Une vision égoïste !
Permettez-moi d'associer mon collègue Pouria Amirshahi à ma question. La crise qui secoue le Mali depuis six mois est extrêmement grave. Dans le nord du pays, soumis à la férule d'intégristes obscurantistes, les atrocités se multiplient : femmes violées, population terrorisée, enfants maltraités, écoles saccagées, mausolées de Tombouctou détruits.À la crise sécuritaire s'ajoute une crise alimentaire et humanitaire. Déjà, plus de 300 000 Maliens se sont réfugiés au Sud ou dans les pays voisins. Ce drame risque de se répercuter sur la stabilité de toute la région. D'autant plus que le Sahel a été très affecté par la guerre en Libye, dans la mesure ...
Le rapport de la mission parlementaire menée par Élisabeth Guigou et Renaud Muselier sur la place de la Syrie dans la communauté internationale allait d'ailleurs dans ce sens.
Je me félicite des nouvelles orientations et décisions annoncées par M. le ministre. Certains d'entre nous les avaient d'ailleurs préconisées lors de la précédente législature, notamment dans le cadre de plusieurs rapports. La question de l'appellation du ministère était elle-même loin d'être anodine.Je dispose de très peu d'informations sur les Assises. Comment se déroulent-elles ? Qui y participe ? Bien que j'aie un bon secrétariat, nulle information ne m'a été transmise. Or, quand on prétend associer les parlementaires à ce type de rencontres, il me semble que l'on doit commencer par les informer. Je souhaiterais donc qu'il en soit ainsi.
Merci, cher Jacques Delors, de la clarté et de la lucidité de vos propos. Certains considèrent que la Grande-Bretagne doit quitter l'Union européenne, d'autres qu'elle doit impérativement y rester. Quel est votre avis ?
S'agissant de votre fonction, il y a manifestement, monsieur l'ambassadeur, un problème de communication. Nombre de mes collègues ignoraient tout de votre action ; je n'en connaissais pour ma part qu'une partie. Que dire alors de la presse et du grand public ?C'est aussi une question de structure gouvernementale. Il y a eu à certaines périodes un ou une ministre des droits de l'Homme. La dernière expérience en la matière fut malheureuse puisque le ministre des affaires étrangères de l'époque, ne supportant pas cette situation, a renvoyé Mme Yade dans ses foyers. Il s'agissait de M. Kouchner ; c'est tout dire… Pourtant, avant même cette décision, il ...
Lorsque M. Henri Plagnol et moi-même avons présenté à la Commission notre rapport d'information sur la situation sécuritaire dans les pays de la zone sahélienne, il y a six mois, les services que nous avions consultés estimaient à 300 le nombre de terroristes permanents dans la région. On estime qu'ils seraient maintenant plus de 5 000 ; entre-temps, il y a eu la guerre en Libye… La presse a par ailleurs fait état, il y a quelques jours, de l'arrivée d'une très importante colonne de salafistes lourdement armés, en provenance de Libye ; ces informations sont-elles exactes ? Comment endiguer ces flux ?Vous avez mentionné plusieurs mouvances, qui forment ...
François Loncle Je voudrais faire deux remarques préliminaires qui nous permettraient, pour l'exercice 2014, d'aborder le débat budgétaire avec un peu plus d'efficacité et de sérénité. Je souhaite, d'une part, que soient améliorées les conditions de préparation de ces rapports, notamment en terme de temps disponible ; d'autre part, que ne soient pas asséchés davantage les moyens de l'Assemblée nationale et, en particulier, ceux des commissions. Je le dis d'autant plus volontiers que j'adresse mes compliments et mes remerciements aux fonctionnaires du Quai d'Orsay, qui nous ont fait parvenir les informations que nous attendions dans des délais parfaitement raisonnables, et ...
Les États-Unis ont tendance à sous-traiter une partie de leur diplomatie, notamment en Afrique. L'activité des Chinois sur ce continent, la situation dramatique du Sahel du point de vue de la sécurité et de l'extension du terrorisme ainsi que la survenue régulière de crises, en particulier alimentaires, devraient pourtant susciter chez eux, et chez le Président Obama en particulier, plus d'intérêt. Y a-t-il un désintérêt nouveau pour l'Afrique et quelle en est la cause ? Si l'on peut se réjouir que la France se voie sous-traiter quelques dossiers, certaines limites sont dangereusement franchies.
