Bernard Lesterlin, rapporteur pour avis
Bernard Lesterlin Le sous-amendement n° 204 propose de substituer aux mots « confier, à titre temporaire » le mot « déléguer ». Le terme « à titre temporaire » est superfétatoire dans la mesure où il s'agit d'une convention dont la durée est précisée plus loin dans le texte.Le sous-amendement n° 202 tend à une meilleure rédaction juridique. Le mot « tenue », s'agissant d'un registre, est plus approprié que ceux de « gestion matérielle ».
C'est ce que je voulais vous suggérer...
Ne conviendrait-il pas d'adopter la rédaction de l'alinéa 4 de l'article 1er, qui renvoie aux « faits visés aux I et II » de l'article 222-33 ?
Cet amendement, pour technique qu'il soit, n'en est pas pour autant anecdotique. J'en profite pour féliciter Mme la rapporteure pour la rédaction de l'article 7.Je ne sais pas, madame la garde des sceaux, combien d'affaires sont pendantes devant le tribunal de Mata-Utu ou les cours de Papeete ou de Nouméa. Peu importe ! Il était important que, dans la diversité institutionnelle de nos outre-mer, aucun des territoires de la République n'échappe à l'applicabilité de cette loi, et donc à la rigueur de la loi.Appartenir à la République, c'est d'abord choisir d'adhérer à ses valeurs. Ces valeurs, sont l'égalité entre les hommes et les femmes, mais aussi le ...
Nous sommes tellement sensibles à cette préoccupation de santé publique que notre collègue Hélène Vainqueur a rédigé une proposition de loi allant dans ce sens, dont je serai l'heureux cosignataire. Nous ne pensons pas que la méthode proposée par notre collègue Lambert soit la bonne puisqu'elle repose sur un financement qui se ferait au détriment du service militaire adapté qui fait l'unanimité sur ces bancs.Au nom du groupe socialiste, je précise donc que, tout en comprenant la démarche qui l'inspire, nous voterons contre l'amendement de notre collègue.
Pour les non-assujettis, au vu de la nature du produit et du chiffre d'affaires, la déclaration pourrait être allégée tout en restant obligatoire, de sorte que ces informations n'échappent pas à votre contrôle.
C'est du détournement d'histoire !
C'est même désobligeant pour l'administration !
Que voulez-vous faire au bout de vingt-deux heures ?
M. Poisson ne fait pas confiance aux préfets !
Cosignataire de la proposition de loi adoptée à l'unanimité par le Parlement en 2010, je partage le souci de Guy Geoffroy : nous ne sommes pas à l'abri d'une question prioritaire de constitutionnalité sur l'absence de définition précise des violences psychologiques. Ne pourrions-nous donc saisir l'occasion de ce texte et nous appuyer sur la définition du harcèlement sexuel, qui n'est guère éloigné de certaines formes de violence psychologique dont nous avions débattu dans le cadre de la mission d'évaluation présidée par Danielle Bousquet et de l'examen de la loi de 2010 ?J'avais beaucoup insisté – en vain, car la garde des Sceaux de l'époque, Mme ...
On pourrait aussi retenir l'amendement de notre rapporteure en le modifiant pour écrire : « Constitue également une discrimination toute distinction opérée entre les personnes ayant subi ou refusé de subir des faits de harcèlement sexuel tels que définis à l'article 222-33, y compris si ces faits n'ont pas été commis de façon répétée ». Cela permettrait de conserver la notion de « faits de harcèlement sexuel ».
La prévention dans les établissements scolaires est en effet essentielle : c'est dès l'école qu'il faut apprendre aux petits garçons à respecter les petites filles. Sur ce point, Madame la ministre, nous devrions obtenir sans difficulté la coopération de votre collègue George Pau-Langevin. Sans doute devrons-nous également institutionnaliser un module de respect des genres dans la formation civique et citoyenne du service civique.J'en viens à un sujet un peu tabou : la féminisation excessive de certaines professions, qui n'est pas souhaitable car la parité a ses vertus. Sont concernés notamment les magistrats, les enseignants, les médecins. Dans ce dernier ...
Le groupe socialiste et moi-même sommes très heureux, monsieur le ministre, que vous occupiez ce poste et que vous soyez ministre de plein exercice.La commission des Lois ne compte que trois élus ultramarins – M. Édouard Fritch, M. Daniel Gibbes et M. Alfred Marie-Jeanne. Peut-être faut-il y voir le signe que les problématiques majeures des outre-mer sont désormais moins de nature institutionnelle que d'ordre économique et social. C'est en tout cas ce qui ressort de votre ouvrage très riche, Lettre ouverte à mes compatriotes de l'Hexagone, dont vous avez pu vous inspirer au cours des premières semaines de votre mission.Du point de vue de notre groupe, ...
