Il faut en avoir les moyens !
J'aimerais parler des droits des femmes. L'exécution sommaire et sauvage de Najiba, une jeune Afghane de 22 ans accusée d'adultère, est passée relativement inaperçue en France, de manière assez surprenante. Que pensez-vous de l'évolution du statut des femmes, notamment à la suite des récentes révolutions – même si le pays dont je viens de parler connaît encore, lui, un conflit que l'on espère en voie de résolution ?
Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, madame la présidente de la commission des affaires européennes, mes chers collègues, j'aime la France et j'aime l'Europe,…
…depuis mes premières lectures, du Journal d'Anne Franck jusqu'aux travaux que j'ai menés ici, au sein des commissions des affaires étrangères et des affaires européennes, sur la Turquie, la Chine et les pays émergents, en passant par les leçons d'histoire apprises tout au long de ma scolarité. J'ai vibré lorsque Jean Monnet, sortant notre pays dévasté de la guerre, lui a ouvert les portes de l'avenir : les Trente glorieuses.
Les formules pleuvent, venant de votre majorité qui se fissure et même des ministres en charge de ces dossiers, un peu gênés aux entournures car ils ont voté non en 2005. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
…une concurrence déloyale ? Quid de la défense ?Ce débat, dont le titre – « Les nouvelles perspectives européennes » – est alléchant, est purement stratégique : il n'a été organisé que dans la perspective d'inciter l'ensemble de la majorité à voter le texte demain.
Je reviens de Chypre, où j'ai assisté à la réunion de la COSAC au nom de notre commission. J'y ai senti des inquiétudes réelles de la part des parlementaires nationaux des pays les plus touchés par la crise, les Grecs notamment apportant des témoignages assez douloureux. Je veux souligner combien il est important d'intégrer les parlements nationaux au contrôle de la gouvernance économique européenne. Il est plus que temps d'agir. Quelles initiatives la France compte-t-elle prendre sur ce point ?
Quel est votre sentiment sur le juste échange et la réciprocité entre les États au regard du maintien des PME en Europe ?
Je partage pleinement l'avis de Mme la présidente de la commission et de M. le ministre. Nous nous sommes engagés. Comme je le disais tout à l'heure, les pays de l'Union se sont imposé ensemble des règles de discipline budgétaire.Vis-à-vis de nos partenaires, nous devons à la fois affirmer notre solidarité et notre volonté de discipline budgétaire. Je ne peux donc voter cet amendement.
Ma question s'adresse à M. le Premier Ministre. Depuis six mois, avec le Président de la République, vous n'avez à la bouche que le mot « concertation ».Et pourtant, lorsqu'il s'agit de mettre à bas une institution séculaire comme le mariage, c'est « circulez, il n'y a rien à voir ! ». (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Et pourtant, vous le savez parfaitement, le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels vont bouleverser profondément notre société et son fondement, la famille.Il ne s'agit nullement pour nous de remettre en cause le droit de s'aimer. Mais demain, c'en sera fini des beaux termes « père » et « mère » au profit des termes ...
Même au coeur de la crise et parce que je n'oublie pas que l'Union européenne vient de recevoir le prix Nobel de la paix, je voudrais dire un mot d'idéal et d'avenir. Bien que nous vivions à l'ère de la communication instantanée, c'est aussi le devoir des politiques de porter le regard plus loin. Ce nouveau souffle passera par la jeunesse. À cet égard, on ne peut que déplorer les graves difficultés financières du programme Erasmus.Que devrait, selon vous, faire l'Union pour donner envie d'Europe à nos jeunes qui, aujourd'hui, soit la connaissent mal, soit en ont peur, et leur donner aussi une autre idée de la mondialisation ?
Vous avez vanté l'action humanitaire de la France et les efforts déployés dans les territoires syriens libérés, présentant notre pays comme en pointe en ces domaines. Pourtant, des articles de la presse nationale et internationale évoquent une baisse de notre crédit sur la scène internationale. On lit ainsi que, lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies convoquée par la France, seul était là votre homologue britannique, les ministres des affaires étrangères américain, chinois et russe étant, eux, absents. Si c'est exact, comment analysez-vous leur attitude ?
J'ai admiré les gouvernants à l'initiative : de Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand et, plus près de nous, Chirac et Sarkozy, dont il faut saluer la présidence européenne en pleine crise. Tous, par-delà les clivages politiques, ont relevé les défis et ont fait preuve de réactivité et d'ambition.Aujourd'hui, les Français, lourdement impactés par la crise, s'angoissent devant votre manque de perspectives et le peu d'enthousiasme que vous manifestez pour ce qu'il convient de faire. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Cet après-midi, j'ai été frappée par le manque de souffle du Premier ministre pour conforter ou sauver l'Europe, lui redonner des ...
