Les difficultés que rencontre Daech sur les théâtres syrien et irakien, sont-elles de nature à modifier l'intensité de la menace dans des pays comme le nôtre ? Comment envisagez-vous l'évolution de cette problématique ?Comme Thierry Mariani, je m'interroge sur les liens entre djihadisme et flux migratoires. Comment distinguer les éventuels djihadistes des autres migrants qui franchissent les frontières, protégées mais poreuses ?
Je suis en phase avec tout ce qui vient d'être dit, qu'il s'agisse de l'ambition de notre pays, de l'importance de l'Institut français, de l'insuffisance des moyens, ou de la nécessité de concentrer son action sur un cercle de pays plus restreint.Toutes les interventions s'accordent sur un point : la langue est le vecteur majeur de l'influence et de la culture française. Mais qu'est-ce exactement que la culture française ? Vous évoquez l'évolution de la création vers l'hybridation. L'action culturelle suit-elle l'air du temps ou s'enracine-t-elle dans une culture plus classique ? En vous écoutant, je me suis souvenu d'une citation d'Henri Guitton : « être ...
Merci à Guy Teissier et Jean Glavany car c'est tout à fait passionnant sur un sujet éminemment stratégique. Tout a été dit sur cette relation majeure à établir entre le Maghreb et la Méditerranée occidentale. Nous avons fait avec Philippe Baumel un rapport sur l'Afrique francophone. Nous avions notamment entendu et découvert que nous n'avions plus d'africanistes en France, ce qui révèle un vrai effondrement de l'intérêt porté à ce continent, à ses cultures et ceux qui y habitent, au niveau de l'université et de la recherche. Vous nous dites qu'il en est de même pour le Maghreb. On ne s'intéresse plus au Maghreb. On se replie sur soi, on se regarde le ...
Merci, madame la présidente, pour votre superbe travail et la présentation de grande qualité que vous nous en avez faite. Mon unique question porte sur la ligne éditoriale de France Médias Monde en général et celle de France 24 en particulier. Comment se différencie-t-elle de celle de BBC World ou de CNN ?
Jean-Claude Guibal, rapporteur pour avis de la commission des affaires étrangères
Jean-Claude Guibal Très bien !
Jean-Claude Guibal, rapporteur pour avis de la commission des affaires étrangères
Jean-Claude Guibal Le budget de l'aide au développement de la France a souffert, depuis 2013, d'une diminution régulière de ses crédits, qui n'a pris fin que grâce aux amendements adoptés lors de la discussion budgétaire de l'année dernière. Le projet de loi de finances que nous examinons aujourd'hui représente certes une amélioration par rapport à celui présenté l'année dernière, mais celle-ci demeure insuffisante pour que je donne un avis favorable à l'adoption des crédits de la mission.L'augmentation d'environ 5 % des crédits de la mission « Aide publique au développement » reste limitée et maintient le niveau de notre aide à près de 20 % en dessous de son ...
Je voudrais demander à M. Michailof de développer un peu ce qu'il a dit au sujet de la création d'un fonds fiduciaire destiné au Sahel. Pourrait-il en particulier nous préciser comment il conçoit l'alimentation et l'affectation de ce fonds ?Par ailleurs, je souhaite que M. Michailof et M. Jahshan nous fassent part de leur appréciation au sujet de la participation de la France au Fonds mondial de lutte contre le sida, de son évaluation et de sa pertinence ?
Vous nous avez fait une présentation abondante, buissonnante, d'une grande diversité d'objectifs et d'une multiplicité d'actions possibles alors qu'en face, nous les savons, vos ressources sont contraintes. Pour faire de l'AFD un véritable instrument de politique d'influence, le modèle britannique – la définition plus précise, plus sélective, de pays-cibles, de types de missions, par exemple concernant l'Afrique – vous semble-t-il une source d'inspiration ?Vous avez été très prolixe sur la diversité des actions possibles, mais vous n'avez pas du tout évoqué le développement agricole, qui semble pourtant devoir être une action prioritaire, en ...
