Alors comment les appelleriez-vous ?
Monsieur le ministre de l'éducation nationale, enfin, avec vous, la tendance est inversée dans l'éducation nationale ! (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Alors que 14 000 suppressions de poste étaient prévues pour la rentrée prochaine, nous aurons, dès septembre prochain, de nouvelles créations.Pendant cinq ans, l'école a été sacrifiée sur l'autel du non-remplacement d'un enseignant sur deux partant à la retraite et les enseignants méprisés par la négation de leur métier même, du fait de la suppression de leur formation professionnelle.Il faut réparer avant de refonder. Refonder, c'est l'enjeu de la concertation que vous avez lancée jeudi ...
Cela n'a rien à voir. C'est complètement idiot !
Il n'y connaît rien !
La faute à qui ?
Vous, vous les supprimiez, les fonctionnaires !
Mention très bien !
Ce que vous faites est bien, mais on vote contre !
Il faut voter ce budget dans ce cas !
Avec votre politique, on a vu le nombre de candidats aux concours s'effondrer. Or depuis le mois de juin, le nombre de candidats aux concours remonte : 10 % de plus grâce à cette confiance retrouvée, cet appel et ce contrat !
Pas seulement l'UMP ! Tout le monde !
Exsangue, la faute à qui ?
On se demande pourquoi vous avez été battus !
Au cours des dix dernières années, c'est vrai ! (Sourires.)
C'est votre intervention qui m'a mis mal à l'aise.
Monsieur le ministre de l'éducation nationale, notre école ne va pas bien. Ce constat est hélas partagé par toutes les études, qu'elles soient nationales ou internationales.Malgré le dévouement des enseignants, l'échec scolaire reste massif et touche principalement les enfants des milieux défavorisés. L'échec scolaire devient une fatalité aux yeux de ceux qui attendent pourtant tout de l'école. L'illettrisme, lui-même, devient un véritable fléau national.Les enseignants ont perdu confiance, victimes de gouvernements qui les ont trop souvent méprisés (Exclamations sur les bancs des groupes UMP et Rassemblement-UMP), au point de leur ôter toute formation.
Comment faire respecter un métier qui ne s'apprend même pas ?Ce triste bilan a été aggravé par dix ans de suppressions massives de postes.Monsieur le ministre, vous avez commencé à apporter des réponses en urgence, pour permettre une rentrée satisfaisante en septembre dernier – je pense aux 1 000 postes supplémentaires et aux emplois d'avenir. Mais les moyens ne peuvent pas être la seule réponse aux problèmes de l'école. (« Ah ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP.)Ainsi, dès votre arrivée au ministère, vous avez lancé le chantier ambitieux de la refondation de l'école, engageant une large concertation pendant tout l'été.Refonder l'école, cela ...
Il y a moins d'enthousiasme chez nos collègues de l'opposition pour demander aux patrimoines les plus importants de participer au redressement que pour revenir sur ce qui a été une véritable trappe à chômage, comme nous l'avons démontré hier et avant-hier. Leur absence aujourd'hui est encore plus parlante que leur présence hier !
Pourtant, l'article 3 n'est que le retour sur une injustice que vous avez vous-mêmes provoquée il y a un an, M. Muet vient de le rappeler, en allégeant, on peut même dire en supprimant l'impôt de solidarité sur la fortune.L'article 3 est une véritable mesure de justice, urgente et provisoire, avant de rétablir vraiment un impôt sur le patrimoine dans la loi de finances pour 2013. Tous mes collègues qui se sont exprimés précédemment l'ont dit, il faut rétablir ce qui était un fait acquis il y a plusieurs années.C'est aussi une mesure particulièrement efficace. Quelles ont été les conséquences de la suppression de l'ISF il y a un an ? C'est d'abord l'injustice ...
