René Dosière Hommes de peu de foi !
René Dosière J'en parle dans mon rapport !
René Dosière Très bien !
En s'abstenant de commander des sondages, la présidence économise 30 000 euros par semaine !
Nous allons l'être.
Il fallait le rappeler !
En Nouvelle-Calédonie, il est vraisemblable que la consultation sur l'accession à la pleine souveraineté sera organisée au cours de cette législature. Même si elle intervient ultérieurement, il conviendra de la préparer.Comme le montrent les résultats des élections présidentielles et législatives, l'approche de cette consultation et de la fin de la mise en oeuvre de l'accord de Nouméa suscite des crispations politiques au niveau local et ce, dans les deux camps. Quel est votre sentiment sur cette situation ? Qu'envisagez-vous comme « sortie » à l'issue de la mise en oeuvre de l'accord de Nouméa ? Convient-il d'accélérer le processus ou, au contraire, de ...
René Dosière Je vous remercie, Monsieur le ministre, pour la qualité et la précision de vos réponses. À ma connaissance, il est assez rare que l'audition d'un ministre dure quatre heures ! Cela témoigne de l'intérêt que vous portez à toutes ces questions. J'y vois également le signe qu'en matière de temps de parole, le ministre des Outre-mer bénéficie d'une « sur-rémunération » par rapport à ses collègues de l'Hexagone.
Le financement de la vie politique repose sur deux systèmes principaux, et d'abord sur l'aide publique, qui est liée aux résultats électoraux. Or c'est moins d'une quinzaine de partis politiques, tels que ceux-ci sont définis sur le plan fiscal, qui bénéficie de l'aide publique à l'occasion d'élections. Et si l'on recense plus de deux cent cinquante partis politiques, c'est que les autres, ceux que l'on appelle les micro-partis, ne vivent que des dons que les contribuables peuvent leur faire – et qu'ils font, parce que ces dons donnent droit à une déduction fiscale.J'ai ainsi en tête un micro-parti…
…qui reçoit, en une année, environ 500 000 euros de dons : c'est plus que ce que reçoit Europe Écologie-Les Verts, et la moitié de ce que perçoit le parti socialiste.
Ce système de dons est un système qui détourne la loi sur le financement politique. La commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques a déjà appelé l'attention à plusieurs reprises sur ce détournement.Par conséquent, le projet de limiter à un seul parti le financement au titre de don me paraît une opération de salubrité publique, qui n'aura pas, du reste, des conséquences considérables. Il s'agit simplement d'une opération de moralisation, dont tout le monde est parfaitement au courant. Régis Juanico a rappelé que ce problème a déjà été abordé lors de la discussion de la loi sur la transparence financière de la vie ...
René Dosière Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la commission des lois a souhaité partager en deux son rapport sur l'outre-mer, en distinguant d'une part les départements d'outre-mer, dont Alfred Marie-Jeanne est le rapporteur, et en me confiant d'autre part le soin d'évoquer le sort des territoires d'outre-mer et de la Nouvelle-Calédonie.On permettra avant tout au député du Chemin des Dames que je suis d'évoquer, à la veille de la célébration du 11 novembre, le bataillon mixte du Pacifique, composé de Canaques et de Polynésiens et qui a participé aux combats de la Grande guerre. Un tiers des tirailleurs canaques, soit 380 d'entre eux, ont ...
Il faudra donc attendre encore quelques jours avant d'entendre M. Chartier féliciter la Présidence d'avoir réduit le volume de ses crédits et d'être revenue à plus de modestie.Je suis surpris de sa proposition relative au Conseil constitutionnel. Celui-ci l'a rappelé dans une de ses décisions : les pouvoirs publics évaluent eux-mêmes la dotation dont ils ont besoin, que l'Assemblée ne peut réduire. S'il lui faut des crédits supplémentaires, il lui suffit de les demander.Enfin, la volonté politique change bien des choses ! Sous la précédente législature, comme je m'étonnais du coût des déplacements du Président de la République, on me répondit que, ...
Je me réjouis moi aussi que ce budget aille vers plus de transparence et de modestie. Cependant, je m'interroge sur les avantages dont bénéficient les anciens Présidents de la République, que détaille une circulaire de janvier 1985 – qui n'est jamais parue au Journal officiel, ce qui en fait une base juridique faible et d'ailleurs incomplète. Quel rôle la France souhaite-t-elle donner aux anciens chefs de l'État ? Certains, dont je fais partie, considèrent qu'ils peuvent encore servir le pays en accomplissant des missions, ce qui justifie qu'on prenne en charge leurs émoluments et qu'on leur alloue des moyens. Mais si, à l'instar de certains anciens chefs ...