Oui, nous traversons une crise sans précédent, une crise que le Président Hollande a niée jusqu'à son arrivée à l'Élysée. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)Oui, vous nous exhortez à adopter demain le traité Sarkozy que vous n'avez finalement pas renégocié.Oui, le Président Hollande, tellement pressé de dénoncer ce traité dit « Merkozy », a manqué mettre en péril le socle le plus solide de l'Europe que tous ses prédécesseurs ont soigneusement entretenu : le couple franco-allemand.
Comment convaincre ses petits camarades quand on a soi-même douté ? Cela relève de l'héroïsme, vu le nombre d'eurosceptiques : les Verts, une partie du parti socialiste et le front de gauche, sans compter l'autre côté de l'échiquier politique. Hésitation et politiquement correct, voilà votre credo !Mme Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères, a très finement résumé la situation concernant ce traité : « C'est, dit-elle, un héritage Sarkozy que nous n'aimons pas, mais, s'il n'est pas voté, nous sombrerons dans la crise. » Nicolas Sarkozy avait un avantage : il avait une vision politique de l'Europe, pour maintenant et pour après. ...
L'incantation : « Croissance, croissance ! » ne suffit pas ; il faut faire rimer responsabilité budgétaire et solidarité. Aide-toi, le ciel t'aidera, dit l'adage. C'est notre capacité à définir une stratégie économique qui est en jeu.Le peuple français, comme les peuples européens, veut s'exprimer. Quid de l'exercice de la démocratie en Europe ? Comment réaliser l'harmonisation sociale et fiscale ? Devons-nous continuer à subir une immigration incontrôlée,…
C'est une déclaration sans vote ! Avez-vous si peur du résultat ?Déjà, vous avez renoncé à réenchanter le rêve français ; je crains qu'il en soit de même pour l'Europe. Sur ce sujet, l'exposé du Premier ministre ne nous a pas rassurés, ne nous a pas enthousiasmés, pas plus, malheureusement, que le Président Hollande n'enflamme son auditoire lorsqu'il s'adresse à ses interlocuteurs sur la scène européenne. Dommage pour nous, dommage pour la France !Enfin, je veux terminer sur une note d'optimisme : la semaine prochaine, vous pourrez compter sur notre vote lors de la ratification du traité. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Je voudrais mettre l'accent sur la question des relations actuelles avec la Turquie et sur le triste sort des populations à la frontière, pour savoir quelles mesures vous prendriez pour travailler à la résolution de la question kurde, pour que cette question soit au-devant de la scène, une fois la révolution terminée. Par ailleurs, on a beaucoup parlé jusqu'ici de « printemps arabes », mais j'ai plutôt l'impression qu'il s'agit d'un automne. Je voudrais aussi vous interroger sur la question des femmes, sur ce que vous comptez faire, et ce qu'il en est, compte tenu du recul auquel on assiste dans nombre de pays naguère bien plus avancés qu'ils ne sont ...
Tout d'abord dialoguer est toujours bénéfique. Néanmoins, il est vrai que dans ce genre de conférences, les prises de parole sont nécessairement limitées et que ce sont souvent les mêmes qui s'expriment : d'abord les pays qui font face à de grosses difficultés comme l'Italie ou la Grèce et, ensuite, ceux qui ne sont pas sur la même ligne comme par exemple, les Allemands, qui sont intervenus nettement et à plusieurs reprises.Je rejoins un peu le pessimisme de M. Myard en constatant que plus on est nombreux et plus il est difficile de faire émerger des solutions simples. Cependant je crois qu'il est nécessaire que la Commission européenne se rapproche du ...
Je souhaite informer la commission de ma participation, conjointement avec notre collègue Axelle Lemaire, à la 48e Conférence des organes parlementaires spécialisés dans les affaires de l'Union des parlements de l'Union européenne (COSAC) qui s'est tenue à Chypre du 14 au 16 octobre, au lendemain de l'attribution à l'Union européenne du Prix Nobel de la paix. En effet dans une Europe secouée par la crise et sur fond de désunion entre certains Etats membres, ce prix est un encouragement à approfondir la construction européenne. Il était symbolique qu'il soit attribué sous présidence de Chypre, dernier pays de l'Union encore divisé et pour lequel, depuis ...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mesdames les présidentes de commission, mes chers collègues, je me réjouis que nous soyons réunis cet après-midi dans l'hémicycle pour débattre de cette proposition de résolution européenne sur l'ancrage démocratique du gouvernement économique européen proposée par notre collègue de la commission des affaires européennes Christophe Caresche.Je souhaite être très claire dès le début de cette intervention. Mettant un terme à ce qui pourrait être un insupportable suspense, je vous annonce que le groupe UMP votera cette proposition de résolution, pour plusieurs raisons que je vous exposerai rapidement.Tout ...
