Attendez, vous allez voir ! Madame la ministre, vous êtes l'héritière de cette histoire… (Rires sur les bancs du groupe UMP. – Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
…et vous savez, pour l'avoir vécu, que c'est par l'école et grâce à l'école que l'on accède au savoir,…
Baudelaire résume cela à la perfection : « La modernité, c'est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l'art, dont l'autre moitié est l'éternel et l'immuable. »
Le second défi consistera à conquérir l'espace public numérique, nouvel espace de création et de diffusion…
J'ai presque terminé, madame la présidente.Il faut conquérir l'espace public numérique, nouvel espace de création et de diffusion, lieu où la rencontre avec les publics est la plus évidente mais aussi la plus périlleuse.Des conclusions de l'acte II de la décentralisation dépendra le devenir de notre rayonnement international.Monsieur le ministre, chers collègues, le groupe socialiste, républicain et citoyen votera ce budget…
…parce que, malgré la tourmente économique, malgré la crise de l'uniformisation des sociétés qui nous conduit à un appauvrissement intellectuel inéluctable,…
…et ce coût ne sera rien à côté du prix à payer demain si nous prenons le risque de la négliger aujourd'hui.
Merci de votre patience, chers collègues. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Ce soir, nous devons attendre le pays dans sa profondeur, nous devons respecter notre vote de première lecture et tenir compte de ce qu'a voté le Sénat. Avec tout le respect que je dois à notre cher rapporteur général, je vous propose de repousser cet amendement.
J'aimerais bien retirer l'amendement du rapporteur général, en effet !
Aujourd'hui, nous parlons du sport de haut niveau et de la fête populaire dont les Jeux ont été l'occasion. C'est très important, surtout en des temps difficiles. À cet égard, les retransmissions sont décisives pour nos territoires. Les sportifs de haut niveau font naître l'espoir chez tous nos jeunes, qu'ils vivent en zone rurale difficile ou en milieu urbain. Un jeune homme de ma commune, en Corrèze, qui, à la suite d'un accident, s'est retrouvé en fauteuil roulant, est revenu de Londres avec une médaille d'argent en tennis de table. Eh bien, il nous a tous tenus en haleine !Nous avons aussi la chance de vivre près de la Vézère, sur laquelle s'entraîne une ...
Monsieur le délégué ministériel, comment aider les enfants à parler aux adultes des violences qu'ils subissent ? Notre rôle d'élu est de favoriser le dialogue entre les élèves, les enseignants et les parents afin d'améliorer la vie en commun et de renforcer le respect. Si vous pensez que cette action peut être utile, je suis prête à y contribuer.
Malgré la tourmente économique, vous nous proposez une politique basée sur l'égalité d'accès à la culture, la transmission des savoirs et la foi en l'esprit créatif de la jeunesse. Je vous en remercie.
François Mitterrand disait que c'est en période de crise que la culture est prioritaire, et Jean Monnet que, s'il fallait recommencer l'Europe, il le ferait par la culture. Quelle que soit notre orientation politique, nous nous rejoignons sur un point : il faut toujours plus de culture !Certains députés ont émis des critiques caricaturales sur ce budget. Trop peu ont souligné son épine dorsale : la politique culturelle ambitieuse que vous proposez. Certes, les crédits baissent, mais la culture ne pouvait s'exonérer de la lutte pour redresser les comptes publics. Cela dit, son effort sera difficilement renouvelable.Les priorités de ce budget sont la jeunesse et la ...
Madame la présidente, monsieur le ministre, chers collègues – je m'adresse tout particulièrement à Colette Langlade et Françoise Dumas –, pour présenter le budget de la culture, je me dois de commencer par quelques chiffres, même si le poète a décrété que deux et deux ne faisaient plus quatre, et qu'un et un ne font ni une, ni deux.7,4 milliards d'euros : tel est le budget 2013 de la culture – recherche, médias et audiovisuel public. Ce budget est en baisse de 4,5 %, oui, mais cette baisse est acceptée,…
…parce qu'il était exclu de ne pas participer à l'effort demandé à tous pour redresser les comptes de la nation. C'est une question de solidarité envers un président de la République et un gouvernement qui affrontent la crise économique la plus grave de ces cinquante dernières années.En revanche, il sera bien difficile de renouveler cet effort. Il a été demandé aux opérateurs culturels les plus solides, pour que les plus fragiles ne disparaissent pas. Il a également été réalisé sur un certain nombre de grands projets, que ces derniers soient reportés ou annulés, car ils n'avaient pas été budgétés. Mais là n'est pas l'essentiel d'une politique ...
En revanche, un milliard d'euros peuvent ainsi être économisés sur trois ans. Ces reports et annulations n'ont en rien empêché de mettre en place une politique culturelle aux lignes directrices fortes et aux priorités clairement établies.
