Interventions sur "université"

371 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Chabanne :

...nc de généraliser l'enseignement en langue étrangère dans l'enseignement supérieur. Et je tiens à insister sur ce point précis car je m'associerai à tout amendement discuté ici, qui renforcera cet aspect. Il y a trois manières de voir et d'interpréter cet article, qu'il s'agit de distinguer. La première interprétation que l'on peut faire est celle relative à l'attractivité internationale de nos universités et de leurs formations. Notre ministre est revenue sur cet aspect, il n'est donc pas forcément nécessaire de le faire à nouveau, car ses ambitions sont plus que louables, elles sont vivement souhaitées. Deuxièmement, la vision relative à la francophonie et à la place de notre langue dans le monde. Là aussi, mon ami et collègue Pouria Amirshahi a expliqué son point de vue, et je partage en parti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...bien que dans votre rhétorique, nous passons de l'ombre à la lumière, mais tout de même, vous n'allez pas nous faire croire que les parcours de réussite étudiante sont une nouveauté. Certes, « le changement c'est maintenant », mais heureusement, les universitaires ne vous ont pas attendus, pas plus qu'ils ne nous avaient attendus. Soyons très clairs : des parcours de réussite, un certain nombre d'universités ont su en mettre en place : je pense à Marne-la-Vallée, à Saint-Étienne, à La Rochelle De grâce, ne nous accablez pas d'une rhétorique aussi manichéenne : c'est un sujet qui appelle au contraire une grande humilité de notre part à tous. La réussite étudiante est un sujet important, vous avez raison, et il est légitime de s'y attacher. Néanmoins, il y a différentes manières de l'envisager ; acco...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Bardy :

Et je vous félicite, madame la ministre, pour ce projet de modernisation des universités et de leur gouvernance ainsi que pour la priorité que vous donnez à la jeunesse : ces trois grands volets sont à n'en pas douter les lignes de force de votre texte, celles qui nous permettront de propulser nos jeunes et notre pays dans l'avenir. J'ai été heureux d'avoir pu participer activement aux travaux de la commission des affaires culturelles et de l'éducation et d'avoir contribué à l'élab...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Bardy :

...n adaptée au monde professionnel et à ses exigences. Il nous restera, madame la ministre, à examiner des dispositions qui sont autant de lignes de fracture entre une droite nostalgique d'une politique synonyme de RGPP et de désengagement de l'État et un groupe majoritaire qui vous soutient et qui souhaite, à vos côtés, replacer l'État stratège au centre de l'action publique et construire ainsi l'université de demain.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Debré :

sinon les étudiants seraient sélectionnés dans les universités en fonction de leur niveau en langues. Ils ne parlent pas anglais ? Ils ne peuvent entrer à l'université. Il faudrait effectivement faire beaucoup plus d'efforts. Nous sommes le peuple qui parle le moins de langues étrangères et ce n'est pas acceptable alors que nous menons une guerre économique qui se double d'une guerre scientifique, la première étant soutenue par la seconde : pour exister, no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Debré :

J'aurai d'autres sujets de satisfaction avec certaines mesures de ce texte, pas avec toutes malheureusement. Deuxièmement, il faut parfois faire venir certains des meilleurs enseignants du monde. Faites venir des Américains, des Chinois, payez-les ! Ils feront des cours soit en anglais soit en français, mais au moins que cette université soit attractive par l'enseignement, par les professeurs et par les débouchés. Alors, je suis d'accord avec cette disposition,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilip Cordery :

Madame la présidente, madame la ministre, chers collègues, l'article 2 participe d'une vision stratégique et d'une action offensive du Gouvernement sur la diversité linguistique et la francophonie. La France doit s'ouvrir davantage au plurilinguisme. Le développement des cours en langues étrangères dans nos universités procède de cette logique, dans la continuité de la loi sur la refondation de l'école qui a fait une priorité de l'apprentissage d'une langue étrangère dès le plus jeune âge et de la stratégie de développement des filières internationales et bilingues dans nos écoles. Cet article concourt à l'attractivité de nos universités et permettra un rapprochement avec des universités étrangères et europée...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

