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Comme vous l’avez dit, monsieur le Premier ministre, ce combat est loin d’être fini : d’autres batailles nous attendent, à l’extérieur de nos frontières comme au coeur de notre territoire. La France doit être au premier rang. Elle ne se venge pas, ne défend pas simplement son territoire. Ce dont il s’agit, c’est de toute l’histoire de la République, du combat pour la liberté, pour la démocratie.Oui, monsieur le Premier ministre, vous qui êtes en pointe dans ce combat, la France doit vaincre la bête immonde islamiste.
Face à nos ennemis, la République française a démontré sa force. La plupart des tueurs de ces attaques ont été arrêtés ou mis hors d’état de nuire. L’État islamique, qui veut semer la terreur, est désormais en sursis et assiégé. Son sort n’est plus qu’une question de temps. Enfin et surtout, notre pays, les Français, ont fait preuve d’un courage exemplaire en ne cédant jamais à la panique ou à la peur. Loin de nous mettre à genoux, nos ennemis ont soudé notre pays, ils nous ont rappelé que ce qui nous différencie n’est rien face à ce qui nous unit.Oui, quand je vois la dignité, la solidarité, la force de notre peuple, je suis tellement fier ...
Monsieur le Premier ministre, je ne m’adresse pas à vous comme dirigeant de la majorité mais comme Premier ministre de tous les Français.Les attentats du 13 novembre ont tout changé. D’abord pour les familles des victimes, bien sûr, et les blessés. Pour chaque Français, le 13 novembre c’est le jour où l’on prend conscience, violemment, que la guerre est venue chez nous et peut frapper n’importe lequel d’entre nous.La France a changé sous les coups qui la frappent aveuglément et injustement. Oui, injustement, parce que rien n’est plus insupportable que d’entendre les explications fallacieuses de ceux qui, au bout du compte, finissent par justifier le ...
C’est ce qui peut nous rassembler.
Ces mesures de long terme supposent d’abord une bonne analyse. Il faut maintenant donner un contenu plus précis aux mots que l’on utilise. Qu’est ce que le « radicalisme » ? L’islam politique, le salafisme ou bien encore des individus devenus fous ? Le radicalisme est un phénomène général dans lequel l’islamisme est à l’avant-garde, le plus puissant et le plus conscient de la nouvelle période politique.Le radicalisme, c’est une nouvelle période de l’histoire politique de nos sociétés où – peut-être s’agit-il d’un moment intermédiaire, mais on ne sait pas combien de temps il va durer – la nouvelle génération, face à toutes sortes de ...
Monsieur le Premier ministre, je me souviens de la gêne ressentie lors d’une visite dans un établissement scolaire, il y a de cela quelques mois, alors que vous expliquiez à des jeunes que le terrorisme était un phénomène durable, que leur génération devrait vivre avec et le combattre dans le temps. Vous aviez raison.Il faut dire qu’à l’époque, attentat après attentat, beaucoup pensaient que les circonstances, le contexte évolueraient et que l’on pourrait oublier ces drames pour revenir à notre quotidien et poursuivre notre chemin.Au-delà de la pression exercée par les médias, qui parlent d’unité nationale et de polémiques, le débat de ce soir, si ...
C’est incroyable ! Vous n’allez tout de même pas nous reprocher de ne pas avoir fait la guerre en Irak !
Je tiens à remercier nos rapporteurs pour leur rapport très précis qui donne une vision extrêmement détaillée de la situation. Ce qui m'a marqué, c'est cette phrase, qui à mon sens résume le rapport : jour après jour, la doctrine évolue. Autant je pense qu'il existe un consensus sur l'utilité d'une réponse à court terme après les attentats pour sécuriser psychologiquement et politiquement la population, autant nous sommes entrés dans des phénomènes de long terme, ainsi que le soulignent tous les analystes. Or sur le long terme, l'improvisation permanente est un danger, dont l'ampleur dépasse les éléments « internes » que vous avez soulignés – ...
