Mais concrètement ? C'est du baratin !
Monsieur le Premier ministre, vous avez annoncé que seul un Français sur dix serait touché par l'augmentation des impôts. Vous nous avez menti, car les mesures fiscales de votre projet de loi de finances pour 2013 touchent tous les Français, que ce soit par l'impôt direct ou par l'impôt indirect. Les familles de la classe moyenne ne sont pas épargnées ; vous baissez le pouvoir d'achat des Français. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)Avec l'abaissement du plafond du quotient familial, plus de familles paieront l'impôt : c'est indéniable. Après avoir tant décrié, pendant la campagne électorale, le gel du barème de l'impôt sur le revenu, vous le ...
Sont concernés tous les emplois familiaux (Exclamations sur les bancs du groupe SRC), mais aussi la déduction des frais kilométriques, qui aidait ceux qui allaient travailler.Voilà le quotidien des familles, monsieur le Premier ministre !Je rappelle d'ailleurs que vous aviez déjà supprimé les heures supplémentaires,…
…qui étaient, pour ces familles, une source de revenu non négligeable. Or, ce matin encore, nous apprenons que vous créez un malus pour les voitures familiales. Cette mesure ne pénalise-t-elle pas les familles, monsieur le Premier ministre ? Et, comme cela ne suffit pas – mais vous ne m'écoutez pas –, vous allez jusqu'à augmenter la redevance télé. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)
Mais que les Français ne s'inquiètent pas : personne ne sera épargné. En effet, vous vous attaquez même aux retraités, en leur imposant une cotisation supplémentaire. Vous augmentez donc bien les impôts, directs et indirects. Et que dire de cette fameuse chasse aux sorcières qui vise les fumeurs et les buveurs de bière ! (Exclamations et rires sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)Voilà comment on passe d'un discours électoraliste à la réalité d'une crise que vous avez niée durant quatre ans. En fait, votre seule solution est de faire payer neuf Français sur dix. Chaque matin, vous nous annoncez une mauvaise nouvelle. Demain, ce sera…
Il n'est plus là !
Le Premier ministre n'est pas là !
Où est le Premier ministre ?
On n'est pas à Cannes !
Mais quels moyens ?
Qu'avez-vous fait, vous ?
Ils n'applaudissent pas beaucoup !
Ce n'est pas le sujet, on parle de l'Europe !
Les socialistes s'en vont quand les écolos parlent !
Eh oui, mais il n'y a pas de vote !
Ils sont stigmatisés !
C'est faux !
Des tentatives !
Pas vraiment !
C'est bien dommage !
Comment pouvez-vous dire cela ?
Faites donc preuve de moins d'arrogance !
Je ne répondrai pas à l'arrogance et à la suffisance d'un ministre. (Exclamations et rires sur les bancs du groupe SRC.)
C'est faux !
Voilà ce que j'avais à vous dire. Franchement, madame Pinville, quand vous parlez de la branche famille, ce n'est qu'une excuse. Je vous rappelle, et c'était la fierté de la France, que jamais aucune politique familiale n'a été autant abondée que la politique familiale française, alors que vous êtes en train de la décrier, tout en voulant la financer par des prélèvements supplémentaires. Franchement, parlez, les uns et les autres, de ce que vous connaissez ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Et les réponses attendues par M. Le Maire ?
Je suis d'accord avec la ministre !
C'est normal !
C'est tout à fait normal !