Les amendements de Christian Jacob pour ce dossier
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Ceux qui combattent et qui salissent le drapeau français ne méritent pas d’être Français. Ma question est donc simple : monsieur le Premier ministre, au moment où les Français attendent de nous que nous soyons unis et intraitables face à nos ennemis, allez-vous retenir nos propositions ?
Monsieur le Premier ministre, quand comprendrez-vous que votre arrogance et votre suffisance insupportent au plus haut point les Français ?
Votre bilan catastrophique devrait pourtant vous inciter à davantage d’humilité. Votre orgueil démesuré vous a conduit, une fois de plus, à la politique des coups de menton, lesquels ne trompent d’ailleurs plus personne, mais c’est votre marque de fabrique. Pour la deuxième fois, vous vous apprêtez à utiliser l’article 49, alinéa 3, de notre C...
Avec le 49-3 ce n’est pas votre majorité que vous bâillonnez, c’est l’ensemble de l’Assemblée. Passe encore que votre ministre de l’économie, un pur produit de la technocratie
qui n’a jamais été élu et qui n’a d’ailleurs pas vocation à l’être, ait eu cette idée, mais vous, vous qui avez siégé sur ces bancs ! Monsieur le Premier ministre, c’est une faute lourde, une faute à l’égard de votre majorité que vous humiliez, une faute à l’égard de la démocratie que vous méprisez, une faute à l’égard des Français qui n’oubli...
Monsieur le Premier ministre, la perte à répétition de votre sang-froid et votre manière de gouverner alternant entre manipulation, louvoiement et brutalité inquiètent de plus en plus les Français !
J’en prendrai trois exemples. D’abord, la gestation pour autrui. Vous avez refusé à l’automne dernier que la France fasse appel de l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme. Sur cette question d’éthique majeure, qui touche à la marchandisation du corps des femmes, vous encouragez de fait la violation de la loi de la République.
Les quotas de migrants, ensuite. Vous tentez de nous faire croire que vous êtes contre les quotas ; dans le même temps, vous demandez au ministre de l’intérieur de négocier la répartition solidaire des migrants. Expliquez-nous la différence entre une répartition solidaire des migrants et des quotas : il n’y en a pas !
Dernier exemple : votre gestion de la réforme du collège. La publication ce matin du décret entérinant celle-ci est une honte ! C’est une honte, car cette publication affiche un double mépris : mépris des enseignants, qui s’inquiètent de l’émergence d’un collège de la médiocrité
Monsieur le Premier ministre, la brutalité est en politique l’arme des faibles. Or publier ce décret en pleine nuit est un acte politique brutal. Vous le paierez cher !
Nous vous demandons l’abrogation du décret et la tenue dans les plus brefs délais d’un véritable débat démocratique ici, dans l’hémicycle, projet contre projet. Nous vous mettons au défi de le faire !
Monsieur le Premier ministre, il y a un an, Jean-Marc Ayrault était remercié après le terrible échec de la gauche aux municipales. Un an après, vous subissez à nouveau une défaite électorale cinglante. Et, dimanche soir, vous dites aux Français : « Peu importe votre vote, peu importe le résultat des élections, rien ne changera pour moi, je n’en...
C’est vous et votre gouvernement qui vous êtes acharnés sur les familles, sur les classes moyennes, sur les chefs d’entreprise, sur les notaires, sur les agriculteurs, aujourd’hui sur les médecins. Ayez l’humilité de reconnaître que c’est sur les décombres de votre politique économique et sociale que le Front national prospère.
Ayez l’humilité de reconnaître que la gauche a été laminée, que la droite républicaine a remporté une victoire sans précédent.
Ayez l’humilité de reconnaître que votre bilan politique, c’est une majorité en pleine déliquescence, c’est un groupe socialiste totalement explosé, c’est une hécatombe dans les départements. Dans votre propre département – mais je vois que cela vous fait sourire ! –, vous avez été battu, comme le Président de la République a été battu dans le ...
Monsieur le Premier ministre, avec un bilan aussi désastreux, peut-on dire : « J’y suis, j’y reste, circulez, il n’y a rien voir » ? Décemment, non. Ce qui a justifié votre arrivée à Matignon il y a un an devrait, en toute logique, justifier votre départ aujourd’hui.
Monsieur le Premier ministre, après une réunion du groupe socialiste que l’on dit houleuse, puis un conseil des ministres extraordinaire, allez-vous rejoindre la cohorte des premiers ministres de gauche qui ont utilisé l’article 49-3 de la Constitution ?
En êtes-vous réduit à bâillonner l’Assemblée parce que vous n’y disposez plus de la majorité ? Ce serait pour vous, monsieur le Premier ministre, un échec personnel cuisant. Il y a ici 340 députés de gauche, et vous seriez pourtant incapable de faire adopter cette petite loi Macron qui n’a plus ni queue ni tête à sa sortie de l’hémicycle ?
Pis encore : vous utilisez cette arme de dissuasion dans l’urgence et dans la panique. En recourant à l’article 49-3, sans doute voulez-vous éviter votre propre démission !
Nous considérons que les Français ont droit à un vote ! La question que nous nous posons est celle-ci : avez-vous encore la capacité de gouverner aujourd’hui ?