Je remercie nos deux intervenants qui étaient passionnants à écouter. Lors de son premier mandat, Barack Obama avait affirmé que la Turquie devait intégrer l'Union européenne, ce qui avait été diversement apprécié. Quel regard porte-t-il sur la situation causée, dans cette partie du monde, par les printemps arabes – ou plutôt les révolutions du monde arabe – et sur le rôle qu'y joue ou pourrait y jouer la Turquie ?
Inacceptable !
…l'esprit de rassemblement autour du pacte républicain ; le Président a le devoir de cohésion sociale…
Vous tournez en dérision l'église catholique en oubliant ou en négligeant que les représentants de toutes les grandes religions monothéistes s'élèvent contre ce projet de loi. On peut respecter cette opinion comme on peut respecter ceux qui parlent.
Vous oubliez l'éthique de la médecine. Vous ouvrez la boîte de Pandore que représentent la procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui, sans précaution et sans même en mesurer toutes les conséquences.
Votre loi m'inquiète car il me semble qu'elle dérive tel un bateau ivre jusqu'aux rivages incertains de la loi de la famille. Votre circulaire en est certainement un élément précurseur.Je veux une société apaisée où chacun trouve sa place,...
Mesdames les ministres, monsieur et madame les rapporteurs, chers collègues, durant la campagne présidentielle, le Président Hollande avait défini son mode de gouvernance : « Pour réussir, il y a une condition à remplir,…
…et d'unité nationale, je m'y engage ».On sait que les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent, mais aujourd'hui notre pays en but à des difficultés de chômage, de pauvreté, en situation de guerre au Mali, se trouve déchiré par ce que Mme la garde des sceaux appelle une réforme de civilisation, avec la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe.
Je fais partie de ceux qui pensent que le mariage est une institution qui articule vie conjugale et vie parentale.
Dans cette sécheresse institutionnelle, s'est invité au fil du temps l'amour mis en avant pour contracter mariage et fonder famille.Je crois à l'amour, ce lien magique entre deux êtres…
La société se doit de le reconnaître non pas au nom de la modernité ni même de l'égalité, mais au nom de l'humanité.Il est vrai que neuf pays ont adopté le mariage homosexuel, mais avec des restrictions pour la filiation. Aux États-Unis, neuf états l'ont approuvé par référendum mais dans 31 états, la définition du mariage comme l'union d'un homme et d'une femme a été inscrite dans la Constitution par référendum. C'est exactement ce que nous préconisons avec l'alliance civile que nous appelons de nos voeux.Vous n'avez pas ce souci de précaution. En dépit du million de manifestants dans la rue, peut-être moins si vous voulez, qualifié de « défilé ...
Enfin, au nom de je ne sais quelle égalité supposée, vous oubliez la loi naturelle.
Je citerai également le sociologue Jean-Pierre le Goff : « Cette grande bataille idéologique est menée au nom de l'égalité. Mais a-t-on le droit de bricoler l'anthropologie au nom de l'égalité ? » (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)Au nom de cette même égalité, a-t-on le droit de violer les consciences ? Je pense à la conscience de vos députés, à qui on a fait savoir qu'on ne voulait voir qu'une seule tête. Cela a conduit très démocratiquement – cela m'a choqué – le Premier Ministre à dire dès dimanche soir : « Le texte sera voté ». Pourtant, l'un des vôtres, Jérôme Lambert, écrit : « le texte m'a conforté dans mon ...
…qui déclarait : « Nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la PMA, la GPA ou l'adoption. Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence ? »
J'espère, madame la garde des sceaux, que vous dénoncerez ici cette assertion dans votre réponse. Je ne suis ni réactionnaire, ni homophobe, ni même ringarde, du moins j'essaie.
