S'agissant du Sahel, est-on en mesure d'évaluer le risque terroriste ?
Pouvez-vous nous donner votre analyse concernant les flux d'immigrants en provenance des Comores. Pensez-vous que nous parviendrons à les maîtriser ?
J'ai été frappé par la qualité du discours et du diagnostic de M. le ministre, lors de sa visite à Mayotte.Mais comme j'ai eu l'occasion de lui dire, il faudrait que la diversité de nos territoires se retrouve dans les bureaux du ministère des Outre-mer.Les problèmes déjà évoqués reflètent bien la réalité des outre-mer : la question du chômage, notamment de la jeunesse dont on ne peut laisser 60 ou 70 % sans espoir, la vie chère, le développement endogène, le « choc des civilisations » évoqué à propos de Mayotte, la démocratie politique mais aussi économique, la rénovation urbaine dont notamment la lutte contre l'insalubrité et l'insécurité. ...
Je voudrais vous faire part de l'inquiétude des élus de Mayotte au regard des dispositions introduites par le Sénat au second alinéa de l'article 9 du projet de loi. Mayotte est confrontée à une forte immigration clandestine qui déstabilise les habitants. La population de Mayotte souhaiterait que les visas soient maintenus, alors que cet alinéa semble indiquer que les procédures pourraient être assouplies. Que faut-il penser ?
Monsieur le ministre, quelle est votre appréciation sur les conflits sociaux qui reprennent à Mayotte et qui relayent les questions relatives à l'égalité de traitement des fonctions publiques, à la vie chère, au développement local et aux problèmes de la jeunesse ?
Les études d'impact dont vous avez fait état ont-elles été menées à Mayotte, où l'octroi de mer n'est pas encore applicable ? Quels avantages présente l'octroi de mer par rapport au système douanier actuellement en vigueur à Mayotte ?
L'octroi de mer ne s'applique pas à Mayotte, pourtant les produits locaux y sont extrêmement chers par rapport aux produits importés, malgré la barrière douanière qui est censée les protéger. L'extension de l'octroi de mer apporterait de la valeur ajoutée à l'économie locale.Quant à l'instauration d'une TVA locale, pourquoi ne pas profiter des spécificités de Mayotte pour y situer l'expérimentation ?
On ne peut qu'adhérer à votre projet d'excellence, monsieur Letchimy. Mais la tâche est vaste, d'autant que nous devons opérer, comme vous l'avez indiqué, un changement de modèle, voire de paradigme !Le risque serait en effet de conserver le réflexe de la logique de guichet sans passer à la logique de projets.Se pose la question du temps imparti pour remettre à plat le dispositif et mettre en oeuvre ces orientations nouvelles en fonction des spécificités des territoires. Il conviendra, à cet égard, de définir des politiques appropriées, en application de l'article 349, compte tenu des lourdeurs institutionnelles, des rouages politiques et diplomatiques, des ...
Des informations précises sur la mise en place de l'octroi de mer à Mayotte me semblent effectivement nécessaires.Les missions de l'observatoire proposé ne risquent-elles pas de se chevaucher avec celles de l'Observatoire des prix et des marges, qui a toutes compétences en matière d'éléments statistiques ?
Vous parlez de plan de développement, par exemple pour le Mali, en même temps que de diplomatie économique. Je n'arrive pas à comprendre comment l'aide peut apporter, selon vos appréciations, des espoirs de réussite à des pays qui sont toujours structurellement fragiles. Vous dites que vos objectifs ont été atteints alors que, visiblement, les zones concernées souffrent de fragilité structurelle. Votre approche semble pour le moins paradoxale.
Il est question de favoriser la transition démocratique au Mali ; mais qu'en sera-t-il vraiment dans un contexte de bipolarisation et d'ethnicisation de la politique, où la religion joue aussi un rôle ?
Je suis, moi aussi, satisfait de la richesse des thématiques abordées et j'espère que les projections se réaliseront.Je souhaite attirer l'attention sur deux aspects propres à Mayotte : l'insertion et le foncier, notamment agricole, dont la gestion est problématique.
Peut-on imaginer la mobilisation d'une force régionale pour aider à la résolution du conflit en Syrie, sur le modèle de ce qui a été fait au Mali ?
Madame la ministre, pouvez-vous en dire plus sur la coopération régionale, élément incontournable de la diplomatie économique ?
Vous avez évoqué la deuxième phase et des chances de stabilité grâce à la gouvernance à mettre en place ; pouvez-vous développer un peu ? Quelles chances et quelles possibilités donnez-vous à cette deuxième phase ?
En tant qu'élu de Mayotte, je voudrais savoir si, en termes de réglementation, il faut parler de coopération décentralisée ou d'intégration régionale de l'agriculture. En ce qui concerne la culture du riz dans l'Océan indien, Madagascar ou la Guyane pourraient-ils être un espace de négociation ?
Diriez-vous, d'après votre expérience de la Nouvelle-Calédonie, qu'il y a eu, depuis la période de l'accord de Nouméa, une évolution de la cohésion des territoires, notamment en matière sociale ? Clairement, les mouvements liés à l'indépendance sont fortement imprégnés de la considération des disparités sociales. Les transferts de compétences ont-ils favorisé l'effacement des disparités territoriales ?
Je regrette que, dans le rapport, il n'y ait pas de tableaux statistiques concernant Mayotte. Néanmoins, les différentes problématiques foncières qui ont été analysées par les rapporteurs s'appliquent aussi à notre département et je me fais l'écho de tous les problèmes soulevés qui sont incontestablement des problèmes communs.L'agriculture à Mayotte relève encore de l'ordre de l'informel dans le cadre d'un système familial, parfois encore clanique, et frappé par les indivisions. De ce dernier point de vue – c'est-à-dire les indivisions – il y a certainement des ressemblances avec d'autres situations que j'entends décrire, ici ou là, dans ...
Nous sommes en effet confrontés à un changement de paradigme, et le rapport fait écho à des préoccupations que nous exprimons de longue date. Je retiens en particulier de votre exposé la nécessité de mieux articuler utilisation des fonds européens et création d'emplois et de développer la diplomatie économique régionale. Comment, par ailleurs, les deux assemblées du Parlement prendront-elles à bras-le-corps le défi que représente la convergence de Mayotte vers les normes nationales et européennes ?
L'Europe est souvent confrontée à des défis en termes de solidarités internationales et de gestion des conflits. Quel est votre point de vue sur le contrôle démocratique de la politique extérieure européenne en cas de conflit ou d'urgence, comme en Afrique aujourd'hui ?