Madame la présidente, madame la ministre, chers collègues, cet article 2 est particulièrement important. Une bonne maîtrise des langues étrangères est indispensable dans le contexte actuel de la mondialisation. Ne pas parler anglais ferme de nombreuses perspectives professionnelles. Je comprends donc parfaitement qu'on veuille intensifier les cours de langues à l'université. Mais cet article, en proposant que les cours soient partiellement dispensés en langue étrangère, va trop loin. Certains étudiants étrangers ne maîtrisent pas bien la langue de Molière lorsqu'ils arrivent en octobre dans nos universités. Pourquoi ne cherchez-vous pas plutôt à les encourager avec des systèmes de binômes ou de tutorat, par exemple ? Si nous ne profitons pas de ces années qu'elles...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Pour ma part, je pense que l'on mélange en permanence deux débats. Le premier est celui de l'attractivité de nos universités vis-à-vis des étudiants étrangers ; le second est celui de l'enseignement des langues aux étudiants français. Nos échanges sont très intéressants à cet égard : nous partons toujours de l'attractivité pour en venir à la capacité de nos étudiants à maîtriser les langues. Je voudrais que nous séparions ces deux débats. Si nous les lions comme vous le faites, cela va conduire à ce qui s'est passé d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...s annoncez qu'on apprendra l'anglais à nos étudiants en leur faisant cours en anglais ; cela a été dit par plusieurs d'entre vous. Vous passez donc immédiatement de conventions internationales tout à fait ciblées, à propos desquelles nous pourrions être d'accord avec vous, à des masters entièrement en anglais. Vous glissez systématiquement d'une idée à l'autre. Renseignez-vous : n'importe quelle université a des dizaines de conventions internationales, et les programmes Erasmus concernent tous nos cours, dans toutes nos universités. La limite que vous fixez n'en est donc, en réalité, pas une. Pour conclure, je veux simplement vous lire une lettre d'un professeur de Sidney : « Au seuil du jour fatidique où le sort de l'article 2 de la proposition de loi de Mme Fioraso sera décidé, permettez-moi d'e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

 « Personne en Australie, même la majorité monolingue, ne comprend cette réforme : elle est contreproductive et humiliante non seulement pour la France mais aussi pour les francophones et les francophiles du monde entier. Je vous conjure d'y renoncer. » C'est signé Ivan Barko, professeur à l'université de Sidney.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

...nseignement supérieur et de la recherche ont reconnu ce fait et, dans sa proposition n° 39, le rapport de Vincent Berger préconise de privilégier les enseignements en petits groupes et l'échange direct. Ce n'est qu'en rénovant nos pratiques pédagogiques que les licences universitaires pourront réellement devenir attractives pour nos jeunes, faute de quoi les meilleurs élèves continueront à fuir l'université pour aller dans les écoles innovantes. L'objectif de cet amendement est donc d'inscrire ces pédagogies innovantes comme méthodologie pour que le premier cycle universitaire puisse remplir ses finalités.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Je voudrais profiter de cette occasion pour rappeler que le handicap revêt plusieurs formes et qu'il ne se réduit pas au handicap physique. À cet égard, il faut déplorer que les universités françaises accueillent dix-sept fois moins de jeunes adultes autistes qu'en Grande-Bretagne. Dans le cadre du groupe d'études sur l'autisme que je copréside avec Gwendal Rouillard, j'ai accueilli Mme Carlotti qui a mis l'accent dans son troisième plan sur la nécessité non seulement de consacrer des moyens supplémentaires mais surtout de réorienter les moyens existants, madame la ministre. La H...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