Vous avez, Excellence, évoqué l'impact du terrorisme sur la Tunisie. La commission des attentats a certes été aiguisée par l'instabilité qu'a connue le pays, mais le terrorisme islamiste était déjà présent à ses portes, en raison de la déstabilisation de la Libye et de la guerre civile en Algérie. Tous les pays musulmans sont touchés par une vague terroriste liée au courant islamiste. Vous avez évoqué des solutions associant volet sécuritaire et développement social. Mais dans une Tunisie qui a pour particularité d'être le seul pays musulman où l'égalité de droits entre les hommes et les femmes est parfaite, et l'un de ceux qui, depuis son ...
On verra après le vote !
Tout est un prétexte !
Je ne le suis pas !
En l’occurrence, nous ne discutons pas du droit mais d’une question très politique !
Parce que c’est un militant, un nazi qui n’a rien à faire en France !
Non ! C’est faux !
La suite de ce texte, la suite de ce débat qui s’impose à l’ensemble des républicains car c’est une guerre longue que nous allons connaître, consiste à faire naître une nouvelle République. Retenons la leçon de Nelson Mandela et ouvrons un vrai débat autour de ces enjeux. Que chacun vide son sac, dise ce qu’il a à dire, expose ses craintes et ses peurs, pour construire une nouvelle nation française rassemblée dans le XXIe siècle ! Cela suppose, et je l’assume, que l’on aille très loin, que l’on prenne des mesures très fortes en matière de lutte contre les ghettos, d’émancipation des femmes, de défense de la laïcité. Et, dans un geste ultime ...
Mais, de l’autre côté, il faut maintenant y faire entrer de plain-pied tous ceux qui veulent la défendre et tous ceux qui veulent bien y vivre. Oui, nous avons besoin des François, des Amir, des Salif ou des Olivia. Ils doivent se sentir partie prenante d’un bloc fort qui vaincra nos ennemis.
Il faut donc assumer une position dynamique. On a le droit de réfléchir, bien sûr, mais le législateur, qui porte la souveraineté nationale, a parfois la responsabilité d’agir.La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens, répète-t-on. Je ne partage pas ce point de vue. Pour les démocraties et pour notre époque, la guerre constitue une période exceptionnelle et extrêmement compliquée. Dans ce combat-là, nous devons être en situation de prendre des décisions fortes pour défendre la République. Il faut donner à notre pays sa force essentielle, qui est, comme l’a dit le Premier ministre, son unité. On voit bien que nos ennemis ...
En réalité, il ne restera que deux positions : d’un côté, les républicains, de l’autre, les identitaires. L’intervention de la députée Marion Maréchal-Le Pen vous l’a d’ailleurs prouvé : pour elle, ce n’est pas suffisant ; pour elle, rien ne sera suffisant dans la République, parce qu’elle ne partage en rien, et c’est son droit, nos convictions sur ce qui fait qu’on est un Français.
Ensuite, je crois que la responsabilité politique suppose une pensée dynamique. Si l’on observe la situation, on voit bien que le débat politique, dans sa réaction face à ce qu’on appelle le terrorisme – ce fascisme, ce nouveau nazisme ! –, n’est plus le même qu’avant les attentats de janvier, et encore moins qu’avant ceux du 13 novembre. Nous devons donc nous demander où nous en serons dans quelques mois. Avant de prendre une décision fondée sur des convictions, il nous faut réfléchir politiquement. Or, si ce débat donne lieu à l’expression de nombreuses nuances juridiques et éthiques, sachez bien que, politiquement, la situation va se durcir.
On a le droit de défendre des arguments, mais on n’est pas obligé de se cacher derrière les autres pour les assumer !
Le débat que nous avons depuis ce matin est, je pense, de bonne tenue et de bon niveau politique, tant sont nombreux les arguments et les convictions qui s’y déploient. Pour ma part, tout en respectant toutes les opinions exprimées, ici ou ailleurs, à propos de ce fameux article 2 consacré à la déchéance de nationalité, je souhaiterais formuler différentes remarques.Sur la forme, tout d’abord, se poser en avocat des binationaux pour justifier ses propres positions me semble être un exercice un peu « limite ». En effet, les opinions de la très grande majorité de ces Français que l’on dit binationaux se partagent à peu près dans les mêmes proportions que ...
Apportez des preuves de ce que vous avancez devant des parlementaires qui incarnent la France !