L'augmentation du chiffre d'affaires des buralistes ne s'expliquerait- elle pas aussi par l'explosion des jeux ? Il faudrait évaluer avec précision la part du tabac dans ce chiffre d'affaires.À mes yeux, il convient de lutter en priorité contre les trafics internationaux. Je suis chargé d'un dossier sur le drame du Sahel : le trafic de cigarettes s'y ajoute aux trafics de drogues et d'armes. N'oublions pas non plus, à l'intérieur de l'Europe, les trafics interfrontaliers. La France n'est évidemment pas épargnée. La politique de répression doit prioritairement porter sur ces trafics, qui sont énormes. Il faut y consacrer les moyens nécessaires, d'autant que les ...
Cela n'a rien à voir !
Il a succédé à un putsch !
Que les choses soient claires : lorsque l'on nous a conseillé au Quai d'Orsay de ne pas rencontrer le capitaine Sanogo, nous avons immédiatement pris les dispositions nécessaires pour qu'il en soit ainsi. Nous respectons totalement les impératifs politiques et diplomatiques. Mais on nous avait demandé, dans un premier temps, d'attendre pour nous rendre au Mali, au motif que c'était trop tôt. On voit aujourd'hui ce qu'il en est !
François Loncle, rapporteur du groupe de travail
François Loncle Nous constatons évidemment une accélération des événements depuis notre voyage à Bamako du 18 au 20 décembre dernier. Il y a cependant une certaine logique dans ce qui se passe, en continuité avec ce que nous avions exposé en mars 2012 dans le rapport présenté avec Henri Plagnol, « Le Sahel pris en otage », avec toute la complexité des problématiques : les problèmes du nord Mali, avec la question touareg, celle des pays voisins, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Burkina Faso ; la question de l'occupation de l'immense territoire sahélo-saharien, de la Mauritanie à la Somalie, par les groupes terroristes et djihadistes liés en très grand nombre ...
François Loncle, rapporteur du groupe de travail
François Loncle La sécurisation des villes reconquises doit être l'objectif des forces africaines de la CEDEAO, pas de l'armée française.En ce qui concerne les éventuelles aides des Etats du Golfe, nous n'avons pas de preuve mais on peut s'interroger sur les activités de certaines organisations annexes.La confortation de l'Etat malien incombe à l'Union africaine, la CEDEAO et de l'ONU avant tout. Je ne suis pas d'accord avec le diagnostic de Pierre Lellouche sur l'Etat malien. C'est un Etat de transition, forcément fragile de par sa durée. Mais il y a un gouvernement, un Parlement : en matière de gouvernance il faut faire des progrès rapides mais on ne part pas d'un vide ...
Je ressens également un malaise, mais pas pour les mêmes raisons que certains des orateurs qui m'ont précédé. N'oublions pas que l'Union européenne a d'abord été conçue pour établir la paix en Europe et que cela a parfaitement fonctionné depuis soixante ans. L'aspiration des candidats à l'Europe, c'est également d'être désormais à l'abri des conflits. Il y a d'ailleurs une contradiction politique dans certains propos que j'ai entendus. Quand on prononce de tel réquisitoire, il faut être cohérent et voter contre le texte ! Je dois également ajouter que je n'ai pas entendu des propos aussi durs au moment de l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie, ...
Je remercie nos collègues pour les analyses vraiment intéressantes qu'ils ont bien voulu partager avec nous. Je crois que nous avons bien fait de créer ce groupe de travail, car on a quelque peu tendance, en ce moment, à occulter l'ensemble de la problématique régionale. Nous attendons la suite de leurs travaux.Je voudrais redire avec une certaine solennité une remarque que j'ai déjà eu l'occasion de faire : il est exaspérant et scandaleux de voir que le Quai d'Orsay fait obstacle assez souvent au travail parlementaire lors de missions impliquant non des risques, mais plutôt une volonté d'investigation dans des parties du monde qui ne sont pas spécialement ...
Quelles sont les possibilités de division, voire d'éclatement, de la mouvance du groupe Ansar Eddine ? Qu'est-ce qui a conduit ce groupe à une alliance avec AQMI plutôt qu'à la négociation ?D'où vient, par ailleurs, le financement des terroristes ? Au-delà du narcotrafic abrité derrière l'islamisme radical et des enlèvements avec rançon, que pensez-vous des soupçons selon lesquels certains États du Golfe, comme le Qatar ou l'Arabie saoudite, contribueraient par des biais divers à ce financement ?
Je voudrais, pour ma part, souligner une erreur – probablement involontaire, soyons indulgents – de notre collègue Hervé Mariton. Vérification faite, je suis en mesure de l'assurer que le mariage civil existe bel et bien en Angleterre, et qu'il n'est pas nécessaire de passer devant le pasteur anglican pour le conclure.