Les amendements de Christian Jacob pour ce dossier
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A-t-il baissé pendant le quinquennat ? La réponse est non ! Il y a un million de chômeurs de plus !
Monsieur le Premier ministre, je n’imaginais pas la semaine dernière en demandant au Premier ministre si et quand il allait démissionner que nous allions nous réveiller une semaine plus tard avec, si j’ose dire, deux démissions pour le prix d’une. Il y a celle de François Hollande, dont on nous dit qu’il a pris la grande et belle décision d’un...
Il y a aussi celle d’un Premier ministre qui tente de faire oublier qu’il a gouverné la moitié du quinquennat, qu’il est coresponsable du fiasco total de la gauche (Mêmes mouvements),…
…un Premier ministre qui a éliminé méthodiquement tous ceux qui le gênaient, pour n’en citer que quelques-uns, M. Ayrault, M. Montebourg, Mme Taubira, et tout cela bien entendu avant de neutraliser le Président de la République lui-même.
Il laisse la gauche en ruines, son camp en lambeaux et la France dans l’état que l’on sait. C’est dans ce contexte institutionnel délétère que vous prenez vos fonctions, monsieur le Premier ministre, si j’ai bien compris, en récompense de services rendus. Les Français savent que vous ne ferez rien ou presque dans les quelques semaines qui nou...
Ils savent bien que le dernier gouvernement de François Hollande ne fera pas en quatre mois ce qu’il a été incapable de faire en quatre ans. Mes questions sont donc simples. Quelle est votre légitimité politique pour gérer les affaires courantes ? Avez-vous dans cet hémicycle une majorité ?
Allez-vous soumettre au vote de l’Assemblée nationale votre déclaration de politique générale ? Si vous n’avez pas de doute sur la majorité, vous allez le faire.
Monsieur le Premier ministre, depuis le premier jour de cette législature, notre groupe parlementaire n’a cessé de combattre la politique de François Hollande et de ses gouvernements. Vous avez conduit la France dans une impasse. Votre bilan est calamiteux.
Comme l’immense majorité des Français, nous pensons que cette longue parenthèse socialiste n’a que trop duré.
Dimanche dernier, des millions de Français qui aspirent à l’alternance ont fait un choix clair, net et puissant : ils ont donné à François Fillon une légitimité incontestable,
une légitimité incontestable pour porter nos couleurs, nos valeurs et un vrai projet de rupture pour la France. Monsieur le Premier ministre, les Français attendent cette rupture car ils ne supportent plus le spectacle affligeant que vous-même et le Président de la République donnez, à la tête de l’exécutif.
Nous ne voulons pas que le gouvernement de la France continue d’être la risée du monde entier pendant les six mois qui nous séparent de l’élection présidentielle. Personne n’imagine en effet qu’un Premier ministre nommé par le Président de la République ne lui soit pas loyal jusqu’aux dernières minutes de son quinquennat.
Dans ces conditions, et compte tenu de vos déclarations sidérantes du week-end, allez-vous déclarer votre candidature à l’élection présidentielle, en ayant, une fois n’est pas coutume, le courage d’assumer clairement vos ambitions ? Le courage, monsieur le Premier ministre, ce n’est pas le verbe mais le courage de faire. Et, si vous prenez cett...
Monsieur le Premier ministre, savez-vous ce qu’est un sentiment d’abaissement et d’humiliation qui résulte d’une atteinte à l’honneur et à la dignité ? C’est la définition même de la honte, cette honte que vous dites ressentir à l’égard du Président de la République.
Imaginez une seconde, monsieur le Premier ministre, que j’aie osé évoquer, comme tous les Français l’éprouvent, cette honte qu’inspirent les comportements du Président de la République. Vous vous seriez drapé dans votre vertu, invoquant le manque de respect de la fonction présidentielle, les attaques personnelles et indignes à l’égard du Présid...
…un débat et une opposition qui ne seraient pas à la hauteur. Mais ce qui n’est pas à la hauteur, monsieur le Premier ministre, ce sont les comportements légers, inquiétants et dangereux d’un Président Narcisse qui s’est noyé dans un torrent de confidences qui ont abîmé la fonction présidentielle et sa propre image.
Ce qui n’est pas à la hauteur, c’est un Président qui dévoile des opérations classées secret défense, y compris des attentats ciblés. Ce qui n’est pas à la hauteur, c’est le spectacle sans précédent d’un Premier ministre qui a honte du Président qui l’a nommé !
La question qui s’impose à ce stade est simple, monsieur le Premier ministre : n’avez-vous pas, vous-même, honte d’être encore le chef du Gouvernement de François Hollande ? Si vous pensez réellement ce que vous avez dit, vous auriez dû démissionner !
C’est le minimum de cohérence que l’on attend d’un homme politique qui revendique de ne pas se taire et de nommer les choses. Mais pour cela, monsieur le Premier ministre, il ne s’agit pas de faire des phrases, il faut avoir du courage. Et une fois de plus, je crains que vous ne soyez plus fort dans le verbe que dans l’action.
Monsieur le Premier ministre, en utilisant l’article 49-3, en passant en force, en piétinant ainsi l’Assemblée, vous reconnaissez que le pouvoir que vous exercez avec François Hollande est usé jusqu’à la corde.