Par ailleurs, vous êtes un peu rapide en imputant à l'émotion et au manque d'intelligence l'enrôlement des jeunes aux côtés de Daech. J'ai moi-même produit un rapport pour le Premier ministre intitulé « Génération radicale », dans lequel j'explique la dynamique politique profonde à l'oeuvre derrière la radicalisation, qui touche non pas des gosses décérébrés mais des jeunes animés de profondes convictions.Quoi qu'il en soit, la France, forte de son histoire et de son siège au Conseil de sécurité de l'ONU qui lui donne des responsabilités internationales, a-t-elle eu raison de ne pas s'engager dans la deuxième guerre d'Irak ? La posture politique et le ...
Ici, je représente la France. Vous direz aux Américains ce que vous avez à leur dire, devant la commission américaine.
En tant que scientifique, votre devoir est d'étayer vos affirmations lorsque vous vous exprimez devant la commission de la défense nationale. Or, jusqu'à présent, à en croire la presse, la stratégie de la France n'est pas de bombarder à l'aveugle, même si, j'en conviens, il n'y pas de guerre propre. Vos propos sont lourds de conséquences pour notre pays.
Le débat et la confrontation sont certes intéressants mais parler de centaines de milliers de victimes de nos bombardements relève de la propagande…
J'ai eu l'occasion d'assister à une session de la journée défense et citoyenneté, et je n'en ai pas tiré une très bonne impression. Les locaux étaient vétustes – plus encore que ceux de nos maisons des jeunes et de la culture, c'est dire ! –, le programme trop large. Le système fonctionne mal. La défense, c'est la défense, pas autre chose. L'on se disperse en cherchant à traiter aussi, pêle-mêle, de vivre-ensemble, d'écologie, etc. Ni les personnels ni l'institution ne sont pas à mettre en cause, bien entendu. Néanmoins, on a le sentiment que l'on prépare les jeunes à l'affaiblissement de leur propre pays.Quant au film de sensibilisation aux ...
Je remarque que la ministre n’a fait que détailler un ensemble de mesures qui ont déjà été rendues publiques, et que la transparence n’est pas encore de mise : c’est un véritable problème.À titre personnel, je ne crois aucunement à l’efficacité de mesures qui continuent à se cacher derrière l’expression mixité sociale, alors qu’il s’agit, aujourd’hui, de la diversité des populations françaises.
J’ai souhaité interpeller Mme la ministre du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité dans le même esprit que M. Falorni – c’est-à-dire en vue de contribuer à ce que les grandes décisions et les grandes déclarations soient suivies d’effet sur le terrain – sur les questions relatives à la répartition des populations en France, en particulier dans le logement social, situation que le Premier ministre avait qualifiée de véritable apartheid.Mon expérience militante et associative m’a maintes fois prouvé qu’il n’y a pas de hasard à ce que certaines populations étrangères ou françaises soient, en fonction de critères absolument ...
Nous avons besoin d’une victoire forte, qui marque les esprits, ressoude notre nation et rassemble le monde dans l’espérance que désormais les terroristes islamistes vivront dans une peur justifiée, et que leur fin approche.Aux Parisiens martyrisés, aux New-yorkais, aux Madrilènes, aux Londoniens, aux habitants de Beyrouth, de Bali et du monde entier, nous devons cette revanche, cette bataille ; nous devons l’emporter. Oui, la France sera à la hauteur de son histoire.
Notre message doit donc être clair, net et précis : cette période est révolue, et désormais nul ne pourra échapper à l’ordre républicain.La seconde réponse que nous devons à nos concitoyens, mais aussi à tous les citoyens du monde attachés à la liberté, est que nous ne devons pas seulement réagir à l’action des terroristes. Depuis le 11 septembre 2001, nos ennemis imposent le rythme, choisissent le tempo et travaillent en vue d’un objectif : nous décourager, nous diviser, nous démoraliser.Puisque nous débattons de ce texte en même que nous frappons là-bas, à l’extérieur, avec les Russes, permettez-moi de vous dire que nous avons besoin, ...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, plusieurs orateurs l’ont souligné : le présent texte est nécessaire ; il nous est imposé par les faits de guerre dont notre pays est victime et par le devoir impérieux de protéger tous ses habitants.Il protège notre démocratie et nos libertés fondamentales en conciliant, comme l’a dit notre rapporteur avec force et pertinence, sécurité pour tous et démocratie pour tous.Il constitue une réponse rapide, concrète, contrôlée, qui permet d’agir vite et fort, face à l’urgence d’assurer notre protection, mais, face à nos ...
