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C'est pourquoi le projet de loi de modernisation de l'action publique territoriale va selon nous dans le bon sens avec l'affirmation des métropoles. Il a l'ambition de permettre aux collectivités d'organiser une action concertée autour de chefs de file et de pouvoir décider ensemble comment s'organiser et mieux coordonner leurs interventions. Il prévoit la création des métropoles en tenant compte de l'évolution urbaine de notre pays et, surtout, une organisation propre pour Lyon, Paris et Marseille, à l'instar de ce qui s'est fait en 1982 a...
Que ce soit pour les compétences et la gouvernance, les choses sont claires. La question du transfert des dépenses et recettes du département du Rhône vers la métropole et celle des ressources humaines 4 000 agents font l'objet d'un groupe de travail et j'ai la certitude que les choses iront dans le bon sens. Le débat a lieu et une commission travaille localement, car nous sommes en mesure d'anticiper. Quant à la question financière, il ne sert à rien de jouer à se faire peur. En effet, le texte de loi prévoit bien que tout accroissement net de charges qui r...
Madame la présidente, mesdames les ministres, mes chers collègues, c'est avec gravité et préoccupation que je prends la parole sur ce projet de loi d'affirmation des métropoles. Vous l'avez compris, mesdames les ministres, notre désaccord est majeur.
À la dernière minute, en catimini, le Gouvernement, avec la complicité d'une poignée de députés, a réécrit intégralement le texte pour y réintroduire la métropole du Grand Paris. Il en résulte une copie particulièrement indigeste. Remodeler de fond en comble la République par voie d'amendement, en commission, c'est une insulte au Parlement, aux élus et aux citoyens.
..., et nous discuterions sous l'égide de l'intérêt général et du bien commun. Cette indispensable consultation a-t-elle eu lieu ? Interrogez aujourd'hui n'importe quel habitant sur l'ensemble du territoire national, demandez-lui s'il sait que les députés sont sur le point de prendre des décisions d'une telle importance pour les institutions de notre pays. Saura-t-il qu'ils vont peut-être créer des métropoles impactant la vie de 30 millions d'habitants ? Saura-t-il qu'ils ne pourront plus intervenir dans leur commune, comme c'est leur droit de citoyen, sur les plans locaux d'urbanisme, mais qu'ils devront s'adresser à la communauté de communes, d'agglomération, voire à la métropole ? Parce que cette réforme s'est orchestrée à bas bruit, seule une infime minorité de nos concitoyens savent ce qui se t...
Ce projet d'affirmation des métropoles aurait pu tout aussi bien s'appeler projet d'affirmation de l'effacement des communes, tant ces superstructures qui vont disposer de pouvoirs considérables aspirent leurs compétences. Prenons les derniers amendements du Gouvernement concernant la métropole du Grand Paris. Celle-ci exercerait de plein droit, en lieu et place des communes membres, les compétences suivantes : le développement et l...
les plans locaux d'urbanisme ; les ZAC zones d'aménagement concerté ; les réserves foncières ; le programme local de l'habitat ; le logement ; la politique de la ville ; le développement urbain ; l'environnement et le soutien à la maîtrise de l'énergie. Ce n'est pas tout. Si l'intérêt métropolitain est jugé manifeste par le Conseil de la métropole, la métropole du Grand Paris prendrait aux communes l'organisation des transports urbains, la voirie, les plans de déplacement, l'eau et l'assainissement.
...des élections, erreur au-delà ! Nous autres, élus du Front de gauche, nous efforçons souvent, modestement, de vous rappeler vos engagements d'hier, vos prises de position, nos combats communs, mais c'est trop souvent en pure perte. Dans le cas présent, l'organisation institutionnelle et territoriale qui nous est proposée reprend la même clé de voûte que la réforme de la droite ultralibérale : la métropole.
...es collectivités au cadeau fiscal de 20 milliards de crédit d'impôts accordés aux entreprises. Un cadeau que, nous l'avons dit, nous considérons scandaleux, parce que sans contrepartie, payé par le peuple via la TVA. Des voix de plus en plus nombreuses, y compris au sein des plus hautes instances du PS, le contestent d'ailleurs résolument. Mais l'heure est désormais aux expérimentations avec les métropoles. La pression est forte, on en voit le résultat dans les derniers amendements gouvernementaux concernant Paris, qui testent le principe de communautés d'agglomération transformées en conseil de territoire, c'est-à-dire sans moyens propres, sans services administratifs. Quelle économie réalisée ! Mais quelle régression pour les habitants ! La France compte des milliers de communes, c'est un hérit...
Que vaut la République si elle ne s'appuie pas sur les citoyens ? Que vaut-elle si elle ne cherche pas en permanence à construire de nouveaux droits d'intervention pour toutes et tous ? Dans les Bouches-du-Rhône, 109 maires sur 119 et cinq intercommunalités sur six s'opposent au projet de métropole Aix-Marseille-Provence.
