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...les arguments que nous avons développés à cette occasion. L'alinéa 3 fait mention de conditions très précises. Il dispose en particulier que « cet accueil donne lieu à un dialogue avec les familles ». Les familles sont donc bien prioritaires dans ce dialogue. Par ailleurs, cet alinéa prévoit que « les enfants peuvent être accueillis dès l'âge de deux ans révolus dans des conditions éducatives et pédagogiques adaptées à leur âge visant leur développement moteur, sensoriel et cognitif ». Toutes les précautions sont prises pour que cette scolarisation, comme vous le souhaitez, soit favorable au développement des enfants. Pour ces raisons, j'émets un avis défavorable aux deux amendements de suppression.
Défavorable. Je reviens sur l'argumentation que j'ai développée tout à l'heure. Cette scolarisation se fait sous certaines conditions pédagogiques etc. Il ne s'agit donc pas de tous les enfants de deux ans, mais seulement de ceux qui montrent une aptitude, de par leur développement, à entrer à l'école maternelle. Les familles sont associées à cette démarche. Il ne s'agit pas d'accueillir tous les enfants, mais seulement ceux qui en sont capables. Je ne voudrais pas que la généralisation soit une obsession pour M. Breton !
...urelles et de l'éducation nous a récemment expliqué que, chargé de ces questions à la Ville de Paris, il avait été très heureusement surpris par le retour très favorable du monde associatif à l'annonce de la mise en oeuvre de l'éducation artistique et culturelle : plus de 1 500 réponses lui sont en effet parvenues à ce titre. Une question va tout de même se poser, celle du contrôle de la qualité pédagogique des intervenants, même si ces enseignements sont dispensés en dehors du temps scolaire. Il faudra, à mon sens, se doter de garde-fous pour s'assurer que ce temps après l'école, important pour l'enfant, fasse l'objet d'un enseignement apportant une réelle plus-value à l'éducation artistique et culturelle des enfants.
...tons à définir seul le socle commun au motif que la définition de ces objectifs ne serait pas de la compétence des représentants de la nation ! Deux visions s'affrontent. On aurait pu imaginer que les élus, représentants de la nation, arrêtent des objectifs au terme d'un grand débat, puis que le pouvoir exécutif, le ministère et toute la communauté éducative les déclinent avec une grande liberté pédagogique et de grandes marges de manoeuvres. Au lieu de cela, non seulement on ne fixe pas d'objectifs, mais on embête les gens au quotidien dans les établissements en leur refusant toute autonomie. Vraiment, on marche sur la tête !
L'article 10 a pour objet d'instaurer un service public du numérique éducatif et de prolonger ainsi les enseignements au moyen d'une offre diversifiée. J'observe d'ailleurs qu'entre le texte issu des travaux de l'Assemblée et celui qui a été voté par le Sénat, des éléments intéressants ont été introduits afin de mentionner le caractère diversifié des ressources pédagogiques, ce qui était un de nos soucis en matière de liberté pédagogique et de respect des producteurs privés de supports numériques. Je tenais surtout à évoquer une information qui ne vous a sans doute pas échappé : la plupart des ingénieurs, des cadres ou des dirigeants des grandes entreprises telles que Google ou Ebay placent de plus en plus souvent leurs enfants dans des écoles « déconnectées », et...
Ils souhaitent ainsi protéger leurs propres enfants des produits qu'eux-mêmes s'ingénient à commercialiser auprès de la jeunesse américaine, européenne et mondiale. C'est à mes yeux faire preuve d'un cynisme absolu que de préserver ses propres enfants de produits que l'on vend à grands renforts de publicité et de prétextes pédagogiques. Je ne dis pas du tout qu'il faut interdire les supports numériques. Nous sommes de nombreux élus locaux à veiller à ce que nos écoles soient équipées en supports numériques divers et variés. Mais certains de nos collègues vont défendre des amendements afin de prémunir les enfants et les enseignants des risques liés à un usage déraisonnable et excessif des supports numériques, et il est intéres...
L'article 10 définit le service public du numérique éducatif. Celui-ci sera organisé pour notamment : 1°Mettre à disposition des écoles et des établissements scolaires une offre diversifiée de services numériques ; 2°Proposer aux enseignants une offre diversifiée de ressources pédagogiques ; 3° Assurer l'instruction des enfants qui ne peuvent être scolarisés ; 4° Contribuer au développement de projets innovants et des expérimentations pédagogiques. Nous pourrons revenir sur telle ou telle de ces missions confiée à ce service public du numérique éducatif, mais un premier problème se pose, qui tient à la présence de ce « notamment » dans la rédaction. Soyons clairs, lorsque l'on in...
...e la manière dont nos jeunes écoliers sont de plus en plus sollicités par les écrans est importante. Mme Genevard l'évoquait tout à l'heure dans son intervention sur l'article 10. Il faut avoir ce souci d'une manière générale. La plupart de nos collectivités se dotent, à juste titre, de tablettes numériques, facilitant ainsi l'accès non seulement à Internet, mais plus globalement à une ressource pédagogique qui commence aujourd'hui à connaître de vrais résultats en termes de pédagogie. Il faut d'ailleurs saluer l'initiative et l'intelligence des enseignants, qui savent faire vivre ces supports. Cela étant, l'image numérique des élèves et la manière dont les réseaux sociaux peuvent parfois prendre une place prépondérante dans leur vie, y compris dès la fin de l'école primaire, doivent faire l'objet ...
