commission. Vous avez accepté de la porter de trois à six mois en réponse à un amendement déposé par le groupe Les Républicains. C’est un premier pas. Le Premier ministre a rappelé tout à l’heure, dans un discours empreint de pessimisme, que des attentats auraient été déjoués avant l’Euro, ce qui rend d’ailleurs étonnante l’annonce du Président de la République le 14 juillet de lever l’état d’urgence. Nous savons, tous les spécialistes le disent et toutes les auditions qui ont eu lieu notamment devant la commission Fenech le confirment, que la menace sera maximale, qu’elle est durable et que nous serons malheureusement pendant plusieurs mois, vo...
L’évidence, c’est que l’ensemble des Français est maintenant dans une situation de totale insécurité. J’ai beaucoup entendu que le risque zéro n’existerait pas. Ce n’est pas le sujet. La France est victime d’attentats intolérables sur son sol, des attentats qui viennent de nouveau ôter la vie à des innocents. Quand 88 % des Français pensent que les peines nécessaires ne sont pas prononcées, que 77 % évoquent la question des moyens et que seulement 33 % pensent que François Hollande et le Gouvernement sont les mieux à même de lutter contre le terrorisme, il y a un problème. Ce ne sont pas ces six mois qui per...
Nous avons eu des manifestations sans précédent dans notre pays. Aujourd’hui, le bilan est triste, il est même très inquiétant : 236 morts – 236 innocents assassinés – et plus de 600 blessés, à cause de ces actes de terrorisme. C’est le triste bilan de l’état d’urgence. On nous dit que des attentats ont été déjoués. Pourquoi, en ce cas, le 14 juillet, le Président de République voulait-il, avec sa logique du « ça va mieux », faire cesser l’état d’urgence le 26 juillet, alors même que vous avez dit, monsieur le Premier ministre, qu’un gros attentat avait été déjoué pendant l’Euro ? Aujourd’hui, n’oublions pas non plus les autres pays qui subissent également ces attentats barbares. Nous devon...
Je crois qu’il faut avoir le courage aujourd’hui de couper ce financement qui est lourd de menaces pour notre pays. C’est l’objectif de cet amendement. Quelques jours avant l’attentat que nous avons subi à Nice, un lieu de culte où la présence d’’influences dangereuses est avérée a été ouvert, alors qu’il est intégralement financé par une puissance étrangère. Malgré les alertes que nous avons lancées avec le maire de Nice et le président de la métropole, le Gouvernement est passé outre nos demandes de ne pas autoriser l’ouverture de ce lieu de culte. Je tenais à le rappeler !
Or vous ne gagnerez pas la guerre contre un ennemi qui nous massacre sans aucun scrupule si vous n’adaptez pas l’état de droit. Ces amendements proposent des mesures très précisément définies et encadrées, et qu’ont prises exactement toutes les démocraties pour vaincre l’ennemi. Pensez aux États-Unis après les attentats du Wall Trade center : ils ont été beaucoup plus loin que ce que nous proposons, et ils ont réussi dans une très large mesure à endiguer le terrorisme. Vous prenez une responsabilité historique devant les Français car le débat de ce soir est clair : vous avez choisi le juridisme au détriment de la sécurité de nos compatriotes. Vous le paierez très cher demain s’il y a un nouvel attentat.
... seconde question qui nous est posée à travers ces amendements, c’est de savoir si on attend le passage à l’acte ou si l’on se dote d’outils juridiques permettant de mettre hors d’état de nuire des individus suspects avant qu’ils ne passent à l’acte. Ce débat est totalement représentatif de la différence d’approche entre nous. C’est un gouffre. Je rappelle que parmi les individus à l’origine des attentats terroristes de ces derniers mois, nombre d’entre elles étaient surveillées par les services de renseignement, classés dans le fichier S et qui, si vous aviez appliqué les mesures que nous préconisons, n’auraient pas pu passer à l’acte, c’est aussi simple que cela. Votre réponse, c’est : Convention européenne des droits de l’homme. « Attention, on porterait atteinte à leur liberté personnelle. At...
Monsieur le Premier ministre, je suis déroutée. Avec ce dernier attentat, la France a été touchée, et tout particulièrement celles et ceux qui ont été atteints dans leur chair. Qu’avez-vous à répondre aux parents, dont les enfants ont été écrasés ?
...avez fait jusqu’à présent, puisque vous affirmez que toutes les décisions que vous avez prises répondaient aux attentes de la population ? Quelle est la différence entre ce qui avait été fait avant et l’état d’urgence dont vous demandez le renouvellement ? Quelle réponse donnez-vous à la société ? Qu’apportez-vous de plus, alors que nous venons d’avoir quatre-vingt-quatre morts en plus des autres attentats ? C’est ce que l’on me demande, en tant que parlementaire : « Quelle protection supplémentaire allez-vous nous apporter ? ». Nous attendons une réponse, monsieur le Premier ministre !