Ces priorités nous rappellent que jeunesse et culture doivent être indissociables, qu'art et éducation sont tout aussi inséparables que le furent les Oiseaux de Hitchcock, que les territoires et les publics éloignés de la culture doivent désormais pouvoir y accéder, que création et patrimoine ne font qu'un, passerelle tendue à travers le temps et l'espace,…
…et qu'enfin la France doit rester le pays de l'exception culturelle, où le numérique a toute sa place pour que nous restions la vitrine artistique enviée au-delà de nos frontières.
Voilà pourquoi vous nous proposez, monsieur le ministre, alors que nous sommes au coeur de la tourmente, en ce début du XXIe siècle, oscillant entre le repli sur nous-mêmes et l'ouverture sans frontière, une politique culturelle qui rassemble et qui permet l'égalité des chances, une politique culturelle ambitieuse car c'est précisément en période de crise que la culture est prioritaire, pour reprendre les mots de François Mitterrand. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)Mesdames et messieurs les ministres, votre vision, votre volonté, votre défi, à vous comme au Président de la République, est de redonner à la culture la place qu'elle mérite. ...
…et qu'il n'est plus admissible qu'aujourd'hui 50 % des jeunes soient exclus de l'éducation artistique et culturelle. Pour atteindre cet objectif, il est d'abord prévu d'établir un partenariat avec d'autres ministères : l'éducation nationale bien évidemment, mais aussi l'agriculture, l'enseignement supérieur, la jeunesse et les sports, sans oublier la justice, la sécurité et la ville. La culture est transversale : elle est en tout, elle doit être pour tous. Elle est développement économique, et représente 157 000 entreprises, 700 000 salariés et 28,7 milliards d'euros de valeur ajoutée.Pour permettre la réussite de cette politique, il a également été ...
Ces partenariats permettront d'apporter une réponse à la construction de la culture de notre époque. Cette culture couvre tant de domaines, des arts plastiques à l'architecture, du théâtre à la danse, du cinéma au design, de la musique à l'image, du livre au numérique.Ce qui est demandé à la culture aujourd'hui, c'est d'abord de trouver un juste équilibre entre création et patrimoine, c'est de mettre en place une passerelle à travers le temps qui permette de ne pas oublier que la création d'aujourd'hui est le patrimoine de demain.
…il nous est proposé d'enrayer la machine grâce à une politique basée sur l'égalité des chances et sur la foi en l'esprit créatif de la jeunesse. Nous le voterons parce qu'il nous est rappelé que c'est la pratique et le développement culturels qui ont permis aux civilisations de s'épanouir, et que tous doivent y avoir un égal accès.
Certes, la culture a un coût, mais elle n'est pas un produit comme les autres,…
Je vous remercie de votre présence et de l'expérience que vous nous apportez. Mais nous aurions aussi besoin, en tant qu'élus, de savoir ce que vous attendez de nous.Par exemple, la semaine dernière, le journal local a fait sa une sur le meurtre d'une jeune mère de trois enfants, rouée de coups par son mari. Dîtes nous comment nous pouvons contribuer à éviter ce type de violence ! Nous avons absolument besoin d'accompagner les délégations et de travailler avec les déléguées. Nous voudrions être plus forts et plus efficaces.
Je tiens d'abord à vous remercier, messieurs, pour votre témoignage. Vous avez évoqué une étonnante aventure humaine, celle de Richard Descoings, qui a lié son destin à l'une de nos plus belles institutions, une des plus grandes écoles de notre pays. Et si l'IEP Paris a connu, jusqu'à la mort de son directeur, un essor remarquable, l'homme, porteur d'une vision, s'y est brûlé les ailes – comme Icare.L'urgence est de reconstruire, en tirant parti des erreurs du passé, en s'appuyant sur les conseils de la Cour des comptes. L'école doit faire évoluer sa gestion administrative comme elle a su faire évoluer sa pédagogie. Il reste sans doute beaucoup à faire, ...
Notre société avait un cruel besoin de ce programme d'actions. La difficulté est qu'il touche avec la sexualité, au plus intime des individus, à des tabous. Il nous faudra du courage à tous, et nous l'aurons, comme d'autres en ont eu avant nous sur des sujets semblables. Je pense ainsi aux combats courageux qu'a menés cette grande figure de notre histoire qu'est Simone Veil pour des causes considérées aujourd'hui comme allant de soi. Tous les jours, au travail, dans la rue, sur un champ de foire ou un terrain de sport, on peut constater qu'il suffit de prononcer le mot « homosexuel » pour que cela provoque sourires en coin, regards entendus ou propos graveleux. Un ...