Ma question concerne les rapports entre l'université et les futures écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Nous avions contesté, à cet égard, un aspect de la loi LRU – alors que nos collègues de l'opposition veulent donner l'impression que nous sommes en accord avec toutes les dispositions de cette loi. Il s'agit de la place faite aux IUFM à l'intérieur de l'université et, pour tout dire, de leur mort programmée, en raison de l'absence de fléchage de leurs moyens budgétaires à l'intérieur des universités. Or, la formation des maîtres constitue un élément essentiel de la refondation de l'école que le ministre de l'éducation nationale met ...
Madame la présidente, messieurs les ministres, madame et monsieur les rapporteurs, mes chers collègues, je voudrais dire à M. Tardy que j'ai du mal à saisir sa logique quand il nous reproche à la fois notre immobilisme et notre précipitation. Pour ce qui me concerne, je suis particulièrement heureux que nous commencions notre session par ce texte sur l'emploi des jeunes. En effet, sans nous contenter de discours sur le drame que constitue le chômage des jeunes, nous proposons ici des moyens concrets pour y répondre.J'aborderai en particulier l'article 2, qui concerne les emplois d'avenir professeur. Il répond à deux exigences majeures pour notre jeunesse et son ...
Au nom du groupe SRC je vous remercie à mon tour, monsieur Debarbieux, pour votre propos liminaire.D'une part, en effet, vous avez mis en avant la nécessité de combattre la violence scolaire sur la longue durée, ce qui est notre commun travail, et d'autre part, vous avez essayé de dégager cette lutte de tous ses attendus médiatiques, même s'il convient bien entendu de les prendre en considération. Il importe, en tout cas, de ne pas réduire la violence scolaire aux incidents qui sont rapportés au grand public par les médias.Ce phénomène vient de loin. S'il n'est pas spécifique à l'école, il y est particulièrement inadmissible. Par ailleurs, il ne résulte pas ...
Madame et messieurs les ministres, monsieur le président de la commission, madame et monsieur les rapporteurs, chers collègues, je souhaite à mon tour saluer l'effort extraordinaire (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP) que le Gouvernement et la majorité réalisent en faveur de l'éducation. François Hollande en avait fait sa priorité : ce budget en est la première marque.Nous le savons tous, et MM. Reiss et Schneider l'ont dit très clairement : il n'y a pas d'école juste et efficace sans maîtres formés. Or la France avait cette particularité extraordinaire d'être le seul pays de l'OCDE où enseigner ne s'apprenait pas.
Vous l'avez dit, monsieur Reiss : un rapport parlementaire avait noté cette aberration et cette incongruité absolues. Monsieur le ministre, vous avez mis fin à cette aberration en proposant une formation pour les jeunes qui se retrouveront dès maintenant devant des classes, et en créant les écoles supérieures du professorat et de l'éducation – j'y reviendrai.Monsieur le ministre, la formation des maîtres est le coeur de la réforme que vous préparez. J'ai pu m'en rendre compte cet été : il ne s'agit pas de quantitatif, mais bien de qualitatif ! Je ne comprends pas l'argument du quantitatif quand toute la politique éducative que vous menez, madame et monsieur ...
Voilà pourquoi la formation est un acte essentiel. Voilà pourquoi, madame et messieurs les ministres, nous voterons ce budget avec enthousiasme et nous vous soutiendrons dans la refondation de l'école. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Pour vous, moins il y aura d'enseignants, mieux ce sera !
Le groupe SRC repoussera bien évidemment cet amendement. Je ne veux pas croire qu'il soit polémique, parce que le sujet est d'importance, et que la santé des enfants est une préoccupation majeure. Cet amendement réclame une formation annuelle qui existe déjà, comme M. le ministre vient de le rappeler. La demande à laquelle cet amendement veut répondre est déjà satisfaite, même si son auteur ne l'est pas ! (Sourires sur les bancs du groupe SRC.)Surtout, la lutte contre les addictions et la toxicomanie fera partie d'une des missions essentielles des écoles que nous allons créer par la loi. Je pense par conséquent que ce sujet essentiel mérite mieux qu'un ...