Avec ce projet de loi, nous nous trouvons en effet dans le cadre d'un calendrier contraint, contraint aussi bien par les délais imposés par le Gouvernement pour l'adoption du texte que par nos propres obligations. En même temps, il est vrai qu'il y a une forte urgence, cette urgence étant liée aux crises qui sont déjà intervenues outre-mer à cause de la vie chère.La commission des Lois, saisie pour avis, est concernée par les articles 1 à 5 du projet et aussi par les articles plus particulièrement juridiques portant diverses dispositions relatives à l'outre-mer, notamment l'article 8 sur le financement des investissements des collectivités territoriales, ...
Je m'attacherai aussi, au moins dans le cadre de l'examen de ce projet de loi, à faire en sorte que nous nous comprenions tous.L'objectif clairement affiché du texte, c'est de s'attaquer, enfin, aux causes structurelles de l'inflation outre-mer. Les phénomènes de structure sont en effet essentiels dans les économies ultramarines et c'est en les modifiant que l'on pourra aller de l'avant. C'est ainsi que notre collègue, M. Vergé, s'agissant de l'approvisionnement et du coût de l'électricité à Wallis-et-Futuna, en appelle à l'intervention du fonds national de péréquation créé par la loi du 8 avril 1946 sur la nationalisation de l'électricité et du gaz. Il ...
On pourrait élargir le thème qui a été proposé sur la jeunesse outre-mer. La jeunesse est très importante démographiquement et elle connaît des problèmes d'intégration, aussi bien localement qu'en métropole. On pourrait donc étudier aussi l'emploi et la formation professionnelle. À cet égard, il est vrai, comme on l'a rappelé, que le dispositif tout nouveau concernant les emplois d'avenir n'a pas encore fait l'objet de toutes les déclinaisons nécessaires pour son extension outre-mer. Mais il est vrai aussi qu'il faut un peu de temps en ce domaine. Il faut tenir compte de chaque spécificité, des mesures qui existent déjà localement, car il ne faut pas, ...
En tant que rapporteur pour avis de la commission des Lois, j'aurais une proposition alternative à formuler pour amender cette disposition issue des délibérations du Sénat.Je porterai cette rédaction alternative devant la commission des Lois demain matin et, en fonction des votes de cette dernière, je présenterai l'avis de la commission des Lois devant la commission des Affaires économiques saisie au fond demain après-midi.Tout d'abord, je ne suis pas certain que la rédaction votée par le Sénat induise nécessairement qu'il faille s'attendre à un assouplissement dans les conditions d'octroi des visas. Cependant, je suis bien évidemment d'accord pour ...
Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la rapporteure, monsieur le président de la commission des affaires économiques, monsieur le président de la nouvelle délégation aux outre-mer de l'Assemblée nationale, mes chers collègues, notre assemblée est aujourd'hui saisie, en première lecture, du projet de loi relatif à la régulation économique outre-mer et portant diverses dispositions relatives à l'outre-mer, adopté par le Sénat le 28 septembre 2012. Cela doit être vécu comme une fierté pour nos compatriotes ultramarins de voir le Parlement se saisir en toute priorité, et en début de législature, des questions qui les concernent au ...
Madame la ministre, chacun s'accorde à penser qu'il est urgent de faire oeuvre d'imagination pour trouver, pour les courtes peines, des alternatives à l'incarcération, ou, à tout le moins, des solutions pour la réinsertion des condamnés en fin de peine.La semi-liberté fait partie de cet arsenal, mais cette solution a ses exigences : il faut que ces lieux de privation de liberté soient à taille humaine et qu'ils soient à proximité des modalités de réinsertion envisagées, c'est-à-dire des emplois.Plutôt que d'avoir recours à ces immenses usines à récidive que sont devenues nos prisons prétendument modernes, nous disposons d'un parc de maisons d'arrêt, ...
