Amendement N° 76C (Non soutenu)

Projet de loi de finances pour 2016

Déposé le 3 novembre 2015 par : Mme Maréchal-Le Pen, M. Collard.

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Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

Exposé sommaire :

Cet amendement propose de diviser par trois la contribution de l'action 2 « Action européenne » du programme 105 et d'en reverser le montant au programme 185 « Diplomatie culturelle et d'influence » au bénéfice des actions n° 2 « Coopération culturelle et promotion du français » et n° 4 « Attractivité et recherche ». Ces deux actions ne représentent respectivement que 9.2% et 14% du programme 185 puisque 54,9% des crédits de cette mission sont dévolus au service public d'enseignement à l'étranger dont l'objectif premier n'est pas la diplomatie culturelle.

Il est essentiel de rééquilibrer les investissements diplomatiques en faveur du rayonnement culturel de la France.

La sphère culturelle anglo-saxonne ne cesse de progresser et d'imposer sa vision du monde en adoptant une stratégie de smart power, c'est à dire de pouvoir de l'intelligence alliant coercition par la Défense et persuasion par la Culture. Parallèlement, notre pays ne semble plus avoir de stratégie clairement définie pour affirmer sa voix à l'international. Il apparait donc indispensable de soutenir une diplomatie douce dite de « soft power » qui permette à la France de continuer à exercer une influence via la culture, la langue, les valeurs, la formation.

La Francophonie est le 6ème espace géopolitique du monde, représentant 16 % du PIB mondial et abritant 14 % des réserves mondiales de ressources minières et énergétiques. Avec 220 millions de locuteurs, et seconde langue enseignée à travers le monde,  le français devrait être parlé par plus de 700 millions de personnes en 2050. C'est toute une manière de penser qui est façonnée par le dialecte. C'est pourquoi cette force doit être entretenue afin que l'anglais ne devienne pas une seconde langue maternelle qui nous soumettrait à la domination du monde anglo-saxon. Pour conserver cet « esprit français », il apparait essentiel de réévaluer les crédits opérant sur l'action culturelle extérieure de notre pays (Institut français, Alliances françaises, bourses aux étudiants et professionnels étrangers participant à l'excellence du système éducatif supérieur français) qui œuvre à l'usage de notre langue comme outil de communication internationale et à l'influence morale de notre pays. Il en va de même pour les crédits relatifs à « l'attractivité et recherche » qui permettent à la France de développer des pôles d'excellence et soutenir ainsi des formations supérieures délocalisées où les élites francophones seront formées chez elles.

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