Au nom du groupe SRC, j'exprimerai d'abord deux motifs de satisfaction.Le premier est le même que celui de notre rapporteure spéciale : l'amélioration de l'information contenue dans le jaune budgétaire, concernant les effectifs des cabinets ministériels. Il s'agissait d'une demande ancienne du précédent rapporteur spécial, et c'est un réel progrès.Je constate aussi avec plaisir que les crédits du programme 129 sont stables, voire en réduction s'agissant du train de vie du Premier ministre. À cet égard, il respecte la valeur de l'exemplarité qu'il a prônée dès son arrivée.Deux questions, ensuite. Dans le jaune budgétaire, j'ai été surpris de trouver que ...
Lorsqu'avait été examiné le texte relatif aux juridictions financières, il avait été souligné que la pyramide des âges dans les chambres régionales des comptes exigeait le recrutement de nouveaux magistrats. Le ministre de l'époque avait du reste livré quelques vagues indications à ce sujet.Comment se passe la réforme de la carte des CRC ? Les transferts de personnel sont-ils effectifs – en Picardie par exemple ? Des concours de recrutement sont-ils envisagés ? Nombre de parlementaires – dont je suis – sont très soucieux de voir les chambres régionales poursuivre – et même intensifier – les contrôles qu'elles exercent sur les ...
Quand la commission a proposé la création d'une Autorité de déontologie, a-t-elle envisagé que celle-ci puisse être désignée à la majorité des deux tiers du Parlement, comme cela se pratique à l'étranger ? Cela lui conférerait une force et une indépendance considérables.Vous avez souhaité ne pas faire de distinction entre l'Assemblée et le Sénat au regard des règles de cumul des mandats. Avez-vous examiné la possibilité d'autoriser ce cumul au Sénat en contrepartie d'une renonciation à son droit de veto sur les réformes constitutionnelles et sur les lois organiques relatives au Sénat ? Dans ce cas, le rôle de la Haute assemblée deviendrait ...
Nous savons bien que l'intercommunalité a donné lieu à de multiples dérives – c'est un euphémisme –, notamment en termes d'indemnités. Ainsi, entre 2007 et 2009, c'est-à-dire à la suite des élections municipales de 2008, alors que le nombre des établissements intercommunaux est resté constant, le montant global des indemnités versées à leurs présidents et vice-présidents a augmenté de 20 %. Et si l'on observe la situation de plus près, on constate également une multiplication du nombre de vice-présidents, dont les responsabilités sont quelquefois bien légères.Il était donc souhaitable de faire preuve d'une plus grande rigueur, et c'est ce ...
Je retire l'amendement CL 17 satisfait par les amendements du rapporteur. Il en sera de même pour l'amendement CL 18.
L'amendement CL 20, plus complet que celui de Mme Zimmermann, reprend une disposition rédigée par les rapporteurs de l'Assemblée nationale, Philippe Gosselin, et du Sénat, Christian Cointat, réécrivant un amendement que j'avais réussi à faire voter par l'Assemblée lors de l'examen du projet de loi relatif aux collectivités territoriales de Guyane et de Martinique, puis adopter à l'unanimité moins une voix en commission mixte paritaire. Toutefois, lors de la lecture définitive, le Gouvernement avait déposé un amendement de suppression de cette disposition.
La liste établie par la loi dont vous venez de parler, monsieur le président, et dont une partie ne sera applicable qu'au 1er janvier 2014, inclut déjà, tout comme l'article L. 195 du code électoral, les directeurs généraux, les directeurs, les directeurs adjoints, les chefs de service, les chefs de bureau du conseil général et du conseil régional. La personne chargée de l'instruction des dossiers de subvention ne fait-elle pas ipso facto partie de l'une de ces catégories ?
Monsieur le rapporteur, pourriez-vous étudier d'ici à la séance publique les conséquences potentielles de cet amendement ? À l'heure actuelle, dans les cantons de moins de 9 000 habitants, il n'y a pas de comptes de campagne, ce qui pose un problème de financement. On peut supposer que le nouveau découpage en limitera considérablement le nombre, mais l'on pourrait aussi bien étendre à tous les cantons les dispositions relatives aux comptes de campagne.
Cet article additionnel a d'autant plus d'intérêt que nous venons d'étendre le scrutin de liste à un très grand nombre de communes et de populations.Il s'agit d'améliorer le fonctionnement démocratique des conseils municipaux élus au scrutin de liste en faisant passer la prime majoritaire de 50 % à 25 %. Cette prime permet certes de dégager une majorité, mais, avec 75 % des sièges occupés, elle ne laisse à l'opposition que la portion congrue.Lorsque nous avons calqué le mode de scrutin régional sur les élections municipales, nous avons unanimement diminué la prime majoritaire en la portant à 25 %. Les régions bénéficient ainsi d'une majorité nette tout ...
Je n'opère pas ce distinguo : le code électoral utilise en effet la même formule de calcul pour les élections municipales et régionales, à la seule différence de la prime majoritaire. La répartition des sièges est effectuée exactement de la même manière.
C'est juste !
Toujours plus !
Ce sont les « feux rouges » !