Nous devons nous méfier d'attitudes collectives qui nous conduiraient à développer de mauvais réflexes sous la pression de la menace terroriste. Ainsi, le monde d'avant n'était pas meilleur ; Daech et le terrorisme sont le fruit de ce qui s'est passé préalablement. Il convient de ne pas s'affoler devant nos ennemis, car il faut garder à l'esprit les rapports de force et nous devons diffuser un message de confiance dans notre pays. En outre, nous ne devons pas réécrire l'Histoire : ce n'est pas la diplomatie française qui a créé Daech, ce sont les régimes arabes qui sont responsables de la situation de leur propre pays. On les a rebaptisés laïcs a posteriori ...
C’est l’alcool qui provoque les accidents !
Ma question s’adresse à M. le ministre des affaires étrangères.Il y a quinze jours, le Premier ministre informait le Parlement de la participation de notre pays à la coalition qui combat Daesh. La France, dans ce combat, ne prête pas seulement main-forte à ses alliés ; elle agit au nom de ses responsabilités internationales, dans la défense de ses intérêts et pour ses valeurs.En cela, nous sommes dans la continuité de notre participation à la première coalition intervenant en Irak, où notre pays, sous l’autorité de François Mitterrand, avait apporté des réponses politiques essentielles pour le déroulement du conflit et de l’après-guerre, obtenant ...
… mais entre nos démocraties et ceux qui nous affrontent. Il a son sens pour notre pays comme pour les autres. Plusieurs États ont pris des mesures extrêmement draconiennes suscitant le doute au sein de leur propre société et ont été obligés de revenir en arrière. Cela a donc été contre-productif. Ayons la lucidité de voir, dans le Patriot Act, ce qui était intelligent et ce qui était source d’erreurs, en quoi Guantanamo a peut-être enfermé des gens dangereux mais a aussi été un poison au coeur de la société américaine ; ayons l’intelligence de démontrer que les démocraties sont des régimes forts parce qu’elles savent répondre en se fondant sur ...
C’est pourquoi nous devons faire preuve d’une chose extraordinairement importante : ne pas montrer de fébrilité, ne pas montrer de divisions, mais montrer une certitude et une capacité à mesurer au temps T où nous en sommes et comment nous répondons. C’est là notre force, parce que nous considérons ici que les combattants de la liberté sont beaucoup plus forts que leurs adversaires. La notion de sacrifice pour la liberté est éminemment plus forte que le djihadisme ou le sacrifice pour des causes mortifères. En conservant notre liberté, nous conservons notre capacité de combattre.Un collègue a évoqué le besoin d’une nation entière rassemblée, et je ...
Pour eux, à un moment ou à un autre, les régimes démocratiques seront trop faibles face au déferlement de violence. Or, ils ne seront pas faibles sur le terrain, parce qu’ils ne pourront pas réagir, mais parce qu’ils devront sacrifier leurs propres principes pour affronter ces islamistes radicaux. À ce moment-là, une partie de la victoire leur est acquise. Le jour où nous aurons sacrifié trop de nos libertés face à nos adversaires, nous aurons perdu une partie du combat, parce que nous aurons dénaturé nos propres sociétés. Nous devons en permanence trouver un équilibre, en particulier vis-à-vis de la notion de temps.Depuis les attentats du World Trade ...
L’amendement propose de faire passer la durée d’interdiction de sortie du territoire de six mois à quatre mois. Pour autant, je ne vois pas d’opposition avec les deux amendements précédents. En effet, nous ne devons pas nous demander, dans le débat de ce soir, s’il faut durcir ou adoucir le texte. Les propos du ministre, hier comme aujourd’hui, montrent qu’il a pleinement conscience de l’enjeu que représente l’équilibre important entre la protection de la sécurité et celle de la liberté. Il ne doit y avoir entre nous ni procès d’intention, ni suspicions : nous devons nous tourner vers nos adversaires. Les islamistes radicaux considèrent que les ...