Monsieur le Premier ministre, vous déclariez à la tribune de l'Assemblée, au moins de juin, que vous n'étiez pas là pour vous cacher derrière vos prédécesseurs.
Après votre première réponse et celle de Mme Taubira, je souhaite, pour le coup, que vous cessiez de vous cacher derrière vos prédécesseurs, que vous assumiez vos responsabilités et que vous gouverniez la France. (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI et sur de nombreux bancs du groupe UMP.)Vous déclariez à la télévision, il y a quelques semaines, que 90 % des Français seraient épargnés par les nombreuses augmentations d'impôts que vous avez décidées. Or vos projets de budgets de l'État et de la Sécurité sociale montrent que c'est faux : six Français sur dix, comme le reconnaît le ministre du budget, seront frappés par le gourdin fiscal ...
Ce sont donc là 27 milliards d'euros d'impôts nouveaux car vous n'avez pas eu le courage d'engager des réformes structurelles capables de nous faire réaliser des économies. Ce manque de courage, ce sont les Français, déjà dans une passe difficile, qui vont devoir le payer cash.En frappant les Français au portefeuille et en affaiblissant nos entreprises, vous allez tout simplement détruire le peu de croissance qui nous reste, nous conduisant tout droit à la récession et à l'explosion du chômage. Votre budget n'est pas un budget de courage, contrairement à ce que vous venez d'affirmer, c'est un budget de récession qui ne vous permettra même pas ...
…sans précédent, que vous exigez des entreprises françaises, un effort… (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI et sur de nombreux bancs du groupe UMP.)
Monsieur le président, le groupe UDI votera naturellement cette motion de renvoi en commission. Les raisons en sont simples : ces dernières semaines, depuis début septembre, s'agissant précisément du projet de budget, les hésitations, les revirements et les déclarations contradictoires ont été suffisamment nombreux pour que nous ayons besoin de savoir si, à la tête du Gouvernement, un cap a été fixé.Monsieur le ministre, je ne vais pas multiplier les exemples mais vous-même, avant-hier, vous déclariez favorable à une augmentation des impôts via la redevance de la télévision sur les résidences secondaires, et ce matin, le Premier ministre dit le ...
…a dit qu'il s'agirait peut-être de la CSG, ensuite, que ce serait un mixte entre CSG et TVA, et puis finalement qu'il n'y avait rien là-dessus dans le budget 2013 et qu'on verrait au cours de l'année à venir.
Comprenez, monsieur le ministre, vous qui avez été président de la commission des finances, que des députés, ceux de l'opposition en tout état de cause mais peut-être aussi ceux de la majorité, s'ils choisissent de ne pas être seulement des suiveurs, souhaitent y voir clair.Deuxième élément, monsieur le ministre : l'affaire des pigeons. Elle est intéressante parce que le Gouvernement pensait avoir une ligne claire, puis, à peine quelques tweets et quelques bruits agités sur la toile, il a décidé de changer sa mesure. Cela pourrait être honorable mais c'est seulement perturbant, parce que nous aurions besoin de connaître aujourd'hui l'amendement du ...
Enfin, je tiens à vous faire réfléchir au fait que lorsqu'un pays est en phase de récession,…
…il serait préférable de ne pas alourdir les impôts de 27 milliards et de faire des économies sur le train de vie de l'État, ce que vous avez renoncé à faire. Le renvoi en commission vous permettrait peut-être de mieux réfléchir, et il nous permettrait de mieux argumenter. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Vous l'avez voté, monsieur le ministre ?
Tout à fait !
Eh oui ! L'ancien président de la commission le sait d'ailleurs très bien ! (Sourires.)
Mais, en tout état de cause, il vaut mieux se fonder sur le moins pour profiter du plus que de rêver sur le plus et de payer la facture du moins.
Il a donc raison !
Eh oui : avant la crise !
Avec laquelle nous n'étions pas d'accord !
Ce n'est pas notre cas ! Acceptez qu'il y ait des différences entre nous !
Moi aussi, je me souviens des vôtres !
Ce que vous dites s'adresse peut-être à l'UMP, mais pas à nous !