…une société respectueuse des différents choix de vie, des orientations sexuelles, une société consensuelle, bref une société fraternelle. Pour moi, c'est cela l'égalité ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Un socialiste assez célèbre, François Mitterrand, disait : « Il faut laisser du temps au temps. » Vous avez voulu aller très vite, sans doute pour faire oublier tout ce qui se passe dans le pays, en matière économique et dans d'autres domaines. Alors que le Président Hollande parlait, pendant la campagne électorale, de cohésion sociale et d'unité nationale,…
Nous aussi, nous reconnaissons à tout être, dans notre pays de liberté, le droit de s'aimer (Mêmes mouvements)…
Je suis heureuse de voir…
Monsieur le président, vous m'avez coupé la parole au milieu d'une phrase ! Ce n'est pas sympa !
…vous avez fait descendre dans la rue, au fil des jours, un nombre de Français opposés ou favorables au projet sans précédent depuis des années.Nous vivons dans un temps de « communication de l'instant ». Vous êtes vraiment en plein dedans ! Vous avez trouvé une belle expression, « mariage pour tous », sans faire l'analyse fine des droits nouveaux que le PACS et un certain nombre de textes ont conférés aussi bien aux enfants qu'aux époux.Maintenant, vous voulez nous faire porter l'étiquette d'homophobes. Mes chers collègues, je tiens à vous dire que vous n'avez pas le privilège du coeur ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
…entre hommes, entre femmes, ou entre homme et femme. Notre union civile va dans ce sens.Madame la garde des sceaux, vous avez qualifié le mariage hétérosexuel de discrimination d'État. Je suis choquée par vos propos ! De quel droit balayez-vous d'un revers de main les avis donnés chaque jour par des experts et des personnalités diverses – nous en avons cité un grand nombre –, qui expriment de l'inquiétude ? Vous parlez de discrimination d'État, mais c'est quand même comme cela que cela se passe depuis des siècles !
Pourquoi préconiser l'alliance civile ? Tout simplement pour prendre en considération les différences de situation dans un esprit d'égalité – et ce n'est pas incompatible. Pas plus que vous n'avez, à gauche, le monopole du coeur pour reconnaître et défendre la relation homosexuelle, vous n'avez le monopole du constat de l'évolution réelle de notre société. Car ce constat n'est ni de droite ni de gauche. Il est partagé par nombre de Français qui en conçoivent souvent beaucoup d'inquiétude et qui l'expriment dans un contexte fort difficile.Je suis convaincue, après un examen approfondi, de la nécessité de remédier aux insuffisances du PACS ...
Pour ma part, j'aime la définition de cette institution du mariage par le doyen Carbonnier : « C'est la plus vieille coutume de l'humanité et l'état de la plupart des hommes adultes. » Pourquoi y touche-t-on de cette façon ? Est-elle devenue ringarde ? C'est un peu la mode, en effet, d'agresser l'institution et les gens qui la défendent.Défendre cette institution ne signifie absolument pas s'attaquer à ceux qui n'entrent pas dans le cadre actuel du mariage, mais cela consiste à leur donner un cadre où ils auraient toute égalité. Vous avez l'air d'être pénétrés d'une science infuse et vous refusez d'entendre les voix, y compris de chez vous, qui expriment ...
Nous sommes en train de ridiculiser cette vieille institution. Je le regrette. J'aurais souhaité que l'on crée un statut identique en droit au mariage, mais avec une autre appellation et avec la faculté de mettre en avant le droit de l'enfant.
Depuis le début de cette discussion, je suis frappée, en vous regardant, chers collègues de la majorité, de voir des physionomies fermées (Rires sur les bancs du groupe SRC) quand on parle de choses qui vous dérangent, et tout à coup de vous entendre tous ensemble rire ou ricaner, ce qui est un comportement indigne d'une grande démocratie.Nous avons demandé d'entendre M. Valls. Il ne me semble pas que c'était incongru, car l'alinéa 15 pose problème. Vous vous gargarisez d'égalité, vous êtes heureux de cette image de « mariage pour tous ». Mais en réalité cet alinéa créera une discrimination envers les hétérosexuels. Je veux reconnaître les amours ...
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? De plus en plus, il est question de la nécessité de connaître son histoire, au sujet d'enfants qui, pour des raisons diverses, ont du mal à le faire. Je ne crois pas que ce que vous proposez aille dans ce sens. Je vous recommande donc, chers collègues de la majorité, de voter avec nous ces amendements de bon sens qui plaident pour une simplification.Je ne sais pas, madame la ministre de la famille, s'il faut twitter, mais je pense qu'il faut réfléchir, vu le nombre d'e-mails que nous recevons et qui nous enjoignent de faire attention à ces choses excessivement importantes. Vous avez voulu le changement, et ...