Il est assez surprenant de voir que cette loi, par ailleurs très bavarde, ignore totalement un point clé : la liberté pédagogique des enseignants. Les échanges que nous avons pu avoir avec les enseignants montrent très clairement qu'ils y sont extrêmement attachés. C'est la raison pour laquelle nous proposons que les propositions du Conseil supérieur des programmes soient formulées dans le respect de la liberté pédagogique des enseignants. C'est une garantie que l'on peut aisément donner, et c'est aussi un principe de fonct...
Cet amendement est très important. La liberté pédagogique des enseignants mérite d'être inscrite dans ce texte qui rappelle déjà tant de choses alors qu'elles sont écrites partout. Pourquoi ne mentionnerait-elle pas le goût de l'effort, le respect de l'autorité, le socle et la liberté pédagogique des enseignants ? À un moment donné, il faut un sursaut : cet amendement doit être adopté à l'unanimité.
Le Conseil supérieur des programmes, créé par la loi Jospin en 1989, a été supprimé par la loi Fillon en 2005 parce qu'il était devenu le lieu de tous les lobbyistes de toutes les disciplines. Son indépendance était remise en cause. Voilà pourquoi il me semble important de préciser que les propositions de ce nouveau Conseil supérieur des programmes sont formulées dans le respect de la liberté pédagogique des enseignants.
La liberté pédagogique est un sujet stratégique dont nous sommes plus que jamais amenés à débattre. C'est une question centrale : il y va de la manière dont les enseignants peuvent exercer leur profession. C'est la raison pour laquelle nous avons souhaité que le respect de la liberté pédagogique des enseignants figure à l'article 20. Cet amendement nous donne l'occasion de montrer que nous sommes attachés à ce principe...
La liberté pédagogique à laquelle nous sommes tout autant attachés que vous est inscrite dans le code de l'éducation depuis la loi Fillon de 2005 et nous ne la remettons absolument pas en cause. Rappeler le code ne signifie pas botter en touche.
Si ce sont des pédagos nommés par le ministère qui s'auto-évaluent, comment voulez-vous progresser ? Bien sûr que la Cour des comptes n'est pas l'organe le plus adapté, quoique ses avis, comme celui qu'elle a publié sur la gestion des ressources humaines, sont très éclairants. Bien sûr qu'elle n'aura pas toute l'expertise en matière pédagogique. Mais la question de la distance entre l'organe d'évaluation auquel vous voulez donner des pouvoirs importants et le ministère de l'éducation ne sera pas inscrite dans la loi. On peut donc craindre une espèce de renfermement sur lui-même du monde pédagogique, on peut craindre ce narcissisme qui empêche l'ouverture sur la société et sur l'économie. Il ne s'agit pas tant de confier l'évaluation à ...
L'objectif est d'ajouter à l'alinéa 5 une phrase indiquant que le conseil « recueille l'ensemble des évaluations pédagogiques réalisées dans les établissements du premier et du second degré », ledit conseil ne se bornant pas à évaluer des outils, mais doit également recueillir et analyser l'ensemble des résultats.
Nous pensons qu'il faut ajouter l'évaluation des ressources pédagogiques numériques, sachant qu'il faut éviter les déséquilibres territoriaux. Le conseil peut parfaitement évaluer cela.
...e cela soit évalué, et c'est la raison pour laquelle nous portons cet amendement. À partir du moment où vous engagez une politique publique en matière éducative, une politique qui obéit à une certaine logique, cette dernière doit être évaluée. C'est la raison pour laquelle il faut, à l'alinéa 8, inscrire la mise en correspondance des résultats des évaluations avec les moyens alloués aux dépenses pédagogiques. Vous êtes le premier à affirmer qu'il existe une corrélation entre la performance et les moyens alloués. Si vous étiez cohérent avec ce que vous dites, cet amendement prendrait tout son sens et serait adopté à l'unanimité.
...la suppression pure et simple de l'article 25 bis parce qu'il est superfétatoire de parler de progressivité dans l'acquisition des connaissances. À de nombreuses reprises, le rapporteur a fait état de l'existence de références dans le code de l'éducation. En l'occurrence, c'est déjà le cas. De toute façon, la progressivité dans l'acquisition des connaissances, c'est le principe même de l'activité pédagogique. Vouloir y revenir plus spécifiquement n'a pas de sens.
Cet amendement vise à mettre en oeuvre la recommandation 71 du rapport Lescure : « Inciter les enseignants à mettre à disposition les ressources numériques qu'ils produisent sous licence Creative Commons et encourager le développement de manuels pédagogiques sous licence libre. ».
Avec la rédaction de l'article 25 proposée par le Gouvernement, le rôle du directeur d'école ou du chef d'établissement s'efface au profit des équipes pédagogiques. Cela me semble regrettable, car un chef d'établissement est un patron.