Marie Louise Fort voulait savoir si vous pouviez répondre à la question sur l'identification des personnes qui feront l'objet d'une répartition dans les différentes communes françaises.
Je suis sur le terrain à la frontière italienne, près de Vintimille. Je ne cesse de m'étonner de l'écart considérable entre la politique, les moyens mis en oeuvre pour maitriser l'immigration au niveau européen et la réalité de tous les jours. J'ai l'illustration de ce décalage avec les élaborations très sophistiquées de modalités de procédures, de techniques au niveau des bureaux et la réalité vécue par les gens. On parlait des réseaux de passeurs, des migrants, ils sont très organisés, très élaborés également mais ils le sont de manière pratique.Comment peut-on confier à la Grèce qui a 5 000 kilomètres de côtes le contrôle des frontières ...
C’est bien dommage !
Bravo pour ces présentations tout à fait passionnantes. Par rapport à la population vivant à l'intérieur du pays, que représente la diaspora libanaise ? Joue-t-elle un rôle politique sur les orientations prises ? Par ailleurs, pouvez-vous expliquer pourquoi Israël, qui suivait auparavant de très près ce qui se passe au Liban, ne bouge pas aujourd'hui et ne semble pas avoir l'intention de le faire ?
Vous avez défini Ennahdha comme un parti de musulmans démocrates, puis exposé votre conception de l'action politique démocratique. J'en ai retenu que c'est un programme démocratique classique, sans rien de spécifique à l'islam et sans référence à la charia. Vous avez évoqué la compatibilité entre l'islam et la démocratie, mais quelle est la composante théocratique de votre projet politique ?
Sur le conflit israélo-palestinien, qu'est-ce qui permet d'espérer que l'initiative française sera plus féconde que toutes celles qui l'ont précédée ?S'agissant de la Libye, maintenant qu'un gouvernement dit « d'union nationale » a été mis en place, quelles sont les mesures prises par l'Union européenne pour maîtriser les flux migratoires venant de ce pays ?
La première porte sur la légitimité. Sur quoi fondez-vous la légitimité d'une ONG par rapport à celle des gouvernements démocratiquement élus par rapport aux organisations internationales.Comment faites-vous pour assurer votre indépendance a l'égard de ceux qui vous financent, avez-vous des critères de sélection ?Et enfin, vous est-il arrivé de vous sentir entraîner dans des conflits de pouvoir, où en défendant les droits de l'homme, vous avez fini par être instrumentalisés par l'un ou l'autre camp ?
J'ai été tout à fait convaincu par votre présentation, que j'ai trouvée extrêmement intéressante dans son approche stratégique et politique. Je me limiterai à deux questions.La première concerne le modèle britannique d'aide au développement. Le considérez-vous comme une référence ou un contre-exemple de ce que vous souhaitez faire pour l'AFD ?La seconde concerne le choix des implantations. Envisagez-vous de renforcer l'action sur les secteurs, les pays ou les régions où l'AFD est déjà présente et bien implantée ? Envisagez-vous, au contraire, de conquérir de nouveaux marchés ?
Comment interprétez-vous, monsieur le secrétaire d'État, cette floraison de traités à laquelle nous assistons depuis quelques années ? Est-ce le signe d'une accélération de la mondialisation ou d'une tentative d'organisation de celle-ci ? Ou cela pourrait-il être le signe du début de son épuisement ?
Vous avez évoqué la nécessité d'un changement de méthode pour relancer le processus de paix. Pour sa part, l'ambassadrice d'Israël a insisté hier sur le souhait de son pays de mener un dialogue direct avec l'Autorité palestinienne. D'autre part, elle a laissé entendre que certains pays arabes pouvaient être considérés comme modérés et pourraient apparaître – mais cette partie du message était un peu subliminale – comme des alliés potentiels d'Israël. Ce point de vue vous semble-t-il correspondre à une réalité diplomatique ?
