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Cela prouve que le schéma des vases communicants ne s'applique pas : quand on apprend une autre langue, on n'oublie pas celles que l'on connaît déjà. Bien au contraire, les langues se confortent l'une l'autre, car ce que l'on apprend dans une langue peut être transposé par la suite dans une autre si celle-ci obéit aux mêmes mécanismes. Par exemple, il existe en gallo l'une de mes langues d'origine une forme progressive du verbe être ; au lieu de m'expliquer que l'anglais fonctionnait exactemen...
Mes chers collègues, j'ai un certain nombre d'amis qui appartiennent au réseau Diwan, aux réseaux de l'école publique ou de l'école catholique, et qui s'investissent pour les langues régionales. Ils auront du mal à comprendre un certain nombre de votes lors du scrutin qui vient de se tenir. En tout cas, nous, nous poursuivons, en essayant d'appliquer des propositions qui ont été faites de manière consensuelle par nos collègues Jung, Urvoas, votre serviteur et bien d'autres. Ce sujet devrait dépasser les clivages politiques, mais parce que c'est l'opposition qui propose ces ...
...un peu surpris par l'amendement de Mme Bechtel, qui a passé du temps à Strasbourg et a dû voir que nous avons développé sur le territoire alsacien un certain nombre de classes bilingues dès la maternelle, ce qui produit d'excellents résultats. Il en est de même en Bretagne. Cette fois-ci, nous sommes sur la même ligne que le Gouvernement, car les résultats montrent que l'apprentissage précoce des langues étrangères est positif.
Certes, je souscris à un certain nombre d'arguments qui viennent d'être exposés, par sympathie pour mes collègues alsaciens et parce que je connais la vitalité de la langue alsacienne
et de la langue bretonne : je ne doute pas que l'apprentissage de ces langues puisse être bénéfique pour les petits Alsaciens et les petits Bretons. Cependant, je vois aussi que dans les communautés d'origine étrangère, l'absence de maîtrise de la langue française par les parents
et la difficulté de maîtrise de cette langue par les enfants sont des facteurs qui empêchent le progrès. La maîtrise de la langue française est un prérequis indispensable de la réussite scolaire ultérieure.
Mais pensez-vous que ce débat soit hors-sol ? Pourquoi aurions-nous une pratique différente de ce qui s'est fait il y a quelques semaines dans ce même hémicycle ? Nous pourrions réunir la commission pour qu'elle examine ces amendements, mais le fait même que vous décidiez de ne pas le faire est un acte de mépris vis-à-vis des langues régionales.
Nous prenons acte de ce mépris des langues régionales. En Bretagne, en Alsace et sur d'autres territoires, ces questions seront prises très au sérieux et ce n'est pas de bonne politique de fonctionner ainsi. Ces amendements ont certes été déposés en dernière minute, mais encore une fois, ils ont un statut essentiel : ce sont des amendements portés par des parlementaires de cette assemblée.
La teneur des propos et le comportement de M. Le Fur sont inacceptables. Monsieur Le Fur, vous savez parfaitement que le groupe d'études a travaillé pendant cinq ans sur les langues régionales. Au dernier moment, alors que nous étions prêts à déposer ensemble la proposition de loi, qui s'est rétracté au dernier moment pour faire son petit coup ? C'est vous, monsieur Le Fur ! C'est vous qui avez refusé au dernier moment que nous signions ensemble cette proposition de loi ! Ce soir, vous arrivez au dernier moment avec une quinzaine d'amendements et vous recommencez à semer l...
Juste une chose, monsieur le ministre : si l'on met en place l'enseignement d'une langue étrangère dès le début de la scolarité obligatoire, il faut en évaluer très précisément les conséquences potentielles sur le déroulement de la scolarité des enfants.
Je vous en prie ! Soutenir les langues régionales de cette façon-là, c'est les mépriser ! C'est inacceptable ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)
Nous sommes favorables à la rédaction du texte tel qu'il est présenté. En premier lieu, l'enseignement d'une langue étrangère dès le cours préparatoire est déjà assez largement répandu sur l'ensemble du territoire national : l'objectif du projet de loi est de le généraliser et de le rendre obligatoire, ce qui semble une bonne chose. De plus, nous sommes les derniers de la classe européenne en la matière. Cette situation est un peu gênante et montre bien que notre système comporte deux ou trois choses qui ne f...
D'une part, les fréquentations que vous revendiquez comme méthode d'apprentissage de la langue sont assez péjoratives : je trouve vos propos extrêmement déplacés, notamment à l'égard des femmes. D'autre part, monsieur Myard, avec de tels propos, je ne vois vraiment pas pourquoi, alors que vous êtes membre de la commission des affaires européennes, vous ne proposeriez pas d'appliquer aussi cette méthode à la mobilité et à l'apprentissage tout au long de la vie.
...s associations de parents d'élèves afin de faciliter leur travail. Je pense en particulier aux difficultés d'inscription dans une classe bilingue, qui n'est franchement pas chose facile. J'ai moi-même déposé un certain nombre d'amendements, ils ont été étudiés en commission et y ont parfois reçu un accueil positif. Il faut ainsi que nos collègues sachent que l'annexe comprend quatre mentions des langues régionales.
Vous auriez permis une économie de 19 milliards d'euros sur le budget de l'Union européenne, qui consacrera cette somme, entre 2014 et 2020, à la mobilité des étudiants et des enseignants, lesquels partiront à l'étranger pour apprendre les langues d'autres pays et renforcer ensuite l'enseignement de celles-ci dans le système scolaire français.
...mendements ont été déposés tardivement. Mais une fois que l'on s'est élevé contre la méthode qui n'a pas été aussi adéquate qu'elle aurait dû l'être, l'argument de fond demeure valable. Cet argument, c'est que cette annexe a vocation à éclairer la refondation de l'école de la République. Quarante pages sont consacrées à cette refondation, parmi lesquelles seuls deux paragraphes sont consacrés aux langues régionales, perdues au milieu de l'anglais. En tout cas, je me souviens très bien de ce qu'a dit le ministre lorsqu'on lui a parlé pour la première fois des langues régionales. Il a répondu que nous n'avions pas compris le sens de cette annexe : il ne s'agissait pas de reprendre tout ce qui était déjà énoncé par ailleurs, mais de n'éclairer qu'un certain nombre de sujets qui n'étaient pas suffi...
Certains propos peuvent surprendre, et même choquer. Madame Genevard, votre collègue Patrick Hetzel pourrait aussi être blessé lorsque l'on compare des langues régionales aux langues étrangères parlées par des populations d'origine étrangère qui arrivent en France. Il faut mettre un sens sur les mots : il est particulièrement outrageant et blessant de paraître assimiler des langues régionales de France à des langues étrangères.
Dans l'histoire de nos populations, il existe une réalité linguistique. Cette richesse linguistique doit être reconnue. Elle l'est par la reconnaissance des langues et cultures régionales, mais elle ne l'est pas toujours en matière de pédagogie. La mise en place de classes bilingues langue régionale - langue française dès la maternelle est un moyen de mieux appréhender et de mieux maîtriser le français.