Je souhaite compléter ce que vient de dire Carole Delga. Les départements les plus pauvres et les plus ruraux sont confrontés à une situation assez critique. Tout vient d'être parfaitement bien expliqué : ce nouveau potentiel, que l'on est en train de voter en 2012, a des conséquences très lourdes. Oui, il faut tout revoir ! Mais avant une révision globale, si l'on pouvait rester à la situation du potentiel 2011 pour les départements les plus pauvres, qui avaient certes voté des taxes élevées, on ne connaîtrait pas de conséquences catastrophiques.Un seul exemple : ce calcul du potentiel financier fera perdre à la Corrèze 650 000 euros sur le fonds de ...
Je voudrais revenir sur ce que le rapporteur général appelle joliment une petite erreur de vote. Ce qui nous est demandé, en somme, c'est de revenir sur des amendements que nous avons adoptés il y a une dizaine de jours.Tout d'abord, je voudrais relativiser le fait que cet amendement soit déposé au nom de la commission des finances. Nul ne disconviendra qu'il a été adopté lundi soir, une fois l'échec de la CMP consommé, alors que le texte du projet de loi en nouvelle lecture n'était pas encore publié. Lundi, beaucoup de députés des petits départements – ceux qui sont concernés gravement par cet amendement – n'étaient pas là.Deuxièmement, je ...
À la limite, ce n'est jamais trop tard quand l'initiative est bonne, et le fonds de soutien est une excellente initiative.Troisièmement, il nous est demandé, chers collègues, non seulement de nous dédire par rapport à la première lecture mais aussi de ne faire aucun cas de ce qui a été voté au Sénat, chambre qui assure la représentation des collectivités territoriales. Les sénateurs, qui ont hélas rejeté la LFR, se sont néanmoins accordés sur cet article, dans une version très voisine de celle que nous avons adoptée en première lecture. Faut-il vraiment que nous détricotions ce que l'Assemblée nationale a voté en première lecture et ce que le Sénat a ...
Je vous remercie, monsieur Schrameck, d'avoir tracé une feuille de route claire et précise. L'important, ce sont vos compétences, et seul votre travail confirmera si le choix était le bon. Il est vrai que l'on attend beaucoup du futur président du CSA quand les écrans sont présents dans chaque foyer sinon dans chaque pièce de certains foyers. La télévision forge nos sociétés, si elle ne formate pas nos consciences. La responsabilité du futur président et de son équipe sera de corriger le nivellement par le bas à l'oeuvre. Oui, comme vous l'avez dit, il faut redonner de vrais repères et ne pas craindre de dire que certaines émissions de téléréalité et ...
Vous mélangez tout !
Mes chers collègues, dans cette enceinte où cris et chuchotements se succèdent,…
…où les mêmes mots sont dits et redits inlassablement, je ne dérogerai pas aux usages.Vous nous parlez d'accès aux origines, de PMA, de GPA, d'anonymat, de liberté de conscience, qui sont de vrais sujets, qui concernent des enfants élevés au sein de familles homosexuelles comme hétérosexuelles. Cependant, ces sujets ne sont pas ceux de la loi dont nous débattons, relative au mariage et à l'adoption.
Mardi, j'ai entendu Mme la garde des sceaux, j'ai écouté ses mots ciselés comme des diamants, tranchants comme la justice, et chargés d'émotion (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), et je les ai compris.J'ai également écouté les inquiétudes de l'opposition, son mal-être, son angoisse de voir bouleverser tous ses repères judéo-chrétiens. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Si j'entends les propos de nos collègues de droite, je ne peux les comprendre, parce qu'ils oublient une partie de notre histoire – l'histoire des plus faibles, ceux qui, sans la loi, n'auraient aucun droit.N'oubliez pas qu'il a fallu un général de Gaulle pour que le ...
Merci, madame Taubira, pour la femme que vous êtes et pour la loi sur le mariage, à laquelle nous disons oui ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)(Les amendements identiques nos 2708, 4233, 4686, 4927 et 5119 ne sont pas adoptés.)
Madame la ministre de la réforme de l'État, de la décentralisation et de la fonction publique, quelle France voulons-nous pour demain ?Le « nouveau modèle français » n'exige-t-il pas une France de cohésion entre l'urbain et le rural, de complémentarité entre nos régions, qui sont si diverses, entre mégapoles et hameaux, entre zones en expansion et territoires en crise ?L'un des atouts de la France de 2030, ce seront ses 71 millions d'habitants. Notre seule option sera-t-elle de les concentrer dans les agglomérations, avec toutes les conséquences que nous connaissons, ou bien serons-nous capables de les accueillir aux quatre coins de l'hexagone ? Si tel est notre ...