Aux tensions anciennes qui caractérisent les relations israélo-palestiniennes s'ajoute, depuis la fin des années 1990, le bouleversement du Moyen-Orient. Comment analysez-vous le conflit entre musulmans sunnites et musulmans chiites ? Quelles répercussions peut-il avoir sur Israël ? On a le sentiment qu'il n'y pas d'interférences entre ces deux conflits. Qui jugez-vous les plus dangereux des sunnites ou des chiites ?
Et les Français, dans tout cela ?
Ma première question porte sur les suites de l'intervention russe en Syrie. La Russie a permis à Bachar al-Assad de remporter une victoire. Selon vous, comment peut-elle capitaliser sur cette victoire ? Plus généralement, avez-vous uns idée de ce que serait une conception russe d'un nouveau Moyen-Orient ?Ma seconde question concerne les relations entre la Russie et ses voisins du Sud. Y a-t-il aujourd'hui des problèmes entre la Russie et la Chine ? Qu'en est-il des rapports entre le pouvoir russe et les anciennes Républiques d'Asie centrale ?
J'ai été moi aussi passionné par votre présentation, monsieur Michailov. J'ai bien compris que vous considériez que des ajustements devaient permettre d'assurer une stabilité économique pour l'ensemble de ces pays et éviter leur effondrement. Leur développement nécessite un cadre régalien, donc une légitimité politique. Comment y parvenir ?
Au Maghreb, quelle appréciation portez-vous sur les risques d'une infiltration de Daech en Algérie, en proie à une lutte pour la succession du président Bouteflika? Dans un autre domaine, les migrants sont-ils instrumentalisés par Daech ? Certains passeurs sont-ils membres de cette organisation ? Régule-t-elle les flux ? Comment la Turquie utilise-t-elle et maîtrise-t-elle les flux de migrants depuis les camps installés sur son territoire ? Enfin, je souhaite, comme mon collègue Jacques Myard, savoir si une action psychologique est menée pour contrer Daech.
Les approches quantitatives sont précieuses mais insuffisantes, et doivent être complétées par une analyse qualitative qui s'intéresse aux mutations sociales et aux chocs culturels engendrés par les migrations. Dans cette optique, existe-t-il dans l'histoire des exemples de mouvements migratoires auxquelles les événements actuels pourraient être comparés, pour tenter d'en appréhender les conséquences au plan culturel ?Quelles conséquences risque d'avoir la fermeture des frontières de l'Europe orientale et de la route des Balkans sur les flux de migrants ? Va-t-elle les limiter, les détourner, provoquer d'autres formes de tension ?
Ce n'est pas du tout ce que je pense. L'homme n'est qu'un postiche dans ces sociétés.
Je n'ai pas dit « derrière » !
Merci, mesdames, pour vos présentations passionnantes.Vos propos m'ont inspiré beaucoup d'empathie, mais un point m'a étonné. À aucun moment vous n'avez parlé, y compris à propos de la rive nord de la Méditerranée, des sociétés matriarcales. C'est dans une société de ce type que je vis. Le matriarcat fait partie de leur culture, de leurs traditions. Le vrai pouvoir y est exercé par les femmes. Les hommes sont considérés comme des machos, comme violents envers les femmes, ce qui fait la mauvaise réputation de ces sociétés, alors que le machisme n'est qu'un spectacle puisque la réalité du pouvoir appartient aux femmes.Vous parlez de modernité ; je ...
J'ai deux questions. La première est d'ordre général : parmi les puissances potentielles de l'Orient compliqué, comment se situe l'Egypte par rapport aux autres : Arabie Saoudite, Turquie et Israël notamment, pour établir un réseau solidaire ? Ma seconde question est la suivante : combien de Français radicalisés ont trouvé refuge en Egypte ?
C’est le moins qu’on puisse dire !
Les flux migratoires risquent de s'intensifier, en s'orientant vers la Lybie et peut-être même vers la Tunisie, l'Algérie et jusqu'au Maroc, ce qui pourrait provoquer une autre vague migratoire du Maghreb vers la France. Avez-vous des contacts à ce sujet avec les pays considérés ?
Ces demandes sont-elles formelles ?