On ne peut que se réjouir de voir le Gouvernement assurer la montée en charge du service civique, que le Président de la République qualifiait dès son discours d'investiture de belle et grande idée.Après un démarrage plutôt encourageant de ce dispositif, pensez-vous que la demande des jeunes et l'offre des organismes d'accueil nous permettront de tenir les objectifs annoncés ? Le suivi assuré par les services déconcentrés de votre ministère vous conduit-il à penser que les missions sont par leur qualité conformes à l'intérêt général et qu'il n'y a pas de risque de voir ce service civique se substituer à l'emploi ? Estimez-vous possible de mettre en ...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le groupe socialiste, radical et citoyen votera les crédits de la mission « Outre-mer », d'abord parce qu'ils traduisent la volonté du Gouvernement de remettre les outre-mer, après dix années de dérive, au premier plan des préoccupations de l'État.Certes, cette année, du fait de la situation des finances publiques, on ne peut pas attendre des miracles, mais un budget qui augmente de 5 % alors qu'un effort général est attendu sur les finances publiques est un budget qui mérite d'être soutenu par la majorité. C'est la deuxième raison pour laquelle, monsieur le ministre, le groupe SRC votera ...
Ma question portera également sur la jeunesse. Représentant l'Assemblée nationale au comité stratégique du service civique qui s'est réuni hier, je souhaite vous faire part des préoccupations des membres de cette instance. Ils craignent que l'ensemble des mesures s'adressant à la jeunesse outre-mer soient mal présentées et, ce faisant, créent des concurrences entre des dispositifs qui n'ont pourtant pas la même vocation. Cela concerne notamment le service civique outre-mer et les emplois d'avenir. Il importe donc d'insister sur les explications qui sont absolument nécessaires. J'ai pris la mesure du problème lors d'une visite à Pôle emploi en Guyane.Avec ...
La difficulté pour nous est de convaincre l'Union européenne de nous accorder la prorogation d'un dispositif auquel les élus ultramarins sont attachés au regard de l'importance de cette ressource dans le budget des collectivités territoriales.Monsieur le directeur général, toutes les situations ne présentent pas le risque de distorsion de concurrence. Je prendrai l'exemple du poulet, très consommé outre-mer. Pour sa consommation de mabawa, Mayotte fait acheminer les ailerons de poulet depuis le Brésil : ce sont des bas morceaux congelés qui arrivent à un prix très concurrentiel. Cette situation n'est pas de nature à inciter des productions locales dans le ...
Je ne comprends pas pourquoi il est si difficile de justifier une taxation différentielle sur les services.
La réponse de Mme Karamanli permet de bien préciser les choses : il s'agit bien de doter le Parquet européen de pouvoirs d'instruction et d'enquête. Cependant, se pose la question la question du rattachement de cet organe : sous l'autorité de qui ce Parquet européen fonctionnera-t-il ?
Nous sommes ravis de faire votre connaissance, madame.Votre action, vous avez raison, doit s'appuyer sur une observation objective de nos compatriotes ultramarins. Il faut reconnaître que la situation a beaucoup évolué. La précédente génération n'a pas connu l'égalité des chances. Depuis la dernière guerre mondiale, nos compatriotes des départements et territoires d'outre-mer contribuent à faire de la France ce qu'elle est et enrichissent notre société. Cet enrichissement ne va pas sans heurts et peut entraîner des discriminations, c'est pourquoi nous devons rester vigilants.Notre société sera toujours faite de différences. Il convient de les valoriser. ...
Je souhaite bonne chance à l'Observatoire, dont la mission me paraît essentielle. Vos propos donnent à penser que de plus en plus d'ultramarins naîtront dans l'hexagone. Cette évolution devrait faire progressivement disparaître les discriminations.Si vous faites bien votre travail, et je suis certain que c'est ainsi que vous le ferez, et nous vous y aiderons, la discrimination individuelle s'effacera progressivement. Mais nous sommes confrontés à une autre discrimination, que je connais bien en tant qu'élu du nord de l'Auvergne : il s'agit de la désertification. Notre objectif doit être de réduire cette inégalité-là. Les chiffres macroéconomiques montrent ...
Je retiens de vos propos, madame, que l'octroi de mer ne protège pas la production locale. Or nous attendons de la fiscalité qu'elle instaure les conditions d'une plus grande justice fiscale, qu'elle utilise les atouts de l'outre-mer et apporte une réponse aux chiffres dramatiques du chômage, en particulier celui des jeunes.Vous avez pris l'exemple des oeufs, je prendrai celui des poulets. Lors d'un récent déplacement en Guyane, j'ai noté que les élus des territoires bordant le fleuve envisageaient d'installer des congélateurs à bord des pirogues pour livrer des poulets congelés aux collectivités. Or, il s'agit de poulets achetés à l'extérieur, alors même ...