Mon collègue François Asensi prendra également la parole pour éclairer nos concitoyens franciliens sur ce qui se prépare. Ici encore, plus d'une centaine de maires, d'élus associés au sein du syndicat mixte Paris Métropole, de toutes sensibilités, ont empoigné cet enjeu de la métropole. Ils l'ont fait à partir de leur connaissance du terrain, des besoins des habitants, pour une coopération entre collectivités. Ce sont deux ans de travail dans un esprit constructif pour sortir des égoïsmes locaux, deux ans de travail
...e-de-France. Il n'avait que quarante gares ! Il délaissait des territoires entiers, qui n'étaient pas desservis parce qu'on les jugeait non compétitifs, tant l'objectif était de relier au plus vite les pôles d'affaires. Il a fallu la mobilisation des élus, et surtout des habitants, pour que le projet se transforme dans le bon sens, avec davantage de gares et partant d'emplois. On nous dit que la métropole de Paris permettra de gagner en cohérence
et d'arriver à l'objectif de 70 000 nouveaux logements par an. Mais avec quels moyens cela se fera-t-il ? L'aide à la pierre sera-t-elle plus élevée avec la métropole ? Nombreux sont les élus qui en doutent sérieusement et qui s'attendent plutôt à une nouvelle baisse. S'il suffisait de schémas impératifs et centralisés pour lever les obstacles de coûts des sols et de la construction, pour s'opposer à la spéculation et aux discriminations sociales et territoriales, cela se saurait.
En Rhône-Alpes enfin, c'est l'égalité de traitement sur le territoire rhodanien qui est remise en cause, avec la partition programmée du département en deux. La métropole de Lyon se substituerait à la portion du département du Rhône concernée et serait une collectivité de plein exercice. À ce titre, non seulement elle prendrait des compétences aux communes, mais de plus elle exercerait une tutelle sur ces dernières, en les reléguant au rang de simples arrondissements. Qu'adviendra-t-il des territoires ainsi relégués hors de la métropole ? Les zones rurales, notam...
S'il s'agit de mettre en place un État réduit à ses missions régaliennes et cédant tout le reste aux métropoles, la réponse est non. Si tout va aux métropoles sur une partie du territoire, qu'advient-il de l'autre partie, de celle qui est à l'écart de la concentration du capital, celle à laquelle vous n'offrez qu'une hideuse perspective la politique du chien crevé au fil de l'eau ? Pour ma part, vous le savez, je me range résolument aux côtés de l'immense majorité des élus ruraux indignés et inquiets po...
Interrogeons-nous enfin sur l'ordonnancement de ces projets de loi. Le Gouvernement débute par les métropoles. Ce n'est pas un hasard. Il s'agit de les installer comme nouvelles clés de voûte de notre système institutionnel. Au lieu de mettre en débat une cohérence d'ensemble, à partir des besoins, de la vie des citoyens et des défis à relever, on nous impose d'emblée une vision sur laquelle doit se plier tout le reste. Dans ce scénario, nous aborderons à l'automne le rôle des régions et des département...
Pour notre part, nous défendons une seule exigence : celle de faire entrer les citoyens dans le jeu, de leur permettre de décider par référendum dans tous les territoires où une métropole est en passe d'être créée. Le PCF et le Front de gauche sont aujourd'hui les fers de lance de la défense de la libre administration des collectivités territoriales, principe de valeur constitutionnelle. Nous sommes fiers d'être à l'initiative partout en France pour contester les logiques de recentralisation et pour brandir l'exigence de la démocratie dans nos territoires ! Les députés du Front d...
...rcice concerté, sont une réponse utile aux attentes d'optimisation et de coordination des politiques publiques. La réintroduction des sanctions financières prononcées à l'encontre des collectivités récalcitrantes consacre aussi le principe de responsabilité qui accompagne d'ailleurs opportunément la réintroduction de la clause de compétence générale. Grâce au titre II relatif à l'affirmation des métropoles, le fait urbain et son rôle déterminant en matière de développement, de création de richesses mais aussi et surtout de cohésion sociale est consacré. Loin de constituer un échelon supplémentaire, les métropoles ont vocation à favoriser une meilleure organisation des territoires concernés sans que ceux-ci ne se désolidarisent pour autant des schémas régionaux qui sont aussi des échelles impor...
Les élus ont compris depuis longtemps à quel point l'intercommunalité, au contraire, développe les moyens et les capacités à faire. La métropole de Lyon, façonnée par une histoire territoriale ancienne et des volontés politiques fortes, ouvre la voie. Après la page blanche laissée par le Sénat, le travail déterminé et concerté du Gouvernement et des députés de la majorité, vraiment très loin de toute soi-disant caporalisation, nous permettra de franchir une étape décisive, historique, pour la métropole parisienne. Dépassons passéisme et é...
Je veux souligner les conditions dans lesquelles nous examinons ce texte, et que M. Chassaigne a d'ailleurs rappelées. Madame la ministre déléguée, non seulement vous n'êtes venue à la commission des lois qu'à partir du lundi 1er juillet, mais quand nous vous avons interrogé sur les intentions du Gouvernement après le vote du Sénat sur la métropole parisienne, vous avez répondu que vous ne pouviez rien nous dire encore et qu'il fallait attendre le mercredi : finalement, les commissaires ont eu connaissance mardi, aux alentours de minuit, de ce qu'il en était quand vous avez déposé vos amendements...