Quelle est la marge de liberté du roi et du gouvernement saoudien par rapport aux autorités religieuses wahhabites ? Dans quelle mesure le gouvernement a-t-il une influence sur les salafistes ?Nous avons entendu dire que la stratégie saoudienne consistait à laisser le prix du pétrole baisser afin de neutraliser les explorations d'hydrocarbures de schiste aux États-Unis et de supprimer ainsi un concurrent. Qu'en est-il ?Comment les relations entre l'Arabie saoudite et la Chine évoluent-elles ?
Quels sont les principaux partenaires de l'Irak en matière d'investissements et d'échanges ?
Pouvez-vous préciser la position des États-Unis dans le conflit syrien ? Quelles sont les conséquences de l'accord iranien sur leurs relations avec l'Arabie saoudite ? Une distance s'est-elle installée avec leur allié traditionnel dans la région ?
Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, monsieur le président de la commission des lois, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, le projet de loi que nous examinons en nouvelle lecture a été profondément remanié par le Sénat qui en a même modifié le titre en le renommant « projet de loi portant diverses dispositions relatives à la maîtrise de l’immigration ». Je m’étais réjoui de cette réorientation tant le droit des étrangers en France me semble devoir être pensé en fonction de notre capacité à maîtriser l’immigration et de la possibilité qu’a chaque étranger de pouvoir demander un jour la nationalité française.Si ...
Selon une thèse qui est parfois avancée, les réserves de gaz découvertes entre le Qatar et l'Iran dans les années 1970 joueraient un rôle dans les relations entre différents pays de la région, notamment l'Arabie saoudite, le Qatar et la Syrie. Qu'en pensez-vous ?Le califat souhaité par Daech est-il une menace réelle pour la domination politique de l'Arabie saoudite, d'une part, et pour les frontières nationales dans la région, d'autre part ?
Jean-Claude Guibal, rapporteur
Jean-Claude Guibal Ceux que l'on appelle « les enfants du pays », les 8 500 résidents français à Monaco, continueront à y travailler. Ce ne sont pas les Français de Monaco qui sont concernés par l'accord.Mais si leur nombre diminue, cela tient à deux facteurs. D'abord, les difficultés de logement, dans une Principauté qui connaît des loyers exorbitants. Le contingent des loyers protégés, dans un système de même nature que notre « loi de 1948 », est en train de se réduire. Etant obligés d'aller sur le marché libre, ces Français ont d'extrêmes difficultés à se loger. A noter cependant que la priorité de la Principauté est de construire des logements aidés pour ces ...
Jean-Claude Guibal, rapporteur
Jean-Claude Guibal Le présent projet de loi vise à approuver le sixième avenant à la convention de sécurité sociale du 28 février 1952 qui lie la France à la Principauté de Monaco.L'influence de la Principauté dépasse de loin sa taille et notre dialogue au plan diplomatique est particulièrement fructueux, notamment pour ce qui est de la défense de la francophonie à laquelle cette commission accorde la plus grande attention, mais aussi, il faut le rappeler au lendemain de la COP21, de l'engagement, fort et ancien du côté monégasque, en faveur de l'environnement et du développement durable.A titre liminaire, je rappellerai que les relations politiques entre la France et la ...
Jean-Claude Guibal, rapporteur
Jean-Claude Guibal Quelles observations faites-vous et quelles leçons tirez-vous au sujet du nombre croissant de pays ayant des problèmes avec leurs appareils d'État ? À quoi l'attribuez-vous ? Y a-t-il une crise des appareils d'État – pour ne pas parler d'un nombre croissant de pays sans État ?
En matière de financement, comment peut-on espérer limiter l'essor des marchés parallèles en organisant mieux les marchés officiels ?Au plan stratégique, qu'est ce qui peut laisser penser que l'Arabie saoudite, siège du wahhabisme et terreau du salafisme peut préférer s'allier à l'Iran plutôt qu'aux sunnites de Daech ? Ou situera-t-elle le point d'équilibre entre les deux menaces que représentent pour elle l'Iran et le califat ?Enfin, le fait que l'expansion territoriale de Daech soit contenue n'augmente-t-il pas le danger que s'exportent, comme autant de métastases, des attentats contre l'étranger ?