Ce n'est pas dans la tradition d'attaquer le rapporteur !
Très juste !
Cela n'est pas une enquête scientifique, j'en conviens. Mais peut-être mieux qu'un sondage, cela donne une idée de l'état d'esprit des Français sur cette question.
Chacune de ces 101 personnes a écrit elle-même son nom, son adresse et a signé.Je souhaite, dans le calme et la sérénité, m'adresser plus particulièrement à mes collègues de l'opposition en me référant aux propos de M. Guaino – que j'ai trouvés hier plus lyriques et beaucoup moins arrogants que ceux de Laurent Wauquiez aujourd'hui.Il nous a été dit hier que le projet de loi organisait une société qui n'est pas celle dans laquelle vous voulez vivre.
Je respecte votre préférence.
Mais qui dit cela ?
Monsieur le président, madame la garde des sceaux, madame la ministre, mes chers collègues, deux couples homosexuels d'un petit village de ma circonscription, Louroux-de-Beaune, 184 habitants, sont allés frapper à la porte de chaque maison et de chaque ferme. Ils ont demandé aux habitants de ce village où tout le monde se connaît : « Soutenez-vous le projet de loi de mariage pour tous ? » Si 15 personnes ont refusé de signer, 101 ont signé pour.
Vous souhaitez vivre dans une société où l'on se marie pour faire des enfants et, ce faisant, reproduire l'espèce humaine. Pour procréer il faut un homme et une femme, c'est vrai. À cela, vous ajoutez la volonté du couple de faire des enfants dans le mariage.Cependant, vous êtes obligés de constater que pour faire des enfants, il faut ne pas être stériles. Dans ce cas, vous admettez que l'on puisse avoir recours à la médecine, donc à la PMA – une disposition qui ne figure d'ailleurs pas dans ce texte. Il n'y a là rien que de très normal : la société dans laquelle vous voulez vivre peut, vous en convenez, compter des personnes que vous aimeriez ...
Vous auriez pu échanger avec eux. Eh bien, c'est pour ces enfants-là que j'ai envie de me battre. Ces enfants-là nous demandent d'être considérés comme des citoyens comme les autres. Ils nous demandent de ne pas pouvoir être confiés à un tiers ou à une institution si l'un de leurs deux parents meurt ou si les parents se séparent. Ils nous demandent d'avoir un livret de famille dans lequel figurent les noms de leurs deux parents sur la page de gauche et sur la page de droite. Quand les enfants ont deux parents, il ne faut pas leur mentir. La République ne peut pas mentir à ses citoyens par omission sur les livrets de famille qu'elle délivre. Ils nous ...
Et puis, il est si rare de parler d'amour dans cet hémicycle : ne gâchons pas notre plaisir ! (« Bravo » et applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Les deux objectifs dont nous venons de parler ne sont pas de même nature. Le premier, tactique, concerne la négociation avec les instances européennes, dont on peut penser qu'elles aspirent, compte tenu des complexités déjà existantes, à homogénéiser les systèmes dérogatoires ; le second est d'évaluer la pertinence des dispositifs fiscaux dans chacune des RUP, ce qui pose, du point de vue des taux comme de la composition des listes, la question de leurs spécificités respectives. Il est assurément difficile de faire entendre ces deux objectifs dans une même formule. D'autre part, on ne peut procéder par des non-dits.D'aucuns jugeaient le ministère des ...
Mon rappel au règlement a trait à l'article 58 s'agissant des demandes touchant au déroulement de la séance.Je suis intervenu avant-hier, et je dois être l'un des seuls orateurs à ne pas avoir été interrompu, sinon deux fois par M. Mariton.
La première, pour dire à l'occasion d'un propos que je tenais : « C'est bien vrai ! ». La seconde, pour me dire merci. Je pense donc qu'il est possible, dans cet hémicycle, de se parler calmement.Monsieur le président, nous avons ouvert cette séance après six heures de discussion générale, pendant lesquelles nous avons pu examiner les répercussions de cette réforme sur les différents chapitres du code civil, et après trois motions : une motion de rejet préalable, une motion de renvoi en commission, et une motion référendaire. Chacun a donc pu s'exprimer.Aussi, après que ce matin vous avez ouvert le débat en appelant cet article 1er, je suggère ...
Il conviendrait vraiment de procéder de cette manière, sans quoi notre débat deviendra totalement incompréhensible. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)
Laissez-nous entendre la ministre !
Ce ne serait pas mal !