Interventions sur "mariage"

449 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Pietrasanta :

L'article 1er, puisque tel est bien l'objet de la discussion de ce matin, instaure le mariage civil entre personnes de même sexe et répond au principe d'égalité et de fraternité qui fonde notre République. Le mariage pour tous n'est pas une atteinte à notre civilisation, mais il est l'honneur de la France qui, depuis 1789, proclame et applique les droits fondamentaux qu'elle a été la première à reconnaître de façon universelle. Il met fin à un retard inacceptable de notre pays à l'égard...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Fromantin :

Comme Bernard Roman l'a fait avec le regard qui est le sien, je voudrais aussi revenir sur ces points fondamentaux qui probablement nous opposent. Qu'est-ce que le mariage ? C'est la reconnaissance d'une présomption de filiation. Ce n'est pas la reconnaissance d'un acte social ou d'un lien affectif ni une reconnaissance sociale. C'est simplement un cadre protecteur pour construire une famille. Qu'est-ce alors qu'une famille ? C'est là qu'apparaissent des points de désaccords et des besoins d'éclaircissement pour savoir dans quel périmètre la construction d'une fam...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chevrollier :

Chers collègues, par cet amendement de suppression, je m'oppose à ce projet et je défends le mariage tel qu'il existe depuis des générations afin, justement, de préserver la continuité de notre société. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Grommerch :

Monsieur le président, mesdames les ministres, mes chers collègues, alors que notre pays atteint un taux de chômage record, que les plans sociaux se succèdent inlassablement (Exclamations sur les bancs du groupe SRC), que les Français sont inquiets pour leur pouvoir d'achat, vous avez décidé de faire passer en force et dans l'urgence le projet de mariage pour tous.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Grommerch :

Les chefs d'entreprise, les demandeurs d'emploi, les parents inquiets pour leurs enfants, les jeunes qui viennent nous voir dans nos permanences ne nous parlent pas du mariage pour tous. (Mêmes mouvements.) Ils préfèrent nous parler de travail pour tous. Mais ce n'est pas ce que vous avez choisi de faire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Grommerch :

Dans l'article premier, vous ouvrez le mariage et l'adoption au couple de même sexe au prétexte que le mariage est la reconnaissance sociale du couple, ce qui est totalement réducteur. Le mariage n'a pas pour but de reconnaître la relation entre deux personnes et d'officialiser leur amour. Si tel était le cas, tous les gens qui s'aiment devraient pouvoir se marier. Or, la loi a fixé un certain nombre de limites. On est donc au-delà de la sim...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Grommerch :

...êt supérieur de l'enfant qui doit prévaloir. Vous trompez les Français en reportant les discussions sur la procréation médicalement assistée à un autre texte. Vous trompez les Français en leur promettant que la gestation pour autrui ne sera pas autorisée alors que toute votre argumentation repose sur la reconnaissance de l'amour et sur l'égalité. Vous mettez en avant l'égalité pour justifier le mariage, mais vous vous y refusez pour les enfants. Enfin,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou :

d'imaginer qu'il n'y a je ne sais quel agenda caché. On vous demande aujourd'hui de vous prononcer sur la question de savoir si, oui ou non, vous êtes pour le mariage pour tous, comme, il y a quinze ans, on vous demandait de vous prononcer sur le fait de savoir si vous étiez pour ou contre la reconnaissance des couples homosexuels et sur le fait de savoir s'il fallait leur conférer les mêmes droits qu'aux couples hétérosexuels.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

Merci, monsieur le président, pour cette décision pleine de sagesse. Mesdames les ministres, avec ce texte de loi, vous poursuivez deux objectifs : le premier, ouvrir le mariage aux couples de même sexe ; le second, donner à ces couples l'accès à la paternité et à la maternité en leur accordant la possibilité d'adopter.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Lamblin :

...e, mais bien davantage la réflexion sur les conséquences que peut entraîner ce texte à long terme. Je vous parlerai, pour ma part, d'autre chose : de ruse. La ruse est dans votre camp et je vais vous le montrer. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.) Madame Guigou, vous venez de parler de manoeuvre ; ne pensez-vous pas que soumettre à notre examen ce texte « à la découpe » aujourd'hui le mariage, dans quelques semaines la PMA... , n'est pas une manoeuvre ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Lamblin :

Vous savez bien que la pierre d'achoppement de ce texte, ce sont les problèmes liés à la filiation et à la conception. Vous vendez aujourd'hui aux Français le mariage et, dans quelques semaines, vous essaierez de vendre la conception. (Protestations sur les bancs des groupes SRC, écologiste et GDR.) C'est une ruse et nous ne pouvons pas accepter cette façon de procéder. Il s'agit même d'une double ruse. Dans l'intitulé du texte, on l'a souligné, il est question du mariage et jamais de l'adoption et vous savez bien que les Français sont contre cette dernière...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller :

Il aurait fallu que la globalité des questions mariage, adoption, PMA et même GPA soient posées dans le cadre de la même problématique puisque, visiblement, elles sont liées. Il aurait fallu ensuite organiser des états généraux dans toute la France, comme cela a été fait sur toutes les questions sociétales. Il aurait fallu enfin rechercher un point de consensus qui permette de concilier le progrès indispensable de la situation des couples homosexue...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Dion :

Le mariage, vous le savez bien, madame la garde des sceaux, est une institution. C'est même, selon la philosophie qui vous anime, une institution bourgeoise. Du coup, je m'interroge : pourquoi cet amour absolu pour le mariage ? Cela ne correspond absolument pas à vos valeurs. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Dion :

Je me dis alors qu'il ne s'agit pas de cela, avec l'article 1er. Il ne s'agit pas seulement d'ouvrir le mariage à des couples homosexuels.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de La Verpillière :

Depuis le début de ce débat, nos collègues de gauche n'ont qu'un seul argument à la bouche : le projet ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels figurait dans le programme de campagne du candidat François Hollande.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de La Verpillière :

parce qu'elle permettrait de répondre à leur attente, sans qu'il soit besoin de toucher à l'institution du mariage républicain. Et puis, il faut surtout penser aux enfants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Nous examinons aujourd'hui l'article 1er du projet, qui en donne l'esprit. Revenons au texte lui-même. Que nous dit cet article ? Que le mariage, tel qu'il existe, n'est en rien malmené. Les droits et les devoirs qu'il ouvre demeurent exactement les mêmes, les interdits également. Il dispose simplement que le mariage peut être « contracté [ ] par deux personnes de même sexe », pas des « paires » d'hommes ou des « paires » de femmes, expression employée par un collègue de l'opposition,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

mais des couples d'hommes ou des couples de femmes. Ce n'est donc pas l'institution du mariage qui est remise en cause. Un droit est simplement ouvert à celles et ceux qui, jusqu'à présent, se voyaient discriminés, un droit qui en ouvre d'autres, comme celui d'adopter ou de fonder une famille. J'y insiste parce qu'on ne peut pas débattre en essayant de caricaturer le projet de loi, alors que celui-ci est clair dans ses objectifs.