Madame la ministre, je tiens personnellement et au nom du groupe SRC à vous féliciter pour le travail extraordinaire que vous avez accompli en élaborant ce budget de l'enseignement supérieur et de la recherche, remerciements auxquels j'associe évidemment M. le ministre le budget qui nous fait l'honneur d'être présent ce matin.Vous aviez en effet, madame la ministre, un premier défi difficile à relever : celui de remettre au coeur des priorités de la nation l'enseignement supérieur et la recherche dans une situation économique et budgétaire particulièrement difficile. Candidat, le Président de la République avait fait de l'éducation, y compris donc de votre ...
Messieurs les présidents, je dois dire que vos interventions me laissent un sentiment de malaise.Nous sommes tous conscients de l'importance de Sciences Po pour la France, sur le plan international, pour la formation des cadres de l'administration, et pour la vie politique de demain.Mais, vous avez beaucoup parlé de quelqu'un qui est décédé, et qui ne peut donc pas se défendre. Il y a toujours de l'indécence à parler d'un mort, et il est un peu facile de prétendre que tous les problèmes de Sciences Po proviennent de la rémunération de Richard Descoings et de la « dérive » de ses derniers mois. J'ai moi aussi bien connu M. Descoings, car je présidais une mission ...
J'adresse à mon tour mes félicitations à Mme la ministre. À notre collègue Xavier Breton, dont j'apprécie par ailleurs la franchise et l'honnêteté intellectuelle, je conseille d'aller visiter l'exposition « Bêtes de sexe » qui se tient actuellement au Palais de la découverte, consacrée à la sexualité des animaux et qui montre comment la sexualité se construit.
Qui est scientifique et non idéologique !J'en viens à mon propos. Comme l'a excellemment dit notre président, en ces domaines, même si les principes qu'elle pose sont essentiels, la loi ne suffit pas. Un travail considérable restera à faire pour faire changer les attitudes et lutter contre les stéréotypes. Une fois la loi votée, une réflexion sur les savoirs devra être engagée, en lien avec le ministère de l'éducation nationale. Comment organiserez-vous le suivi de l'application de la future loi en milieu scolaire ?
Yves Durand Permettez-moi de commencer par vous remercier, monsieur le président Lefas, pour la clarté et la densité de votre rapport qui va contribuer à éclairer le débat dans lequel va s'engager le Parlement à l'occasion de l'examen de la loi sur la refondation de l'école. D'ailleurs, une première réaction à votre exposé est de se dire qu'une telle refondation est bien nécessaire. Les principales raisons de l'échec de l'orientation ne sont pas les procédures mais le système lui-même, avez-vous dit. C'est donc à ce niveau-là qu'il faut porter l'effort de refondation.En vous écoutant, j'entendais ce que les uns et les autres disons depuis vingt ans dans le cadre de nos ...
Yves Durand Permettez-moi de vous suggérer une autre rédaction pour cette recommandation n° 10, car ce que vous venez de dire ne traduit pas ce qui est écrit. Mieux vaudrait procéder à cette évaluation « au regard des projets d'établissement et des résultats de leurs élèves ».
Que les choses soient claires : personne, ici, n'est pour l'absentéisme scolaire ; nous sommes tous contre, et tous persuadés que c'est un problème majeur du système éducatif. Toutefois, nous sommes plusieurs à considérer que la suppression des allocations n'est pas une bonne réponse. Non seulement elle est inefficace, mais elle est mauvaise, donc condamnable.Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt et rappelons l'ambiance qui régnait sur le débat sur la « loi Ciotti ». Cette loi « coup de menton » avait pour objectif premier, non pas de lutter contre l'absentéisme scolaire, mais de récupérer des voix plus à droite que l'UMP de l'époque. Elle a été ...
Voilà qui est bien inélégant envers Mme la ministre !
Il fait son travail.
Tout cela est très inélégant !
Nous sommes bien d'accord.
Ce n'est pas forcément grâce à cela !
On va les aider autrement !