Très bien !
Monsieur le premier président, dans le tome III de votre rapport, relatif aux activités des juridictions financières, on constate que les activités des chambres régionales des comptes ont fortement diminué depuis deux ans : elles sont en baisse d'environ 20 %, ce que la Cour appelle un « fléchissement ». Vous dites que ce fléchissement est lié au fait que les chambres régionales sont davantage associées aux travaux d'évaluation de la Cour, ce qui fait qu'elles ne disposent plus d'autant de temps pour s'occuper des collectivités locales.Si l'association des chambres régionales aux travaux de la Cour constituait l'un des objectifs de la réforme que nous avons ...
M. Coronado vous a interrogée, madame la ministre, sur le rôle des instances représentatives des Français de l'étranger : pourriez-vous préciser ce que la présente réforme – et peut-être l'élection des députés des Français de l'étranger – changera aux attributions de l'AFE ?Sauf erreur de ma part, le texte ne comporte rien sur le mode de rémunération des conseillers consulaires et des membres de l'AFE : pourriez-vous également nous apporter des précisions à ce sujet ?S'agissant du financement électoral, je reprendrai l'amendement de Gaëtan Gorce repoussé au Sénat. Sur ce point, votre timidité, comme celle du président de la commission des ...
Monsieur Marsaud, je suis heureux de vous retrouver dans cet hémicycle…
…après une petite interruption. En d'autres temps, vous vous préoccupiez moins des Français de l'étranger.
Non, votre attention à ce sujet est tout à fait judicieuse.
Le texte même du projet de loi, tel qu'il a été adopté par la commission des lois, justifie ce changement d'appellation.Nous parlions auparavant d'« assemblée », parce qu'elle était effectivement élue au suffrage direct. Or, avec le texte tel qu'il nous revient de la commission, elle ne sera élue qu'au suffrage indirect. Elle sera donc nommée « Haut Conseil », au même titre que l'on parle de la Haute Assemblée dont les membres sont, par ailleurs, également élus au suffrage…
…direct, certes, mais limité ! Ces quelques similitudes expliquent qu'il soit tout à fait judicieux d'appeler cette assemblée « Haut Conseil », lequel continuera, d'ailleurs, à élire les sénateurs des Français de l'étranger.
Absolument pas !
Je m'étonne qu'un parlementaire aussi expérimenté que M. Marsaud ait pu cosigner un tel amendement : il revient totalement sur les principes qui régissent le financement politique et celui des partis.
On ne peut pas, je le répète, remettre en cause l'interdiction aux personnes morales, à moins qu'il n'y ait des intentions cachées.
Ce n'est pas le problème !
Or s'agit bien en l'espèce d'un financement politique. La législation que nous avons adoptée à la quasi-unanimité, il y a déjà un certain nombre d'années, prévoit que les personnes morales ne peuvent participer à un tel financement, à l'exception des partis politiques. Tout le monde reconnaît l'utilité, l'intérêt et le rôle des associations que vous évoquez, madame Schmid, mais on ne peut pas leur demander de financer une campagne politique, ou alors il faudrait qu'elles deviennent des partis politiques, c'est-à-dire qu'elles déposent un compte de campagne, désignent deux experts-comptables, etc. Leur rôle est tout à fait différent. Il ne faut pas ...
Comment et à l'initiative de qui se réunira le collège des non magistrats, composé de personnalités très diverses ? Pourquoi, d'autre part, y faire figurer le président du Conseil économique, social et environnemental au même titre que le vice-président du Conseil d'État ou le premier président de la Cour de cassation ?
Après une lecture rapide du rapport, je pense que vous avez eu raison, M. le président, de faire apparaître le grand intérêt de la défiscalisation pour le logement social. En même temps, il ne faut pas sous-estimer l'opinion hexagonale, à qui il est demandé des efforts budgétaires considérables, alors qu'elle peut avoir l'impression que l'outre-mer échappe à ces efforts. Pour moi, M. le président, le maintien du dispositif en suppose une perception favorable par l'opinion publique. Or, il est difficile de nier que, dans le contexte budgétaire actuel, cette perception est problématique.Je voulais aussi vous poser une question sur les collectivités ...
Très bien !
Un grand constitutionnaliste.
Et l'améliorer !
Très bien !
Monsieur le ministre chargé des relations avec le Parlement, en démocratie, organiser les rapports entre l'argent et la politique est un exercice périlleux, compte tenu de deux exigences contradictoires : d'un côté, la transparence, légitimement réclamée par l'opinion publique qui la réduit parfois, hélas ! à du voyeurisme ; et, de l'autre, la nécessité fondamentale du respect de la vie privée, notamment celle du conjoint et des proches des élus.Concernant le texte que vous allez présenter prochainement au nom du Gouvernement sur le patrimoine des élus nationaux et locaux, ainsi que des fonctionnaires d'autorité, je souhaiterais obtenir deux précisions.