L'exemple des départements, et plus particulièrement des départements ruraux, qui sont les collectivités les plus exposées comme vient de le souligner le rapport de la Cour des comptes, est frappant. Ils doivent aussi bien assumer les compétences qui leur sont transférées et les charges afférentes qu'aménager le territoire et assurer un égal accès de tous au service public. Bien sûr, huit collèges publics suffiraient en Creuse, si on les remplissait autant que ceux des Hauts-de-Seine, mais s'il y en a dix-huit, c'est parce qu'il faut un maillage du territoire.
La péréquation permet que tous les collèges soient financés dans des conditions équivalentes. Sans elle, il n'y a plus de services publics, ni d'aménagement cohérent de l'espace.Alors, comment pouvons-nous remettre en avant ce besoin d'aménagement du territoire, qui est passé à la trappe ces dernières années, au profit d'une arithmétique pseudo-égalitariste ? Au-delà des enjeux financiers, quel projet de développement harmonieux et solidaire pouvons-nous élaborer ?Le Président de la République déclarait, le 19 janvier dernier : « Je crois en l'égalité des territoires. Nous avons une double obligation : accompagner l'essor des grandes villes et ...
Je vous remercie de votre présentation d'une problématique à laquelle la BnF est certes confrontée mais, également, tous les lieux de réserves patrimoniales. Ce fut notamment le cas, voilà trois ans, des archives départementales de la Corrèze.Les collectivités territoriales et l'État disposant de peu de moyens financiers, l'arrivée du secteur privé est tellement prometteuse lorsqu'il s'agit de numériser toute notre mémoire mais c'est la fable de La Fontaine intitulée « Le loup et le chien » qui illustre la contrepartie de tels projets !Oui, donc, à l'indispensable numérisation pour que le plus grand nombre puisse accéder au patrimoine mais attention à la ...
Je vous remercie, monsieur le président, de défendre ainsi l'exception culturelle. C'est un vrai bonheur et un vrai plaisir de constater que nous sommes tous sur la même longueur d'onde. L'exception culturelle devrait être défendue dans tous les domaines et si tel ne devait pas être le cas, j'espère qu'il y aurait autant de monde dans les rues que ces jours-ci. En effet, ce n'est pas un choc culturel que nous vivrions mais la fin même de la culture via sa marchandisation. Il est donc bel et bon que nous levions tous nos drapeaux pour mener ensemble le même combat !
Madame la ministre, serait-il possible d'envisager, au profit du secteur associatif, dans le cadre du crédit impôt compétitivité emploi (CICE), une diminution du coût du travail à travers un abattement de la taxe sur les salaires des emplois associatifs ?Monsieur le président, la décision a été prise, pour éviter le saupoudrage, de ne plus faire profiter les associations de la réserve parlementaire. Après un an d'expérience, cette décision ne s'est pas révélée positive sur le terrain. Ne pourrions-nous pas faire confiance au parlementaire, qui connaît sa circonscription, pour répartir comme il l'entend son enveloppe entre les communes et les associations, ...
Compte tenu des explications de Mme la ministre, je retire mon amendement, madame la présidente.
De nounours !
Madame la présidente, madame la ministre, chers collègues, si les amendements précédents ont permis une avancée importante, je vous demande de m'accorder quelques minutes pour vous présenter cet amendement qui est soutenu par cinquante députés de la majorité.Nous disons oui à des cours dispensés en anglais ou dans une autre langue étrangère afin que notre pays reste à la pointe des savoirs et de la recherche, et oui à l'ouverture de tels cours à tous les étudiants, mais l'apprentissage de la langue doit se faire bien en amont, dès l'école, comme le prévoit la loi Peillon. Telle est la condition de la mise en place de cette vraie mesure sociale. Nous disons ...
La nouvelle procédure d'accréditation et le cadre national des diplômes prévus par le projet de loi doivent permettre d'assurer de nouveaux droits aux étudiants et de réduire les inégalités. Cet amendement vise à préciser le contenu minimal du cadre national des formations, essentiel pour garantir la réussite et l'égalité des étudiants dans l'enseignement supérieur.
Par manque d'imagination ?
Vive les jardiniers !
Je vous félicite à mon tour, madame la ministre, pour votre beau combat sur l'exception culturelle. Un point a plus particulièrement retenu mon attention dans votre exposé : le rôle qui pourrait être dévolu à l'IFCIC dans le cadre d'un partenariat avec la BPI. Non seulement il y aurait là un outil très efficace pour soutenir le développement des entreprises culturelles et cinématographiques et les aider à s'implanter dans nos territoires, mais les retombées sur l'aménagement du territoire, le développement économique et la création d'emplois dans des métiers qui s'adressent souvent aux jeunes pourraient être nombreuses. Pourquoi ne pas envisager la mise en ...