J'entends bien que, dans certaines universités, il y a du travail en petits groupes, que sont menées des expérimentations ; cependant j'ai du mal à comprendre qu'on ne prenne pas en compte une proposition issue des Assises qui ont fait travailler les acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche. Or cette proposition montre bien qu'au-delà des expérimentations menées par-ci, par-là, il y a une vraie demande de généraliser ces pratiq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...ciproque. Or je n'ai pas l'impression, aujourd'hui, d'être réellement entendu par certains d'entre vous, encore que je sois persuadé que vous soyez un certain nombre à vous poser des questions quant à la portée réelle de cet article 2. Ce qu'il faut, c'est un grand débat. Suspendre l'examen de cet article 2, le mettre entre parenthèses. Ayons un vrai débat sur la question de l'attractivité de nos universités, sur les raisons pour lesquelles on n'attire plus un certain nombre d'élites des pays francophones, qui vont se former aux États-Unis. Pourquoi donc le font-elles ? Croyez-vous vraiment que les élites de l'Afrique francophone choisiront la France plutôt que les États-Unis si nous décidons d'enseigner en anglais ? Non. Elles maîtrisent déjà notre langue. La question de l'attractivité des univers...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...uisme, en le défendant en France mais également à Bruxelles. Regardez de près les programmes Erasmus qui existent aujourd'hui. Vous vous apercevrez qu'ils ne sont pas conçus pour promouvoir l'apprentissage d'autres langues. En réalité, la mobilité telle qu'elle a été conçue en Europe conduit au tout-anglais. Il faudrait une réorientation de la politique française en matière d'attractivité de nos universités et d'accueil des étudiants étrangers, il faudrait aussi réorienter la politique européenne. Umberto Eco le disait : la langue de l'Europe, c'est la traduction, ce n'est pas l'anglais. Comment défendrons-nous demain le français comme langue de travail à Bruxelles si nous cédons nous-mêmes, en France, dans nos universités au tout-anglais ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Il y a là une espèce de schizophrénie : d'un côté, nous voulons défendre le français à Bruxelles, défendre l'exception culturelle ; de l'autre, nous cédons à cette mode de l'anglais dans nos universités. Je vous en conjure donc : mettons entre parenthèses cet article 2, et ayons un vrai débat de fond sur la question de l'enseignement des langues à nos étudiants en France, sur la question de l'attractivité française. Ne prenons pas la décision que vous suggérez de prendre, ne votons pas ce texte ; ce serait un très mauvais signal pour la francophonie dans le monde.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Deguilhem :

...diants titulaires d'un baccalauréat technologique. Ensuite, ils adoptent les programmes nationaux. Il convient de faire le lien entre la formation initiale, à savoir le niveau des étudiants accueillis, et la formation qui va leur être délivrée. On l'a dit en commission, et le rapporteur l'a rappelé dans son propos liminaire : trop de lycéens issus des filières technologiques sont orientés vers l'université où, malheureusement, ils échouent très massivement, alors que le taux de réussite de ces étudiants en IUT tend à se rapprocher de celui des étudiants titulaires d'un bac général. Pour nous résumer, madame la ministre, la rédaction initiale de l'article 18 posait réellement un problème. Les IUT ont besoin d'être rassurés en tant que composante de l'université ; les directeurs d'IUT ont besoin d'u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Cet article est essentiel pour nous, parce qu'il introduit la question, absolument déterminante, du décloisonnement des filières : décloisonnement au profit des bacheliers des filières professionnelles, à l'alinéa 1er, et décloisonnement entre les classes préparatoires aux grandes écoles et l'université, à l'alinéa 2. Je veux souligner à quel point cette notion de décloisonnement nous apparaît essentielle. Elle est la condition de la lutte contre les déterminismes sociaux et contre la spirale de l'autocensure, qui est finalement celle de l'échec. Je me félicite de ces deux alinéas et de ces objectifs de décloisonnement. Nous essaierons tout à l'heure, avec Vincent Feltesse, d'aller encore un p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Bechtel :

...s étrangers une part d'enseignement dans une autre langue que le français, avec l'obligation peut-être pas encore suffisamment sanctionnée dans l'attribution du diplôme d'apprendre également le français. Cette langue, nous le savons tous c'est évident, alors ne nous voilons pas la face , ce sera d'abord l'anglais, en raison de sa position dominante et aussi des possibilités matérielles des universités ; cela pose d'ailleurs la question du niveau auquel cette dérogation doit être ouverte. Le souci de l'attractivité justifie-t-il cette volonté d'introduire une part mesurée j'y insiste : c'est une part mesurée, même si je souhaite pour ma part amender le texte d'enseignements en langue étrangère dans les enseignements ouverts aux étudiants étrangers ? Je crois que, si on a une vision réalis...