Les principales questions politiques – maîtrise des flux, protection des frontières, liberté de circulation dans l'espace Schengen, politiques de l'immigration et, enfin, capacités à anticiper les flux migratoires, dont la France et l'Europe n'ont à ce jour donné aucune preuve – vous ont déjà été posées. Je me contenterai donc de vous poser des questions concrètes. Il existe à Catane, en Sicile, un centre d'accueil – ou hot spot – où sont désignées « terroristes » les personnes qui refusent de se faire enregistrer et face auxquels les responsables locaux sont démunis. Autrement dit, comment contrôler tout le monde, y compris ...
Dans l'hypothèse où M. Bernardino Léon échouerait à faire s'accorder Tobrouk et Tripoli, quel pourrait être le rôle de Daech ? La France pourrait-elle s'appuyer sur l'Égypte ?
Monsieur le ministre de l’intérieur, venus de Syrie, mais aussi d’Irak, d’Afghanistan, d’Érythrée, d’Éthiopie et du Sud-Soudan, des migrants abordent par centaines de milliers aux rivages méditerranéens de l’Europe. Ils étaient 282 000 en 2014, sont déjà plus de 700 000 cette année, et pourraient être plus de 1,5 million. L’Europe a tardé à prendre la mesure de ce mouvement migratoire puissant et sans doute durable. Elle l’a de surcroît amplifié par des déclarations souvent contradictoires. Nous aurions tort de nous en étonner : l’Europe ne s’est jamais vraiment préoccupée de protéger ses frontières ni de se doter d’une ...
Israël exerce-t-il une influence sur ce qui se passe au Liban ? Les tensions qui renaissent avec les Palestiniens peuvent-elles se répercuter sur ce pays ?Par ailleurs, la diaspora joue-t-elle un rôle sur le plan politique ?Le Liban pourrait-il disparaître en cas de conflagration plus violente au Moyen-Orient ?
Qu'en est-il des migrations intra-africaines ? Il y aurait 60 millions de migrants sur le continent. Quelles conséquences ce phénomène migratoire a-t-il sur l'alimentation ? Quant au fonds qu'envisage de créer l'Union européenne, comment s'assurer qu'il sera utilisé pour stabiliser et développer les pays concernés, dès lors que la plupart d'entre eux sont des États déstructurés, voire inexistants ?
Dans cette perspective-là, Madame Talon, Daesh vous apparaît-il comme un moyen d'épanouissement des sociétés civiles arabes ?
Mme Claire Talon, je n'ai pas perçu, dans vos propos, de solution concrète et opérationnelle concernant la protection des civils. Comment faire en sorte que les parties au conflit garantissent la sécurité de ces populations ? Par ailleurs, quelle analyse faites-vous des objectifs et de la stratégie de Daech ? D'après vos constats, l'Etat islamique serait le pacificateur vers lequel les populations civiles se tourneraient pour trouver la sécurité.
Quelle est votre évaluation de l'ampleur et de la durée des phénomènes migratoires que nous connaissons actuellement ? Vous préparez-vous à faire face à des mouvements s'inscrivant dans la durée ou considérez-vous plutôt qu'il s'agit là d'un phénomène ponctuel et provisoire ? Quel pourcentage de migrants traitez-vous au niveau de l'OFPRA, parmi ceux qui sont demandeurs d'asile ? Avez-vous la possibilité d'assurer un suivi des personnes déboutées ? Enfin, quelle est votre position concernant la politique de quotas souhaitée par l'Union européenne ?
Pensez-vous que la crise grecque puisse remettre en cause du modèle européen dans ses volets économique, politique ou monétaire, ou dans sa capacité à ajuster l'espace Schengen ?
Quelles informations pouvez-vous nous donner sur la question des flux migratoires ? Comment le chaos libyen influe-t-il sur eux ? Qu'en est-il de la demande qui a été faite à l'ONU de pouvoir intervenir dans les eaux libyennes pour détruire les bateaux des passeurs ?